Guy Focant

Hall n°11 de l'usine Henricot

Essentiellement agricole sous l’Ancien Régime, l’entité de Court-Saint-Étienne accueille une activité industrielle prestigieuse en 1847 lorsqu’une forge est dotée d’une fonderie de fonte et d’une émaillerie au bord de la Thyle. Le site est racheté en 1858 par le comte Goblet d’Alviella qui engage, une dizaine d’années plus tard, le jeune ingénieur Émile Henricot pour perfectionner le site. Il y introduit de nouvelles techniques de moulage et achète l’entreprise en 1886. Celle-ci acquiert rapidement une belle réputation dans la production de pièces en fonte, puis en fer forgé. 

En 1901, une seconde usine est construite le long de la Dyle ; elle intègre de nouvelles innovations techniques et permet la fabrication de pièces spéciales moulées, des premiers attelages automatiques pour le chemin de fer et une multitude de pièces de grande dimension. En 1929, les usines Henricot deviennent leader sur le marché des aciers spéciaux de haute qualité grâce à l’installation de fours électriques. L’entreprise est sévèrement touchée par les répercussions du premier choc pétrolier en 1973 et entame une longue agonie qui se termine par l’extinction des fours en 1984. L’équipement est démantelé et les bâtiments sont laissés à l’abandon. 

Aujourd’hui, seul un ensemble d’édifices comprenant la conciergerie, les anciens bureaux, le laboratoire, le foyer populaire et une partie des halles subsistent. Parmi ceux-ci, le hall n° 11 constitue le seul vestige de la première usine. D’une superficie de 280 m², construit en 1907, il est représentatif de l’architecture en fer forgé avec sa charpente métallique assemblée au moyen de rivets et avec ses piliers en fonte.

Rue Émile Henricot 4
1490 Court-Saint-Etienne

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Classé comme monument le 2 octobre 1995

Institut du Patrimoine wallon