Tombe Corneille STEVENS
Né à Wavre en 1747 et ordonné prêtre en 1774, Corneille Stevens devient chanoine de la cathédrale de Namur peu après. Après la bataille de Fleurus de 1794, il fuit en Allemagne en compagnie de l’archevêque de Malines dans le but d’éviter de se voir imposer la constitution civile du clergé. Il rentre à Namur après le coup d’état de Napoléon en 1799 et devient grand vicaire du diocèse le 4 septembre. Le siège est alors vacant dans le chef-lieu de Sambre-et-Meuse et Stevens occupe le poste jusqu’à la nomination d’un premier évêque concordataire en 1802. Stevens rejette ce concordat, estimant que Napoléon s’y voit accorder trop de pouvoirs. Influent et actif dans l’opposition à la politique religieuse de l’empereur, il se retrouve à la tête d’un mouvement de protestation, le Stévenisme, et passe à la clandestinité.
Sa tête est mise à prix et il est traqué durant tout le reste de la période française. Après la chute de l’Empire, il se réconcilie avec l’évêque de Namur Charles Pisani de la Gaude et quitte le mouvement qu’il avait jusque-là dirigé.
Il meurt à Wavre en 1828 et est inhumé dans l’église Saint-Jean-Baptiste. Une dalle funéraire est apposée contre le mur du champ de repos et comporte une inscription latine.
Lorsqu’un nouveau cimetière est aménagé à Wavre en 1855, la pierre est enlevée de l’endroit et placée au nouveau champ des morts.
Ce n’est que par la suite que cette sépulture est transférée à l’abbaye de Floreffe.
Abbaye de Floreffe
Rue du Séminaire 7
5150 Floreffe
Frédéric MARCHESANI, 2014