Code postal
7130

G. Focant - SPW

Église du Très-Saint-Sacrement à Binche

Cette église, autrefois dédicacée à sainte Élisabeth de Hongrie, formait autrefois un ensemble avec la maison de repos située à côté. Il s’agissait du couvent des Récollets, installé à cet endroit en 1598. Les édifices actuels datent toutefois du 18e siècle. Après la Révolution, les religieux sont expulsés en 1798 et le bâtiment est désaffecté. Une nouvelle congrégation religieuse occupe les lieux entre 1822 et 1879 avant que l’ancien couvent ne devienne une école moyenne de filles, supprimée dès 1888. En 1894, la ville de Binche vend une partie du couvent à une religieuse d’Angers ; la communauté des dames du Saint-Sacrement vient s’y installer. Les sœurs y vivent cloîtrées et dans la pauvreté jusqu’en 1976 ; l’église devient alors paroissiale et l’ancien couvent est transformé en maison de retraite. 

L’église a été construite en 1707 à l’époque où l’ancien palais de Marie de Hongrie, en ruines, servait de carrière de pierre. Il est probable que les moellons de grès utilisés pour l’édification de l’église proviennent du palais. Dans le chœur se trouvent des éléments décoratifs provenant également de cet édifice disparu : dix-huit hautes colonnes à chapiteaux ioniques reliées par un entablement et huit niches surmontées d’un écusson provenant de la chapelle du palais. La nef a été reconstruite en 1767 et les fenêtres ont été adaptées en style néogothique en 1878.

Avenue Albert Ier 35
7130 Binche

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Classement comme monument le 29 octobre 1976

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Maison, rue de Mons n° 7

Entre la fin du 17e siècle et la première moitié du 18e siècle, le Hainaut est à plusieurs reprises victime d’attaques menées par les troupes du roi de France. 

Après un redressement économique intervient la reconstruction, grâce aux nouveaux profits engendrés par les marchands et bourgeois de la ville qui souhaitaient disposer d’une nouvelle demeure d’apparat. Le prestige du siècle de Louis XIV à travers l’Europe permet alors à de nouvelles influences stylistiques de parvenir dans nos régions. 

Une partie du Hainaut voit se développer un style architectural dit « montois », caractérisé par une réduction de l’utilisation de la pierre dans l’ornementation des façades. La pierre de taille est reléguée aux soubassements, aux chaînages d’angles et des baies. Le plus souvent, le reste de la maçonnerie de brique est recouvert d’un enduit. 

Cette maison est un bel exemple du style classique montois du 18e siècle et a été entièrement restaurée au début des années 2000. La façade à deux niveaux de trois travées avec porte centrale dont les briques ont reçu, suite à la récente réfection, un enduit de couleur sang de bœuf du plus bel effet. Une lucarne se trouve au centre de la toiture à la Mansart. La porte est dotée en son sommet d’un fronton triangulaire qui donne à cette maison particulière beaucoup de prestance.

Rue de Mons 7
7130 Binche

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Classée comme monument le 16 octobre 1975

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château de Prisches

Au Moyen Âge, le domaine de Prisches était une prévôté qui dépendait de l’abbaye Sainte-Rictude de Marchiennes. Les ecclésiastiques reconstruisent une première fois l’ensemble en 1698 et une seconde fois entre 1752 et 1756, lorsque le château et sa ferme prennent leur configuration actuelle. 

Le château se compose d’un grand bâtiment rectangulaire pourvu de deux pavillons. Une chapelle castrale se situe dans une tour octogonale qui se trouve à l’arrière de l’édifice. La partie avant du château est composée d’une cour et d’un jardin clôturé par une muraille percée de trois ouvertures. L’entrée principale, autrefois située face au château, a été reconstruite près de la rue pour servir d’accès à des véhicules. Elle est millésimée 1756 et comporte plusieurs inscriptions parmi lesquelles la devise de l’ancienne abbaye « Marchiense pie et iuste » (Marchiennes, pieusement et justement). 

La ferme se présente à l’origine sous la forme d’un grand quadrilatère qui a depuis été divisé en deux propriétés séparées par un mur. L’une d’elles a été convertie en résidence et la seconde a conservé sa vocation agricole. Le château et la ferme constituent aujourd’hui une propriété privée non accessible aux visiteurs.

Rue de Prisches 7-8
7130 Binche

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Classé comme monument et comme site le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancien collège des Augustins de Binche

À cet emplacement se trouvait à la fin du Moyen Âge l’hôtel du comte de Lalaing. En 1570, l’édifice est acheté par Jean Duquene, originaire de Cambrai, dans le but d’y fonder un établissement d’enseignement. L’école fonctionne pendant près d’un siècle et demi avant d’être reprise en 1727 par la congrégation religieuse des Augustins. Sous leur direction, le collège conserve son mode d’administration mixte, religieux et civil. 

