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Chapelle Notre-Dame de Grâce de Gosselies
Si les localités de l’actuelle commune de Charleroi étaient, sous l’Ancien Régime, réparties entre le comté de Namur (Charleroi ou Gilly par exemple) et la principauté de Liège (Marcinelle, Couillet…), la localité de Gosselies était quant à elle une terre franche relevant du duché de Brabant. Au début du XIIe siècle, Gosselies se résumait à un château fort et une terre indivise relevant pour partie du Brabant et de Namur. Progressivement, à l’Époque moderne, elle opta pour la nationalité brabançonne ; son statut de terre franche fut reconnu par le duc de Brabant en 1597.
Située place des Martyrs, une haute tour constitue le seul vestige de l’ancien château médiéval de Gosselies. L’édifice fut construit de 1423 à 1534 par la famille de Bousies, seigneurs de Gosselies, dont les armes sont encore inscrites au-dessus de l’entrée.
La chapelle Notre-Dame de Grâce conserve un témoin de l’appartenance de la localité aux Pays-Bas espagnols. Ce petit oratoire en moellons de grès et pierre calcaire a été bâti dans la seconde moitié du XVIIe siècle et transformé en habitation au siècle suivant. Sur la façade, la porte principale est surmontée d’un arc en anse de panier portant les armes des comtes de Sainte-Aldegonde, entourées du collier de la Toison d’Or. Originaire de Saint-Omer, la famille Sainte-Aldegonde remonte au XIIe siècle et migre au XVe siècle vers la Flandre où ses membres s’impliquent dans la politique espagnole. Deux d’entre eux deviennent conseillers de Charles Quint. Le comte Maximilien de Sainte-Aldegonde, conseiller des archiducs Albert et Isabelle, reçoit en effet l’ordre de la Toison d’Or et est promu comte du Saint-Empire le 4 mai 1605.
Place des Martyrs
6040 Gosselies
Frédéric MARCHESANI, 2013