À la tête de l’empire germanique – dont fait partie l’essentiel des terres wallonnes actuelles, hormis les régions de Tournai et Mouscron –, la maison de Luxembourg a laissé la main aux Habsbourg. En plus de résister aux Ottomans et de résoudre les problèmes dus aux Hongrois et en Bohême, l’empereur Frédéric III (1415-1493) parvient à écarter les Wittelsbach de la maison de Bavière et à résister aux Bourguignons. À la mort de Charles le Téméraire, les possessions patiemment rassemblées par les ducs de Bourgogne sont convoitées notamment par le roi de France qui s’emparera de la Bourgogne en 1480 et de la Franche-Comté en 1678.
Pour résister aux principautés, souvent poussées par la France, et qui veulent récupérer leur charte, voire obtenir de nouveaux privilèges et profiter de l’inexpérience de la jeune héritière de Bourgogne, Marie épouse l’archiduc d’Autriche, Maximilien. La mort accidentelle de Marie (1482) conduit Maximilien à devoir assumer la régence. Il renoue avec le centralisme et l’autoritarisme du Téméraire et s’aliène les villes de Flandre et certaines du Brabant, alors qu’il obtient le soutien des États en Hainaut, Namur et Luxembourg. Après avoir réussi à mâter les villes rebelles au terme d’une guerre qui dura une dizaine d’années, Maximilien confie « les Pays-Bas bourguignons » à son fils, Philippe le Beau (1482-1506), puis à son petit-fils, alors Charles II et bientôt mieux connu comme empereur sous le nom de Charles-Quint. Sacré roi des Romains en 1508, Maximilien se consacre entièrement à l’empire germanique et à ses territoires étendus.
On constate que le tracé le plus occidental de la limite impériale est toujours fixé sur l’Escaut. Dès lors, les biens de la maison de Habsbourg se situent de part et d’autre de cette limite, la Flandre demeurant alors vassale de la France.
Références
FH04-310 ; GM02-267 ; GrossA02a ; H68 ; TrauLxb-150
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)