Les Augustins abandonnent les lieux en 1794 au cours des troubles révolutionnaires et les lieux connaissent alors diverses affectations. En 1881, on y installe une école moyenne qui devient un athénée royal en 1946. 

C’est en 1975 que le bâtiment reçoit son affectation actuelle : il abrite les riches collections du Musée international du Carnaval et du Masque. L’édifice que nous connaissons aujourd’hui a été construit en 1738 et agrandi en 1778 pour prendre la forme d’un "L". De style classique et traditionnel, le bâtiment est érigé en briques et calcaire. L’aile la plus ancienne est rythmée au rez-de-chaussée d’un portique composé de neuf arcs en plein cintre formant une galerie ; sa toiture est percée de lucarnes et surmontée d’un clocheton. On accède à la cour par un haut portail en pierre de style Renaissance provenant de l’ancien palais de Marie de Hongrie, replacé à cet endroit au XVIIIe siècle.

Rue Saint-Moustier 10
7130 Binche

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Classée comme monument le 3 mars 1965

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Collégiale Saint-Ursmer de Binche

La collégiale de Binche est un des plus anciens édifices de la ville. L’état primitif de l’église actuelle remonte au 12e siècle et est de style roman. À cette époque, le sanctuaire, qui a contribué au développement de la ville de Binche au Moyen Âge, est dédié à la Vierge et est connu sous le nom de monastère de Moustier-Sainte-Marie. En 1409, le chapitre de la collégiale de Lobbes est transféré à Binche ; l’église devient une collégiale et prend le nom du patron de la collégiale de Lobbes. 

Saint Ursmer était un moine, évangélisateur de la Flandre et du Hainaut, mort à Lobbes en 713. Le sanctuaire connaît des modifications et agrandissements au fil des siècles. On retrouve le style roman dans la partie inférieure de la tour et la face occidentale de la nef ; le style gothique hennuyer du 16e siècle se perçoit dans les chapelles et le chœur. Détruite par les troupes du roi de France Henri II, la tour est reconstruite en 1554. La nef est quant à elle entièrement reconstruite en 1622, année au cours de laquelle un clocher bulbeux est ajouté à la tour. L’ensemble des vitraux n’est plus d’origine ; tous ont été remplacés en 1850. 

Lors du transfert de leur communauté religieuse au début du 15e siècle, les chanoines de Lobbes sont arrivés à Binche avec les reliques de saint Ursmer. Le trésor de la collégiale de Binche est remarquable : bras-reliquaire de saint Jacques, bras-reliquaire de saint Pierre, buste-reliquaire de saint Ursmer…

Rue Haute

7130 Binche

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Classé comme monument le 15 janvier 1936

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Chapelle Sainte-Anne de Battignies

Cette ancienne chapelle est située dans l’ancien hameau de Battignies qui fut inclus dans le territoire de la ville de Binche à la fin du 19e siècle. Il s’agit d’un petit édifice de style gothique construit à la charnière des 16e et 17e siècles. 

Elle a été érigée avec les matériaux traditionnels de l’époque et de la région : brique, pierre calcaire et ardoise. Le sanctuaire adopte un plan composé d’une nef rectangulaire et d’un chevet à trois pans. L’édifice est surmonté d’un clocheton octogonal. 

Au-dessus de la porte d’entrée se trouve un écusson en pierre blanche flanqué des armoiries de Jean de Jonquoy, abbé de Marchienne-en-Ostrevant. Disparu depuis lors, il s’agit d’une reproduction installée à l’occasion d’une des deux restaurations de la chapelle opérées en 1899 et 1903. 

Plusieurs œuvres d’art sont conservées à l’intérieur : une statue de sainte Anne trinitaire en chêne polychromé contemporaine de l’édification de la chapelle, un Christ gothique en bronze doré ainsi que deux têtes d’angelots en chêne peint de style Renaissance datant du premier tiers du 17e siècle.

Rue Zéphirin Fontaine
7130 Binche

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Classée comme monument le 15 janvier 1936

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Chapelle Saint-André de Binche

La chapelle Saint-André est également appelée « chapelle du Vieux cimetière » du fait de sa situation dans un cimetière désaffecté au 19e siècle. D’allure modeste, datant des 16e et 17e siècles, il s’agit d’un des ensembles les plus complets conservés de nos jours par sa construction, son ameublement et sa décoration. 

Érigée en briques et moellons de grès et couverte d’ardoises, la chapelle est constituée de deux parties : un sanctuaire à chevet plat surmonté d’un clocheton et un porche de moindre hauteur. La porte de ce dernier arbore le millésime 1615. L’intérieur du porche est couvert de voûtes en berceau composées de planches et de pièces de bois sculptées représentant des personnages. On trouve un empereur tenant un globe et un sceptre, un personnage macabre, un pape, saint André, saint Jean et deux anges accompagnés par des squelettes. Ce programme iconographique évoque la mort : que l’on soit pape ou empereur, nous sommes destinés à mourir. 

