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La châsse de Saint-Hadelin, objet d’une des monographies de la collection Wallonie, Art et Histoire,
publiée par le Cacef, numéro 20, publié à Gembloux, chez Duculot en 1973.
Chef d’œuvre de l’art mosan du XIIe siècle, la châsse de saint-Hadelin est de grande dimension, s’étendant sur plus de 150 centimètres, avec une hauteur maximum de 55 centimètres. Tel un sarcophage rectangulaire surmonté d’un toit à double versant, il est décoré d’or, de cuivre doré et d’argent repoussé, ciselé ou gravé sur ses côtés, tandis que son toit non travaillé est recouvert d’une étoffe de velours rouge avec franges dorées. Par sa décoration historiée consacrée à la vie d’Hadelin, la châsse est le plus ancien témoignage de l’iconographie de ce disciple de saint-Remacle.
Au VIIe siècle, Hadelin est le fondateur de l’abbaye de Celles où a été réalisée la châsse entre 1130 et 1170, et où elle fut conservée avant que les chanoines ne soient contraints de fuir et de se réfugier à Visé. Depuis 1338, la châsse est conservée sur les bords de la basse-Meuse et, depuis 1788, tous les 25 ans, les Visétois fêtent par de grandes manifestations l’arrivée de la châsse dans leur bonne ville. La dernière a eu lieu en 2013. Conservée dans la collégiale Saint-Martin, à Visé, la châsse de saint Hadelin est classée parmi les biens exceptionnels de Wallonie par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
(NB : date présumée)