Ath

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7800

Les vestiges du château des comtes de Hainaut

Citée dans les textes depuis 971, la ville d’Ath connaît une nouvelle destinée de par la volonté du comte de Hainaut Baudouin IV. Entre 1150 et 1155, il achète la partie du territoire qui appartenait à Gilles de Trazegnies, décide de faire de ce village une ville neuve et d’y construire quelques années plus tard une demeure. Le château des comtes de Hainaut à Ath ou château Burbant, imposante forteresse caractérisée par son donjon appelé « tour Burbant » devait assurer la protection et l’autorité des comtes de Hainaut face au comté de Flandre tout proche. Au même titre que Mons, Ath joue au XIIe siècle un rôle de premier plan dans la politique comtale. Toutefois, la fonction militaire d’Ath disparaît à partir de 1191 lorsque Baudouin V cumule les titres de comte de Hainaut et de Flandre ; le château demeure alors la seule construction d’ordre défensif de la cité. Cet état de fait ne perdure toutefois que peu de temps : les deux comtés sont à nouveau séparés en 1280. La dynastie hennuyère des Avesnes redonne alors à Ath son rôle de ville défensive et octroie à la cité un rôle politique et économique important. Ath devient une des villes les plus importantes du comté de Hainaut et le chef-lieu d’une vaste châtellenie. Vers 1328, la ville se voit dotée pour la première fois d’une enceinte, déjà remplacée en 1359 et pratiquement terminée en 1377. Cette enceinte est toutefois remplacée par des fortifications érigées par Vauban au XVIIe siècle. Située également non loin de la frontière française, Ath connaît une position stratégique mais également dangereuse. Prise par Turenne en 1667, elle est attribuée à Louis XIV l’année suivante et devient une véritable place forte. La ville revient aux Pays-Bas autrichiens en 1706 et est conquise une nouvelle fois par les Français en 1745 qui décident alors de démanteler la forteresse avant de quitter les lieux.

La tour de Burbant et son site castral exceptionnel constituent sans aucun doute le témoin le plus marquant de la volonté des comtes de Hainaut de faire d’Ath une des positions les plus avantageuses de leur comté. Le donjon est érigé par Baudouin IV en 1166 et doté d’une enceinte castrale de 20 ha vers 1185. Au XIIIe siècle, une seconde enceinte lui est adjointe et forme une basse-cour des plus imposantes. Le château est à l’époque le siège administratif de la châtellenie, institution dépendant du comté de Hainaut et qui assurait la gestion d’un important territoire. Tout comme la plupart des ouvrages défensifs ou castraux du Moyen Âge, le site d’Ath est plusieurs fois modifié au cours des siècles. Le donjon est réaménagé une première fois entre 1370 et 1406 : le parement de la tour est remplacé, l’encadrement de baies modifié, un pavillon surmonté d’une charpente aujourd’hui disparu est érigé au sommet de l’ensemble par Jacques du Broeucq en 1570. Malgré ces modifications, la tour de Burbant reste un témoin des plus fidèles de l’architecture castrale de l’époque et fascine de par ses dimensions : le donjon mesure 20 m de hauteur, 14 m de côté et ses murs sont épais de 4 m. Les parties les plus anciennes de la haute-cour remontent pour leur part au XVIe siècle et ont à nouveau été modifiées au XVIIe siècle. Les bâtiments composant le château s’appuient directement sur la muraille primitive.

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Les vestiges du château des comtes de Hainaut
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L’ancienne barrière de la chaussée à Ghislenghien

Située sur la chaussée de Bruxelles, l’ancienne barrière de la chaussée était autrefois une exploitation agricole, construite en 1799 comme indiqué sur la porte du logis. L’ensemble est constitué de plusieurs bâtiments construits en brique et calcaire sous de hautes bâtières de tuiles. Après son édification, le bâtiment sert aussi de poste frontière et de douane sous le régime français.

