Jo Van Hove

Pompe de la rue du Quartier brûlé, à Philippeville

Les anciennes pompes en pierre ou en fonte de nos villes et campagnes sont les témoins d’un passé où le robinet n’existait pas dans la maison. Apparues peu avant les pompes en fonte, les pompes en pierre s’en différencient par leur matériau, noble et prestigieux, et sont plus imposantes. À l’inverse des produits en série de la métallurgie, les pompes en pierre sont, à chaque fois, une création nouvelle et sont ainsi plus rares dans les villages que dans les villes. On en retrouve essentiellement dans les provinces du Brabant wallon, du Hainaut et de Namur. 

Conçues dans un appareillage monumental, ces pompes contiennent un piston intérieur actionné par le bras ; une fois que l’air est totalement aspiré après quelques coups de piston, la pompe est amorcée. Ce genre d’installation est théoriquement capable d’aspirer de l’eau de 8 à 10 mètres de profondeur. La pompe située à l’intersection des rues de France et du Quartier brûlé est une des plus anciennes conservées en Wallonie et a, de ce fait, mérité son classement. Érigée en grand appareil de calcaire, elle date du XVIIIe siècle et a conservé son mécanisme en fonte.

Rue de France 33
5600 Philippeville

carte

Classée comme monument le 6 mars 1991

Institut du Patrimoine wallon