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Vestiges des fortifications de Chimay

Chimay se vit liée au Hainaut aux alentours de 1150 lorsque le seigneur du lieu Allard III inféoda son alleu au comte de Hainaut Baudouin IV. Il reçut alors le titre héréditaire de pair du Hainaut. Le domaine seigneurial s’étendit aux XIIe et XIIIe siècles et la ville s’entoura de remparts. La terre de Chimay fut érigée en comté par Charles le Téméraire en 1476 puis en principauté en 1486 par Maximilien Ier, empereur germanique, en faveur de Charles de Croÿ, futur gouverneur de Charles Quint. Comme de nombreuses villes des Pays-Bas espagnols, Chimay fut ravagée par les troupes du roi de France Henri II en 1552.

L’enceinte de la ville était visiblement antérieure au siège de 1340 mais rien ne nous permet de l’affirmer avec précision. La muraille, longue d’1 km, intégrait le château et était flanquée de plus de vingt tours rondes ou carrées et percée de cinq portes. Il en reste quelques traces : les vestiges de deux petites tours rondes en moellons de calcaire, rue du Mont-Joly et une seconde au bord de l’Eau Blanche ; des tronçons de murailles à l’arrière des maisons des rue Rogier et Chienneterie. Rue de Noailles, la vieille tour ou grosse tour constitue le témoin le mieux conservé et l’unique vestige des fortifications médiévales. Peut être construite au XIIe siècle, elle a été remaniée à la demande de Charles de Croÿ au tournant des XVIe et XVIIe siècles. Elle a depuis été privée de ses parements et de sa partie supérieure. Se murs ont encore une épaisseur de 2 m dans leur partie inférieure. Quant au château, détruit par les troupes françaises, il est reconstruit à partir de 1607 et encore fortement remanié par les Caraman-Chimay au XIXe siècle.

carte

Frédéric MARCHESANI, 2013