Jo Van Hove

Chapelle Notre-Dame de Bonsecours de Dinant

Encadrée par quatre gros tilleuls, la chapelle Notre-Dame de Bonsecours tourne le dos à une ancienne carrière. Elle se trouve également non loin d’un vallon enjambé par un petit pont de pierre portant la date de 1767. 

De plan carré, elle est bâtie en brique et pierre de taille, le tout recouvert d’un enduit. L’ensemble est daté de 1804, comme le précise la date gravée sur la clé de la porte d’entrée. Le mobilier comprend des consoles en bois à chapiteaux ioniques, des statues en plâtre, une Vierge à l’enfant en bois et des candélabres en cuivre. 

Selon la tradition, une famille dinantaise a construit cette chapelle pour remercier Notre-Dame de Bonsecours d’avoir épargné un proche parent enrôlé dans les armées napoléoniennes. 

La construction s’inscrit dans la continuité d’un élan de ferveur consécutif à la restauration du culte de Notre-Dame, supprimé à la Révolution. Ce culte trouve ses origines au début du 16e siècle dans la région de Péruwelz. Il évoque une humble jeune fille qui aimait prier dans la forêt et qui avait accroché une image de la Vierge sur un chêne. 

Au 17e siècle, on amena une branche de l’arbre dans une église de Péruwelz et l’on construisit un oratoire à l’endroit où s’élevait l’arbre. Le culte se développa alors dans toute la région. Le petit oratoire a depuis été remplacé par l’imposante basilique de Bon-Secours à Péruwelz et bon nombre de petites chapelles vouées à ce culte sont conservées dans nos régions.

Rue de Bonsecours
5500 Dinant

carte

Classée comme monument et comme site le 20 avril 1983

Institut du Patrimoine wallon