Bouillon

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6830

D'autres traces liées au duché de Bouillon

Plusieurs autres bâtiments et monuments sont liés de près ou de loin au passé bouillonnais, parmi lesquels ceux cités ci-après.

1. Bouillon, ancien hôpital civil, édifié par le duc de Bouillon Emmanuel de la Tour d’Auvergne. Important ensemble de style traditionnel construit en 1633.

2. Bouillon, maison Dorival, résidence de plusieurs présidents de la Cour souveraine.

3. Bouillon, couvent des Sépulcrines, fondé par le prince-évêque de Liège Ferdinand de Bavière.

4. Bouillon, maison du prévôt. Demeure construite en même temps que les casernes, dans le dernier tiers du XVIIe siècle. Logement du commandant de la place.

5. Bouillon, ancien corps de garde de la Porte de la Poulie, une des portes d’accès de la ville construite par Vauban.

6. Bouillon/Dohan, château de Dohan, siège d’une seigneurie du duché de Bouillon. Rebâti en 1619 par Florent Lardenois de Ville, seigneur de Dohan et capitaine-prévôt de Cugnon-Chassepierre. Manoir en schiste et grès des XVIIe et XVIIIe siècles surplombant la Semois.

7. Bouillon/Ucimont (Botassart), château de Botassart, ancien siège de la seigneurie du même nom (Botassart était une des 4 « siries » du duché de Bouillon – sortes de pairies).

8. Paliseul/Carlsbourg, école d’agriculture, ancien château de Carlsbourg, ayant appartenu aux ducs de Bouillon. Transformé et aménagé dans le troisième quart du XVIIIe siècle par les de la Tour d’Auvergne.

9. Paliseul/Opont (Beth), ancien château des Abbyes ou château de Beth, résidence du seigneur des Abbyes (remanié par la suite).

10. Bièvre/Gros-Fays, château-ferme de Gros-Fays, siège d’une seigneurie hautaine du duché de Bouillon aux mains des Lamock (se trouve sur le territoire du duché de Luxembourg, prévôté d’Orchimont). Manoir traditionnel construit par Florent de Lamock en 1684, constitué d’un corps de logis flanqué de deux tourelles et de dépendances du XVIIIe siècle.

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D'autres traces liées au duché de Bouillon
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Le musée ducal et l'hôtel de ville

L’actuel hôtel de ville de Bouillon servait de palais ducal, sous le règne de la famille de la Tour d’Auvergne. Ce vaste ensemble enduit composé d’un bâtiment du XVIIe siècle, fortement reconstruit au XIXe siècle, situé à la pointe nord de l’esplanade du château et dominant la place ducale était donc la résidence du gouvernement bouillonnais. Nationalisé après la Révolution française, le bâtiment devint officiellement l’hôtel de ville de Bouillon en 1840. Inscrite dans le périmètre de l’ancien palais ducal, la résidence au gouverneur du duché est intimement liée au palais princier.

L’ancienne résidence du gouverneur © Nancy Perot

L’ancienne résidence du gouverneur

Non loin de là, l’actuel musée ducal est installé dans un très bel hôtel particulier édifié par Nicolas-Joseph de Spontin, conseiller à la Cour souveraine du duché de Bouillon. Une cour s’étend face à l’entrée des bâtiments enduits de crépi blanchi et surmontés de toitures à la Mansart couvertes d’ardoises en schiste du pays. L’ensemble témoigne encore de l’esprit du XVIIIe siècle. En tant que musée d’histoire local, l’institution retrace plusieurs siècles d’histoire du duché.

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Le musée ducal et l'hôtel de ville
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L’ancienne résidence du gouverneur © Nancy Perot
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Le château de Bouillon et les fortifications de la ville médiévale et moderne

Le château de Bouillon avec, à l’avant-plan, la tour d’Autriche © Jacques Barras

Le château de Bouillon avec, à l’avant-plan, la tour d’Autriche

Le site de Bouillon a de tout temps été occupé pour son important attrait stratégique. Le large méandre décrit par la Semois à cet endroit enserre un important éperon naturellement protégé par un escarpement rocheux et par la large rivière qui l’entoure. Le site est occupé dès le IIe siècle avant Jésus-Christ. À quelques centaines de mètres du site de l’actuel château, le plateau de la Ramonette qui culmine à 300 m d’altitude a lui aussi été occupé rapidement. Il servit d’assise au Moyen Âge à une première fortification qui prenait la forme d’une motte castrale destinée à défendre le château. Celle-ci, la tour de Beaumont, disparut définitivement en 1141. Un premier château est quant à lui mentionné à Bouillon en 988. La construction de la seconde forteresse, à l’initiative du duc Godefroid de Bouillon, fut entamée sous son règne (1061-1100).

