Jo Van Hove
Calvaire du Kirchberg
Le calvaire est une sorte de croix composée de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre.
Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. La butte de l’église, le Kirchberg, abrite non seulement l’église paroissiale du village mais également l’ancien presbytère construit au milieu du 19e siècle et, dans le cimetière, quelques beaux exemples d’art funéraire parmi lesquels une stèle en grès du 18e siècle de style baroque. Elle représente le Christ en croix accompagné de saint Nicolas et du saloir dans lequel se trouvent les trois petits enfants. Dans le cimetière se trouve également un beau calvaire en grès de style baroque, daté de 1759. Décoré de têtes d’anges, on y trouve les figures traditionnelles du Christ, de Marie et de Jean. Le fût est pour sa part orné d’une pietà reposant sur un socle orné d’une tête de mort.
Kirchberg 11
6706 Sterpenich
Classé comme monument le 30 novembre 1989
Institut du Patrimoine wallon