Face à la Confédération syndicale de Verviers qui organise l’action ouvrière, les patrons du textile verviétois fondent une Fédération qui s’entend pour recourir à l’arme du lock-out pour briser les actions ouvrières (printemps 1906). Néanmoins, plusieurs mouvements de grève sont lancés pour protester contre les conditions de travail et les premières répliques patronales font mouche, réagissant au cas par cas. À la fin de l’été, la Fédération patronale du textile et l’Association des laveurs menacent d’un lock-out général l’ensemble du secteur du textile, avant de passer à l’acte, le 19 septembre 1906 : toutes les usines textiles de l’agglomération verviétoise sont fermées. Les trois-quarts des ouvriers de l’industrie locale, soit environ 16.000 personnes, sont privés de travail. Il s’agit d’une situation jamais vue.