Depuis 1962, une commission paritaire nationale doit préciser comment réduire l’écart salarial homme-femme dans le secteur des constructions métalliques. En l’absence d’avancée et suite au refus de la direction de la FN d’entreprendre une négociation d’entreprise, les ouvrières de la FN débrayent. Après des actions ponctuelles, elles lancent une grève au finish, débordant le front commun syndical CSC-FGTB. D’autres usines du bassin wallon sont gagnées par le mouvement. Encouragées par le Parti communiste de Belgique, par le Parti communiste wallon, par le Parti wallon des Travailleurs et par le Mouvement populaire wallon notamment, les « femmes de la FN » deviennent le symbole international de la lutte en faveur de l’égalité des sexes, mais aussi l’un des signes manifestes du déclin économique wallon. Le 25 avril 1966, plus de 5.000 personnes se rassemblent lors d’une marche sur Liège. Le travail reprend en mai avec quelques avancées. Le souvenir de la grève des femmes du printemps 1966 reste dans tous les esprits.