IPW
Potale de la Vierge à Landenne
Le mot « potale » est un terme wallon qui ne trouve pas de traduction littérale en français. Il est le diminutif du terme « pote » qui signifie petit trou. À Namur, potale est traduit par « niche » ou « chapelle ». À Liège, la potale désigne conjointement le creux réservé dans le mur pour marquer la propriété et la niche abritant la statue d’un saint. Par analogie, le terme désigne également les petites caisses en bois accrochées aux murs des maisons. Lorsque la potale descend du mur et se pose sur un piédestal, elle est nommée « borne-potale » ou « niche sur pied ». Le terme « borne » renvoie ici simplement aux pierres dressées à des fins diverses.
C’est le cas de l’exemplaire conservé ici. Sur les hauteurs de Landenne, isolée entre deux arbres, se trouve une potale classique en calcaire du début du XIXe siècle. Une statue mariale se trouve dans une niche en plein cintre, autrefois fermée par une grille en fer forgé. Le socle rectangulaire est orné sur trois de ses faces de panneaux portant une inscription difficilement déchiffrable aujourd’hui : « Sainte Marie mère de Dieu, priez pour nous, érigée par C. Simoni, curé de Landenne, l’an 1823 ». La potale était autrefois entourée de deux vénérables tilleuls aujourd’hui disparus et remplacés par des plantations plus récentes. Parmi les nombreuses potales situées sur le territoire communal d’Andenne, seule celle-ci bénéficie d’une mesure de classement.
Rue Sainte-Marie
5300 Landenne (Andenne)
Classée comme monument le 11 septembre 1990
Institut du Patrimoine wallon