Dix-sept ans après le premier congrès culturel wallon, des assises majeures se tiennent dans les locaux de l’Université de Liège les 14, 15 et 16 octobre 1955. En trois journées, le deuxième Congrès culturel wallon mêle séances de travail et conférences, prenant parfois la forme d’un colloque. Au sein de quatre sections, les intervenants abordent les questions de l’Éducation populaire, des activités culturelles, du folklore et de la culture régionale, et enfin de l’histoire et de l’histoire de l’art. Parallèlement au congrès, une saison culturelle liégeoise, très riche, bat son plein. La ville de Liège et l’association Le Grand Liège ont, pour leur part, organisé la prestigieuse exposition sur le Romantisme au Pays de Liège.
Au terme des travaux, trois types de résolutions sont formulés. Les premières s’adressent au pouvoir politique, demandant des aides financières ou, tout au moins, la suppression des inégalités existant entre Bruxelles et la Wallonie. Les deuxièmes portent sur les travaux scientifiques à effectuer afin de mieux comprendre la participation des Wallons dans l’histoire. Enfin, les congressistes expriment le vœu de voir se réaliser dans le plus bref délai la réforme institutionnelle proposée par le Centre Harmel et qui consiste, ni plus ni moins, en l’instauration de l’autonomie culturelle des « deux communautés nationales ».