La plaque en l’honneur de Louis XIV à l’entrée du château © IPW

La plaque en l’honneur de Louis XIV à l’entrée du château

Toujours en grande partie debout, la forteresse domine ce site grandiose et répond parfaitement, de par sa position avantageuse, aux usages militaires du Haut Moyen Âge. Le château et son système de défense ont sans cesse évolué jusqu’au XVIe siècle. Devenus ducs de Bouillon, les princes-évêques n’eurent de cesse de perfectionner cette machine de guerre censée protéger le sud de leur territoire face au royaume de France et au duché de Luxembourg. À l’exception d’un élément de tour, peut-être médiéval, les bâtiments visibles de nos jours ne remontent pas au-delà du XVIe siècle. Les constructions médiévales ont en effet souffert du siège de Charles Quint en 1521. Il faut attendre 1551 et le règne de Georges d’Autriche pour que d’importants travaux soient réalisés : il fit construire la petite poudrière ronde, la porte à bossage et le frontispice du troisième châtelet d’entrée, la tour de l’Horloge et la tour d’artillerie qui porte son nom au début du château, la « tour d’Autriche ». Gravées sur celle-ci se trouvent les armoiries du prince-évêque millésimées de 1551. La physionomie du site fut alors une première fois bouleversée et fit disparaître les éléments anciens ; contrairement aux croyances largement établies, le château ne conserve donc rien de l’époque du célèbre Godefroid de Bouillon. L’arrivée des de la Tour d’Auvergne en 1591 ouvrit près d’un siècle de contestation entre les princes-évêques et cette famille pour l’obtention du titre de duc de Bouillon, un siècle sans travaux majeurs. La prise du château en 1676 par Louis XIV lors de la guerre de la ligue d’Augsbourg et la confirmation du titre aux vicomtes de Turenne en 1678 annoncèrent une nouvelle campagne d’importance. Une plaque en l’honneur du roi de France se situe d’ailleurs au-dessus du porche en plein cintre d’entrée du château. Datée de 1684, elle mentionne également le duc de Bouillon Godefroid-Maurice de la Tour d’Auvergne et porte l’inscription latine « Ludovico Magno Galliar regi principum vindici belli pacis que arbitro Godef. Maurit. De Turre Avernae dei gratia bullionni dux (…)» (Louis le Grand, roi de France, justicier et arbitre de la guerre et de la paix. Godefroid-Maurice de la Tour d’Auvergne, par la grâce de Dieu, duc de Bouillon (…)). Vauban se rendit à Bouillon et, impressionné par le site, rédigea immédiatement un mémoire pour la fortification du château et de la ville. Dans un premier temps, les Français renforcèrent et modernisèrent les défenses du château : rehaussement des courtines, maisons pour officiers, casernes pour les troupes, nouvelle poudrière, nouvel arsenal. Dans un second temps, la ville se vit elle aussi fortifiée : les plans de Vauban apportèrent plusieurs courtines à créneaux, des portes, des casernes et l’édification de neuf tours bastionnées.

Le bastion de Bretagne. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Le bastion de Bretagne

Le bastion de Bourgogne © Christian Jadoul

Le bastion de Bourgogne

Une ancienne caserne de Vauban subsiste boulevard Heynen ; construit en 1690, ce bâtiment constitue un remarquable exemple de corps de caserne de cavalerie. Plus loin, se trouve l’ancienne infirmerie militaire. Parmi les ouvrages conservés en ville, les bastions de Bretagne, de Bourgogne et du Dauphin constituent des éléments caractéristiques de l’art défensif de l’époque. Ce sont de solides bâtisses de schiste en forme de pentagone percés de meurtrières et présentant une échauguette.

