Jo Van Hove

Hôtel d'Artaize

Ce bel hôtel de maître est une des nombreuses demeures patriciennes du 18e siècle situées au cœur de Bouillon. La construction de cet édifice est située entre 1753 et 1762. Bien que le commanditaire en ait été Jean-Charles Le Ruth, conseiller à la Cour souveraine du duché de Bouillon, issu d’une importante famille de magistrats, c’est une succession qui contribua à lui donner son nom avec l’arrivée en 1820 du comte Alexandre d’Artaize Roquefeuil (1771-1856), lieutenant-colonel de cavalerie. Habitant essentiellement à Paris, il transforme la demeure en résidence « de campagne ». 

Le bâtiment présente une belle façade classique caractérisée par sa toiture dite « à la Mansart » (haute toiture d’ardoises avec combles aménagés). L’hôtel s’élève sur deux niveaux enduits et peints et présente une ordonnance symétrique au départ de la travée centrale caractérisée par sa porte d’entrée surmontée d’une belle fenêtre en fer forgé. Les quatre autres travées possèdent des fenêtres identiques, agrémentées de garde-corps en fer forgé également. Le fer était à l’époque travaillé mais également produit à Bouillon même. La bâtisse fut restaurée à la fin des années 1980 dans le but de préserver le charme de l’ensemble qui, au tournant des 19e et 20e siècles, fut un brillant salon d’art et de littérature sous la houlette de l’industriel Albert Camion. De cette époque date l’annexe située à droite de l’hôtel et attribuée à l’architecte-décorateur bruxellois Georges Hobé.

Rue Saint-Nicolas 39 
6830 Bouillon

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Classé comme monument le 27 juin 1977

Institut du Patrimoine wallon