Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée - Sofam
Stèle et médaillon Paul LEDUC
Stèle et médaillon à la mémoire de Paul Leduc, 25 septembre 1947.
Originaire de La Louvière, Paul Leduc est considéré comme un peintre davantage luministe qu’impressionniste, principalement inspiré par les paysages, même s’il réalisa aussi des portraits, des tableaux de genre et des natures mortes.
S’initiant à l’art à Tervuren, il est formé à l’Académie de Mons d’abord (1891-1896), où il reçoit notamment les conseils d’Antoine Bourlard. Il se rend ensuite à l’Académie puis à l’Institut supérieur des Beaux-Arts d’Anvers (1896-1899), auprès d’Albert Baertsoen.
Achevant ses études au tournant des XIXe et XXe siècles, le jeune peintre est résolument attiré par la lumière. Il la recherche dans les paysages proches, urbains et industriels, dans un premier temps (terrils, usines). Il va la capturer dans les régions du sud dans un second temps : attiré comme un aimant par la Méditerranée, il explore pendant deux ans la Provence depuis Martigues et Marseille, ainsi que la Vénétie.
Après les paysages de Hainaut, de Brabant, de Flandre et de Hollande, où il cherche les jeux de la lumière le long des rivières et des canaux, dans les effets de la neige et des fumées, il fait de très fréquents séjours dans le Midi, en quête d’une vraie clarté.
Loin du farniente, il s’avère un grand travailleur et développe une technique personnelle caractéristique qui le range d’abord parmi les impressionnistes de son temps, avant de devenir un représentant du « luminisme ».
En 1936, dans une de ses chroniques au Soir, Richard Dupierreux n’avait pas manqué de relever chez lui une truculence, de souligner l’emploi d’une pâte abondante et grasse, et sa capacité à « recomposer sur la rétine tout le prisme de la lumière décomposée ».
Saluée par la critique et recherchée par de nombreux collectionneurs, son œuvre est aussi entrée dans de plusieurs musées, quelques-uns à l’étranger, davantage en Belgique. Artiste à succès dans l’Entre-deux-Guerres, la notoriété de Leduc s’estompe suite à sa disparition durant la Seconde Guerre mondiale, dans sa maison de Schaerbeek où il avait établi son atelier.
Afin d’honorer l’artiste louviérois, les autorités de sa ville natale décident de lui consacrer une place particulière dans l’espace public. Une stèle est en effet élevée dans le parc communal Warocqué au lendemain de la Libération. Incrusté sur la partie supérieure de la pierre laissée brute, un médaillon le représente légèrement de profil. Au bord du médaillon, de part et d’autre à droite et à gauche apparaissent les indications traditionnelles « PAUL LEDUC » et « 1876 – 1943 » ; sur la partie inférieure, il est précisé qu’il s’agit d’un « PEINTRE LOUVIEROIS ». On cherche en vain une signature et une date rappelant l’inauguration du monument.
Sources
Marcel HUWÉ, Fidèle MENGAL, Fernand LIÉNAUX, Histoire et petite histoire de La Louvière, La Louvière, 1959, p. 472
Arthur DE RUDDER, Paul Leduc, Bruxelles, 1922, coll. Savoir et Beauté
Patrick et Viviane BERKO, Stéphane REY, Paul Leduc 1876-1943, Knokke, coll. Berko, 1990
Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, t. II, p. 44
http://www.goens-pourbaix.be/multima-pourbaix/leduc/leduc.htm
Rue Warocqué
Parc communal
7100 La Louvière
Paul Delforge