 

 

 

 

 

Le blason de Georges d’Autriche sur la tour qui porte son nom © IPW

Le blason de Georges d’Autriche sur la tour qui porte son nom

Le bastion du Dauphin © Christian Jadoul

Le bastion du Dauphin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait d’Érard de la Marck, prince-évêque de Liège et duc de Bouillon conservé au musée des beaux-arts de Liège © KIK-IRPA, Bruxelles

Portrait d’Érard de la Marck, prince-évêque de Liège et duc de Bouillon conservé au musée des beaux-arts de Liège

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Le château de Bouillon et les fortifications de la ville médiévale et moderne
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Portrait d’Érard de la Marck, prince-évêque de Liège et duc de Bouillon conservé au musée des beaux-arts de Liège © KIK-IRPA, Bruxelles
La plaque en l’honneur de Louis XIV à l’entrée du château © IPW
Le blason de Georges d’Autriche sur la tour qui porte son nom © IPW
Le bastion de Bretagne. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
Le bastion de Bourgogne © Christian Jadoul
Le bastion du Dauphin © Christian Jadoul
Le château de Bouillon avec, à l’avant-plan, la tour d’Autriche © Jacques Barras
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L'ancien palais ducal

L’actuel hôtel de ville de Bouillon servait de palais ducal sous le règne de la famille de la Tour d’Auvergne. Ce vaste ensemble enduit composé d’un bâtiment du XVIIe siècle, fortement reconstruit au XIXe siècle, situé à la pointe nord de l’esplanade du château et dominant la place Ducale était donc la résidence du gouvernement bouillonnais. Nationalisé après la Révolution, il est investi par les républicains et transformé en mairie et siège de la justice de paix après l’annexion. L’ancienne résidence du gouverneur du duché de Bouillon toute proche abrite elle aussi pendant quelques temps les services de la mairie sous le régime français.

 

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ancien palais ducal de Bouillon
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Le château fort de Bouillon

Le site de Bouillon a de tous temps été occupé pour son attrait stratégique. Un premier château fort est mentionné en 988 ; la construction de la seconde forteresse débute sous le règne du célèbre duc Godefroid de Bouillon (1061-1100). Le château et son enceinte ont ensuite sans cesse évolué jusqu’au XVIe siècle. Propriété des princes-évêques de Liège, qui portaient le titre de duc de Bouillon, le château et ses défenses sont perfectionnés au fil des siècles et ont radicalement modifié le visage du site. En effet, à l’exception d’un élément de tour, peut-être médiéval, les bâtiments visibles de nos jours ne remontent pas au-delà du XVIe siècle. Les constructions médiévales ont souffert du siège mené par les Espagnols en 1521 et il faut attendre 1551 avant que d’imposants travaux soient réalisés, quelques années avant l’arrivée des Français dans la région. L’installation des de la Tour d’Auvergne en 1591 ouvre près d’un siècle de contestation entre les princes-évêques de Liège et cette famille pour l’obtention du titre de duc de Bouillon. La prise du château par les troupes de Louis XIV en 1676 et la confirmation du titre aux vicomtes de Turenne en 1678 font définitivement balancer le château et l’entièreté du duché de Bouillon dans le giron français suite à la signature en 1679 du traité de Nimègue qui attribue officiellement le territoire aux de la Tour d’Auvergne.