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ancienne barrière de la chaussée à Ghislenghien
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Le château Bourlu

Autrefois précédé d’une cour d’honneur, ce très bel hôtel de maître de style Louis XVI a été construit entre 1767 et 1770 par le chevalier L.-F. Carton. Il s’agit d’un imposant bâtiment de treize travées à deux niveaux en double corps enduit de blanc et se terminant par deux courtes ailes perpendiculaires. Récemment restauré, l’édifice est aujourd’hui le principal témoin de la fin de la première occupation de nos régions par les Français. C’est ici que Dumouriez acte sa trahison et permet aux Autrichiens de reprendre leurs possessions dans les Pays-Bas au début de l’année 1793. Vainqueur à Valmy et à Jemappes, entré triomphalement à Liège, Dumouriez fut celui qui apporta chez nous le souffle révolutionnaire, avec une relative réussite. Forte de ces premières victoires, la jeune République charge le général au début de l’année 1793 de poursuivre sa route et d’aller conquérir les Provinces-Unies. Le 18 mars 1793, Dumouriez est défait par les Autrichiens lors de la bataille de Neerwinden, petit village de l’actuelle commune de Landen, à quelques encablures de Liège, et passe à l’ennemi ! Menacé d’être injustement traduit devant l’Assemblée nationale, d’arrestation et de comparution devant le tribunal révolutionnaire, Dumouriez s’allie au prince Frédéric-Josias de Cobourg et aux armées impériales. Sur la route de Valenciennes et de Paris, il est abandonné par ses soldats et forcé de signer sa trahison au château Bourlu le 27 mars 1793, avant d’entamer une vie de fugitif et de se fixer au Danemark. Le rétablissement de l’Ancien Régime se fait rapidement et sans terreur dans les Pays-Bas. La répression est plus marquée dans le pays de Liège.

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Ferme de Beaulieu

Chemin de l’Enfer 2, 7804 Rebaix, Belgique

Classement comme monument le 15 janvier 1990

Aujourd’hui village de l’entité d’Ath, Rebaix était sous l’Ancien Régime une des douze pairies du comté de Hainaut. Le seigneur des lieux était donc un des douze pairs du comte de Hainaut, c’est-à-dire un vassal ayant le même rang que son seigneur. Au Moyen Âge, la seigneurie appartient à la famille de Rebaix avant de passer aux Lahamaide, aux Luxembourg-Fiennes et aux Egmont. Essentiellement agricole, le village développe une activité d’artisanat de poterie au 18e siècle qui prend un tour industriel au siècle suivant. De l’intense activité agricole d’autrefois sont conservés quelques beaux édifices parmi lesquels la ferme chevalier (rue J. Watrin), dépendance de l’abbaye de Saint-Ghislain, et le moulin de Tenre ou moulin Bayard, reconstruit en 1720. La ferme de Beaulieu mérite elle aussi l’attention. Ce grand ensemble clôturé a été construit aux alentours de 1800 en briques et calcaire. Face à l’entrée, au centre d’une cour pavée, se trouve le logis de type tournaisien décoré d’un petit fronton cintré blanchi. À droite se trouve une grange datée de 1809 comme l’indique l’inscription présente sur le pignon à rue ; celle-ci est percée de plusieurs portes charretières. Face à cette grange se trouvent les étables qui se prolongent à l’arrière vers une seconde cour pavée.

