Tombée aux mains des Français en 1692, Namur voit son système défensif et sa citadelle rapidement pris en main par le célèbre Vauban. La citadelle est fortifiée et, en ville, un nouveau bâtiment est construit : l’Arsenal.
Sa position stratégique, au confluent de la Meuse et de la Sambre, fait de Namur une des clés d’accès vers les Pays-Bas. Il n’est donc pas étonnant que tout soit mis en œuvre pour la renforcer et en faire une des plus imposantes forteresses d’Europe. Pourtant, malgré les améliorations apportées par Vauban, Namur est prise, le 5 septembre 1795, après un siège qui a duré 65 jours.
L’armée alliée de la Ligue d’Augsbourg, commandée par Guillaume d’Orange et Maximilien-Emmanuel de Bavière (gouverneur des Pays-Bas espagnols) entame en effet le siège le 2 juillet 1695. Malgré les manœuvres de diversion des autres corps d’armées françaises (comme le bombardement de Bruxelles), les alliés veulent Namur et le maréchal français de Boufflers est contraint de se rendre, le 5 septembre, non sans avoir perdu 8.000 de ses 13.000 hommes. S’il est victorieux, le siège de Namur de l’été 1695 n’est pas neutre pour les alliés qui ont perdu plus de 12.000 hommes.