En se disputant avec l’empereur Henri II qui avait épousé une des filles de Sigefroid, la nombreuse descendance directe de ce dernier se montre trop gourmande ; la maison de Luxembourg hypothèque d’autant plus ses espoirs de grandeur que Henri II meurt sans héritier. Après quelques temps plus difficiles, Frédéric – petit-fils de Sigefroid – devient duc de Basse-Lotharingie, mais surtout avoué de l’abbaye de Stavelot. Avec ses frères, il s’emploie à enraciner les « Luxembourg » et à créer un comté portant ce nom (XIe siècle).
Initiative de Conrad qui est le premier à porter le titre de comte de Luxembourg (1083), l’établissement d’un monastère à Luxembourg (abbaye Notre-Dame, devenue Munster) lie définitivement les héritiers de Sigefroid à cet endroit ; ils éprouvent néanmoins de réelles difficultés à constituer un ensemble territorial étendu, durable et indépendant. Les mariages et les alliances les attirent tant vers la Saxe et la Franconie que vers l’Aquitaine, la Flandre et le long de la Meuse. En 1136, Conrad reste sans héritier.
Références
AzKG-94 ; DHGe14 ; ErCover ; TrauLxb119
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)