Une grande porte ogivale sépare les deux parties de l’édifice. La voûte du sanctuaire, elle aussi en bois, est ornée de sculptures figurant des anges et des personnages bibliques (la Vierge, David, Moïse, l’archange Gabriel…). Cette fois, c’est la rédemption qui a été choisie comme thème pour la décoration. Plusieurs monuments funéraires des 16e et 17e siècles se trouvent dans cette partie de la chapelle.

Rue Haute 5
7130 Binche

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Classée comme monument le 15 janvier 1936

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ancien refuge de l'abbaye de Bonne-Espérance

Appelé également "Caves Bette", l’ancien refuge de l’abbaye de Bonne-Espérance est composé de plusieurs éléments relevant de différentes époques. 

À l’origine propriété des comtes de Hainaut, il passe dans les possessions d’Abraham de Binche en 1289. En 1380, le bâtiment est acquis par la communauté religieuse de l’abbaye de Bonne-Espérance (Estinnes/Vellereille-les-Brayeux) qui le transforme en refuge utilisable en temps de guerre, pour s’y mettre à l’abri mais aussi y stocker des provisions. 

L’édifice est reconstruit par la communauté au début du XVIe siècle ; celle-ci cesse de l’occuper à partir de 1674. Le bâtiment se dégrade ensuite progressivement et passe entre les mains de plusieurs propriétaires qui abîment encore son état initial, particulièrement au XIXe siècle. 

Au début du XXe siècle, il est acheté par Samuel Bette et prend une nouvelle appellation, "Caves Bette", suite à l’installation par son propriétaire d’un entrepôt pour son commerce de denrées coloniales. Dans les années 1950, le lieu abrite un musée communal d’archéologie avant d’être une fois de plus abandonné. Il faut attendre les années 1980 pour qu’une étude archéologique et une restauration ne soient entreprises. 

L’entrée se fait par un portail situé dans la rue des Promenades et donnant accès à une cour intérieure. Au fond de celle-ci se trouve une bâtisse sur laquelle est conservée une baie du XVIe siècle ceinte de part et d’autre par une fleur de lys. À l’extérieur subsiste une haute muraille rythmée par trois hautes arcades.

Rue des Promenades
7130 Binche

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Classé comme monument le 10 novembre 1955

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Remparts de Binche et ancien palais

D’origine romaine et au centre d’un noeud routier important, Binche est située dans une contrée agricole riche. Dès le XIe-XIIe siècle, les comtes de Hainaut construisirent sur l’éperon rocheux ceinturé par la rivière Samme un imposant donjon rectangulaire, appui du palais Renaissance de Marie de Hongrie, gouvernante des Pays-Bas. Au XIIe siècle, Baudouin IV, comte de Hainaut, dote la cité d’une première enceinte qui utilise précocement la pierre, tout en n’abandonnant pas l’usage du bois. Durant tout le XIVe siècle est érigée la grande enceinte en pierre dont la longueur totale est de 2 km, dont seulement 300 m ont disparu, ainsi que cinq tours sur 30 et les portes. 

Avec le concours de l’Union européenne, la Région wallonne a été en mesure de lancer une vaste campagne de restauration des remparts de Binche et, corollairement, de procéder à des fouilles archéologiques d’envergure qui ont permis de prendre pleinement conscience de l’intérêt majeur du site de Binche et de son système de défense médiéval extrêmement bien conservé.

Rue des Promenades
7130 Binche

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Classés comme monument le 20 octobre 1947
Repris sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôtel de ville et beffroi de Binche

Patrimoine exceptionnel de Wallonie (hôtel de ville)
Patrimoine mondial en décembre 1999 (beffroi)

Sur la Grand-Place, la fondation de l’hôtel de ville de Binche est liée au développement économique de la cité – siège de la halle aux viandes – et à l’émergence des libertés communales, dont le beffroi constitue un autre puissant symbole. À ce titre, celui-ci a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco comme les autres beffrois de France et de Belgique. Les trois arcades du rez-de-chaussée et la base du beffroi datent du XIVe siècle. Remanié par Jacques Du Broeucq au XVIe siècle, modifié par Laurent-Benoît Dewez (vers 1770) dans le style néoclassique, l’hôtel de ville recouvre son allure initiale à la fin du XIXe siècle. Le beffroi abrite également une horloge et un carillon du XVIe siècle.

Grand Place
7130 Binche

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Classé comme monument le 15 janvier 1936

Institut du Patrimoine wallon