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Château de Moulbaix

Place Henri Stourme, 7812 Moulbaix, Belgique

Classement comme monument le 9 juin 2000

Le village de Moulbaix constitue une seigneurie du comté de Hainaut au Moyen Âge. Un château existe à l’époque et est, à partir du 14e siècle, la propriété de la famille de Chasteler. Le marquis Oswald de Chasteler décide de se faire construire un nouveau château en 1860. Il s’agit d’un imposant édifice néo-médiéval d’inspiration Tudor érigé sur les plans de l’architecte athois Désiré Limbourg. Déjà lourdement restauré en 1889 suite à un incendie, le château est construit en briques, en pierre bleue de Maffle et en pierre de Creil (Oise). Le château adopte un plan rectangulaire flanqué de tours d’angle crénelées, circulaires et octogonales. L’inspiration du Moyen Âge est manifeste ; l’ensemble est décoré de mâchicoulis, de meurtrières, de créneaux et d’échauguettes qui animent les façades. Il s’inscrit dans un vaste parc paysager de deux hectares dessiné par le célèbre architecte paysager Louis Fuchs, créateur du bois de la Cambre à Bruxelles. Le jardin est parsemé de chemins courbes qui, depuis le château, invitent à des promenades multiples. Un étang et de vastes bosquets y trouvent leur place, ainsi qu’un potager.

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Moulin de la Marquise

Chemin du Moulin de Moulbaix, 7812 Moulbaix, Belgique

Classement comme monument le 24 juillet 1944

Situé sur une butte qui domine le village, le moulin de la Marquise est une imposante construction en bois formée d’éléments de diverses provenances. Il a été érigé en 1747 en remplacement d’un moulin à eau désaffecté depuis la fin du 17e siècle. Dès 1748, il est revendu à Gabriel-François, marquis de Chasteler et de Moulbaix. Menacé de destruction, il est sauvé par la marquise de Chasteler en 1927, restauré puis remis en activité en 1942 après avoir été doté d’un équipement électrique moderne. Une nouvelle restauration est entreprise en 1960 ; le pivot est alors remplacé par celui du moulin de Rollegem-Kapelle, typologiquement proche et portant une inscription sur laquelle figure la date de 1783. Endommagé par une tempête en 1983, l’ensemble est à nouveau restauré et remis en service le 18 mai 1985. Il fonctionne toujours actuellement et fait la fierté de l’entreprise de Joseph Dhaenens, dont le père avait été l’artisan de la restauration des années 1960. Le moulin se compose d’un piédestal sur lequel se trouve le pivot en chêne, les étançons et les soles (pièces de bois servant au soutien et à l’appui). La partie mobile est formée d’une grande cage de deux étages et d’ailes en métal longues de 12 m chacune. À l’opposé, un escalier permet d’accéder à l’intérieur.

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Château de Grandchamps

Chemin du Grand Champ 6, 7822 Meslin-l’Évêque, Belgique

Classement comme monument le 2 août 1991

Occupé au Néolithique et à l’époque romaine comme l’indiquent les traces d’une villa découverte en 1993, le village de Meslin-l’Évêque est cité dès le 11e siècle et abrite plusieurs seigneuries dont la plus importante appartient à l’évêque de Cambrai. Parmi les seigneuries secondaires se trouve celle de Grandchamps dont subsiste un château, construit à la fin du 18e siècle et aujourd’hui abandonné. Il se situe à l’emplacement d’un fief mentionné à partir du 15e siècle et, bien qu’inachevé et endommagé par un incendie en 1850, conserve des qualités architecturales d’importance. De style Louis XVI, il est érigé à la demande des derniers seigneurs de Grandchamps au milieu de prairies. Construit en briques sur deux niveaux selon un plan rectangulaire, il comporte de longues façades dont la principale est caractérisée par un avant-corps surmonté d’un fronton triangulaire. La façade arrière est de même composition. De nos jours, le château – dont subsistent les façades et un tiers de la toiture – attend une restauration.

