Guy Focant
Château d'Havré
L’état de ruines qui le caractérise laisse difficilement percevoir l’ampleur d’un monument qui remonte aux XIVe et XVe siècles. Son histoire mouvementée mena à de larges reconstructions et adaptations au goût du jour, de la fin du XVIe au début du XVIIe siècle, jusqu’à créer cet ensemble ceinturé de larges douves irriguées par la Haine.
Un châtelet défendu par deux tours semi-circulaires permettait d’accéder à une cour en forme de trapèze limitée aux angles par trois tours carrées et une tour octogonale, au sud-est. Dite « tour d’Enghien », cette dernière, reposant sans doute sur des substructions plus anciennes, est coiffée d’un bulbe. Des courtines et une aile d’habitation, à l’est, reliaient ces tours. Revêtue d’éléments tirés de l’architecture Renaissance, l’aile d’habitation était séparée en deux par une chapelle polygonale. Cette aile et les tours surmontées de leurs cheminées en briques sont les seuls éléments encore partiellement debout. Une ferme du XVIIe siècle, disparue, occupait le flanc sud. Vendu en 1792, le château est racheté en 1807 par A. de Croÿ avant d’être laissé à l’abandon à la fin du même siècle. Il devient vers 1920 la propriété du chanoine Puissant qui le revend à la Province de Hainaut. En 1930 une grande partie des bâtiments s’écroule suite à l’affaissement du sol lors de travaux miniers.
L’asbl Les Amis du Château des Ducs d’Havré poursuit la consolidation du site depuis 1978. Une roseraie de 6 000 m2 a été créée en 1999-2000.
Chaussée du Roeulx 1101
7021 Mons (Havré)
Classé comme monument le 15 septembre 1936
Institut du Patrimoine wallon