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Monument à la mémoire de Maximilien de HORNES
Encore aujourd’hui, le patrimoine de Braine-le-Château reste profondément marqué de l’empreinte de Maximilien de Hornes.
Fidèles serviteurs de la maison de Bourgogne, les comtes de Hornes deviennent maîtres de Braine-le-Château après l’achat de la seigneurie par Jean de Hornes le 21 juin 1434.
Ces puissants lieutenant des ducs de Bourgogne obtiennent ensuite des charges de prestige dans les Pays-Bas espagnols : sénéchal de Brabant, capitaine général du comté de Namur, capitaine général des armées de Charles le Téméraire, maréchal héréditaire de Hainaut, chambellan de Charles Quint ou encore grand chambellan des rois d’Espagne.
La famille se devait de posséder une demeure à la hauteur de ces fonctions. Parmi ceux-ci, il semble que l’on doit à Maximilien de Hornes (1475-1542) la transformation du château médiéval en demeure résidentielle de prestige. En premier lieu, le château des comtes de Hornes en constitue le témoin le plus imposant.
Parmi les monuments les plus représentatifs figure en première place le pilori.
Comme l’indique une inscription présente à la base de la lanterne, le monument a été édifié par « Maximilien de Hornes de Gasbecke, chevalier de la Toison d’Or de l’empereur Charles, 1521». Le pilori, instrument d’application des peines comme le perron dans la région liégeoise, est aussi le symbole du pouvoir judiciaire détenu par le seigneur de Braine sous l’Ancien Régime.
Il est édifié au centre de la localité, ici sur la Grand-Place, non loin du château féodal.
Le monument est exceptionnel, il constitue un des rares témoins de piloris datés de cette époque parvenus jusqu’à nous. Il se compose d’une base hexagonale, surmontée d’une colonne de 3 m de hauteur couronnée d’un chapiteau portant l’inscription dédicatoire et lui-même surmonté d’une lanterne de 2,7 m de hauteur.
Le monument, imposant, atteint une hauteur totale de 8,4 m de hauteur ; il est ainsi le plus haut et le plus ancien conservé en Belgique !
À quelques pas de là, la maison du bailli témoigne elle aussi du passé seigneurial de Braine-le-Château. Cette très belle demeure est un fleuron patrimonial de l’entité datant du XVIe siècle. Elle abritait le logement du bailli, dont certains furent également régisseurs des biens des seigneurs de Braine.
De ce passé seigneurial subsiste également un moulin banal, en fonction depuis 1226. La bâtisse actuelle a été rebâtie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Proche du pilori également, l’église Saint-Rémy conserve le gisant de Maximilien de Hornes.
Compagnon de Philippe le Beau en Espagne en 1501, il entre dans l’entourage des ducs de Bourgogne et de leurs successeurs jusqu’à sa mort en 1542. Il cumule alors des fonctions d’importance : panetier de Philippe le Beau, grand échanson de Jeanne de Castille, lieutenant de la Cour féodale et conseiller de Brabant, maréchal héréditaire de Hainaut, chambellan de Charles Quint.
Le gisant, sculpté dans l’albâtre, représente le défunt en armure arborant le collier de la Toison d’Or, le tout d’une manière des plus réalistes. Le défunt est représenté jeune, en prière, la tête reposant sur un coussin soutenu par deux angelots et un chien à ses pieds. Le monument ne porte aucune inscription.
Sentier Lavianne 1
1440 Braine-le-Château
Frédéric MARCHESANI, 2013