Tombe prêtre réfractaire
Dans le cimetière d’Athus se trouve une dalle de schiste datée de 1851. Elle rend hommage à un prêtre ayant été déporté pour avoir refusé de prêter le serment de fidélité à la République.
La dalle est gravée de l’inscription suivante :
« En généreux confesseur a courageusement refusé de prêter le serment schismatique prescrit par la constitution civile du clergé de France, préférant la prison et l’exil au sacrifice de sa conscience et a langui pendant trois ans dans les cachots de l’île de Ré. Dieu le récompense ».
L’île de Ré, fortifiée par Vauban sous Louis XIV, abrite notamment une importante prison. Sous la Révolution, le Consulat et l’Empire, elle voit passer entre ses murs des royalistes, des Jacobins, des Girondins, et des réfractaires. Après 1815, les républicains et les napoléoniens prennent leur place ! Les prêtres réfractaires comptent parmi les plus nombreux prisonniers de la citadelle de l’île de Ré. Leur incarcération à cet endroit est décidée par l’Assemblée législative le 26 août 1792. Arrêtés en France, puis dans les départements réunis après l’annexion, ils y sont conduits par petits groupes.
À la fin du XVIIIe siècle, on y compte plus d’un millier de ministres du culte qui avaient refusé de prêter le serment. Le Concordat de 1801 mit fin à cet état de fait.
Cimetière d'Athus
Rue de l'Eglise 5
6791 Athus
Frédéric MARCHESANI, 2014