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Ancienne brasserie Rivière

Rue de la Fosse 56, 7810 Maffle, Belgique

Classement comme monument le 23 juillet 1992

L’ancienne brasserie Rivière est liée à l’exploitation de la pierre à Maffle par la société Rivière frères au 19e siècle. Occupant plusieurs centaines d’ouvriers à l’époque, cette société est restée active jusque dans les années 1960. Ce bâtiment a été édifié en 1852 à l’initiative du maître de carrière Auguste Rivière. Cette haute bâtisse de deux niveaux a été construite en briques et possède une façade assez sobre. L’ensemble, longtemps inoccupé et fortement dégradé, a été entièrement restauré à l’initiative de l’Institut du Patrimoine wallon en 2002-2003. À l’intérieur, au rez-de-chaussée, se trouve l’ancienne salle des brassins, vaste espace couvert de voûtes de briques supportées par des arcs retombant sur des colonnes en pierre bleue. Une cave voûtée de composition similaire se trouve sous l’ensemble. Derrière la brasserie, les anciennes dépendances ont été reconverties en habitations. Si la façade classée a bénéficié d’une restauration rigoureuse, les aménagements intérieurs sont empreints de modernité tout en profitant d’une décoration neutre. Cet édifice d’une grande valeur esthétique, historique et sociale est désormais occupé par les services administratifs du Réseau hospitalier de médecine sociale d’Ath.

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Fours à chaux des carrières Rivière

Place de Maffle 8, 7810 Maffle, Belgique

Classement comme monument et comme site le 12 août 1988

L’ancienne brasserie Rivière est liée à l’exploitation de la pierre à Maffle par la société Rivière frères au 19e siècle. Occupant plusieurs centaines d’ouvriers à l’époque, cette société est restée active jusque dans les années 1960. La maison Pierre Rivière et ses fours à chaux, situés au-delà de la Dendre, sont les seuls vestiges architecturaux des carrières exploitées par la famille. La maison a été érigée au milieu du 19e siècle en style néoclassique, en briques et en calcaire. À l’arrière, une importante butte envahie par la végétation abrite deux anciens fours à chaux et les vestiges de quelques autres. Le plus petit four pourrait être celui dont la construction a été autorisée en 1826, à moins qu’il ne remonte à la fin du 18e siècle ! On y voit une chaudière circulaire en briques percée de quatre trous de défournement et d’une galerie de circulation voûtée. Le second four, plus spacieux, a été construit vers 1885 avec les mêmes matériaux et selon le même dispositif mais est cette fois percé de huit trous de défournement. Dans ces fours était produite de la chaux, matériau à la base de divers mortiers, obtenue par calcination de la pierre calcaire à plus de mille degrés. Étudiés et classés, ces fours à chaux constituent de nos jours un des plus importants sites d’archéologie industrielle de Wallonie.

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Ancienne maison de tailleurs de pierre, rue de la Fosse, 51

Rue de la Fosse 51, 7810 Maffle, Belgique

Classement comme monument le 17 mars 1980

La localité de Maffle est depuis très longtemps connue pour son activité d’extraction de la pierre. L’exploitation des carrières a notamment permis la mise au jour d’outils préhistoriques en pierre et de tombeaux gallo-romains qui attestent d’une longue occupation du site. La pierre bleue est extraite à cet endroit dès la fin du Moyen Âge et alimente les chantiers de construction de la région. L’exploitation prend un tour nouveau au 19e siècle grâce aux progrès de la Révolution industrielle et la présence de la carrière Rivière et de fours à chaux dans le village. L’utilisation des pompes à vapeur permet notamment d’atteindre des profondeurs plus importantes et d’extraire des pierres de meilleure qualité. Après l’extraction, le matériau était confié aux tailleurs de pierre qui étaient installés à Maffle, notamment dans une série de maisons situées entre les numéros 43 et 51 de la rue de la Fosse. Construites dans la première moitié du 19e siècle pour les ouvriers carriers, ces habitations sans étage ont été érigées en briques peintes en blanc. Un chantier de taille de pierre poursuit encore de nos jours la tradition dans le village ; celui-ci abrite également le Musée de la Pierre et des carrières, installé dans une ancienne maison de maître de carrière. On y découvre tous les aspects du travail de la pierre : géologie, extraction, taille, transport et vie ouvrière, le tout présenté grâce à la présence d’outils, de machines et d’une riche iconographie.

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