De Rivoli (1797) à Waterloo (1815), du petit caporal à l’empereur, Napoléon a marqué son époque. Au-delà des batailles, victoires et défaites, il introduit les germes de modifications profondes des sociétés européennes. Intégrés dans la France républicaine sous la forme de départements depuis 1795, les anciennes provinces wallonnes partagent le sort de l’empire, bénéficiant d’un vaste marché sans frontière pour le commerce et l’industrie, et d’un système politique, administratif, judiciaire et d’enseignement auquel les habitants de l’espace wallon paraissent particulièrement réceptifs. À la suite de Hervé Hasquin, on peut dire qu’au soir de la bataille décisive de Waterloo (18 juin 1815) :
"- [...] rien ne permet d'affirmer qu'une majorité des habitants de la Belgique regrettait la domination française ;
- il apparaît cependant qu'une grande partie de la population du pays liégeois et du Hainaut nourrissait des sentiments francophiles [...]
- à propos du sentiment national belge : d'emblée, on peut en exclure l'existence dans le pays liégeois, lequel se sentait manifestement plus proche de l'ancienne France que des autres régions formant aujourd'hui la Belgique ».
Références
Atout ; FH04-187; H91
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)