Lorsqu’éclatent les événements révolutionnaires de 1789, le duché de Bouillon est donc un État semi-autonome résolument tourné vers la France. Ouvert aux idées nouvelles, ayant accueilli des encyclopédistes en fuite, le duché prend une part active à la Révolution française. Le 7 mars 1790, à l’initiative de François Pirson, les Bouillonnais se réunissent à Paliseul et décident de former une « assemblée générale du duché de Bouillon » sur le modèle de l’Assemblée nationale de Paris. Pirson, formé à Sedan, est issu d’une famille aisée du duché mais s’ouvre aux idées des Lumières. En 1789, il se fait le porte-parole des notables qui avaient quelques griefs contre le duc et devient un moteur de la constitution de ce nouvel organe décisionnel. L’assemblée compte 55 députés représentant toutes les communes du duché et est approuvée par le duc de Bouillon, Godefroy Charles Henri de la Tour d’Auvergne. L’assemblée bouillonnaise s’installe dès lors au château et préside aux destinées de l’ancien duché jusqu’à son annexion à la république en 1795. Une de ses premières décisions est d’abolir les privilèges et les droits féodaux sur le territoire ducal dès 1790. En février 1791, elle proclame la souveraineté nationale du duché. En 1792, l’assemblée devient permanente et se donne comme but d’approuver une constitution pour le pays de Bouillon ; celle-ci est proclamée le 28 mars et transforme le duché en monarchie constitutionnelle, comme cela avait été le cas en France. Le duc de la Tour d’Auvergne se voit contraint de prêter serment et de respecter la loi fondamentale. En 1793, François Prison est envoyé à Paris dans le but de négocier la création d’une république ardennaise. Le 24 avril 1794, la république de Bouillon est proclamée par un décret de l’assemblée. Cet événement confirme le destin à part de l’ancien duché de par son appartenance française d’Ancien Régime. Les Bouillonnais ne connaissent pas de restauration après la défaite de Dumouriez en 1793 et poursuivent le processus d’évolution institutionnelle alors que le reste de nos territoires subit le retour à l’Ancien Régime. Cette éphémère république de Bouillon ne vit toutefois que quelques mois. Cette relative indépendance n’empêche pas l’annexion de l’ancien duché à la République française le 25 octobre 1795 ; son territoire est démembré et partagé entre les départements des Ardennes, des Forêts et de Sambre-et-Meuse.

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château fort de Bouillon
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Moulin du Rivage

Moulin du Rivage, 6833 Ucimont-Botassart, Belgique

Classement comme monument le 4 avril 1990

Le site d’Ucimont est connu depuis la fondation au 16e siècle d’une église dédiée à saint Nicolas. Précédemment, il constituait une simple terre placée sous la dépendance directe des ducs de Bouillon. Botassart était quant à elle une des quatre siries du duché. Le premier seigneur du lieu, Jean de Botassart, est cité dans les textes au 14e siècle. En 1841, les deux villages sont joints et forment une commune indépendante jusqu’à leur rattachement à Bouillon en 1977. Le site est caractérisé par son célèbre « tombeau du géant » et s’inscrit au cœur d’une nature typique des paysages ardennais. Classé patrimoine naturel d’intérêt paysager, le « tombeau » s’élève au centre d’un des nombreux méandres de la Semois et sa plaine alluviale a récemment été restaurée en prés de fauche. Au milieu des arbres et des sentiers se dresse le moulin du Rivage, là où le « grand ruisseau » se jette dans la Semois, face au site du « tombeau ». Cet ancien moulin isolé se présente sous la forme d’un ensemble clairsemé situé sur la rive ouest du ruisseau et composé de volumes en schiste datant d’époques diverses relativement récentes. La partie la plus ancienne est constituée par une construction, sans doute du début du 19e siècle. Est greffé à celle-ci, un logis du milieu du 19e siècle ; isolé du coté nord, un fournil de la même époque subsiste. À proximité se trouvent enfin des vestiges de bâtiments et de murets bordant le ruisseau qu’enjambe un petit pont de schiste.

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Chapelle de l'Immaculée Conception d'Ucimont-Botassart

Rue de Neumoulin, 6833 Ucimont-Botassart, Belgique

Classement comme monument le 17 décembre 1981

Sous l’Ancien Régime, Botassart était une des quatre siries du duché de Bouillon. Le premier seigneur du lieu, Jean de Botassart, est cité dans les textes au 14e siècle. Ses descendants passent la main à la famille de Lamock au 16e siècle ; celle-ci s’attache à donner à Botassart un certain cachet, notamment sur le plan architectural en érigeant une chapelle et un château. En 1841, Ucimont et Botassart sont joints et forment une commune indépendante jusqu’à leur rattachement à Bouillon en 1977. Le site est caractérisé par son célèbre « tombeau du géant » et s’inscrit au cœur d’une nature typique des paysages ardennais. Située au milieu de son ancien cimetière cerné de murs, la chapelle de l’Immaculée Conception est un petit édifice construit dans le premier tiers du 17e siècle en moellons de schiste, pierre traditionnelle de l’Ardenne. L’église est composée d’une nef unique terminée par un chœur à trois pans. On y accède par une porte surmontée d’une dalle décorée des armoiries de la famille De Lamock-De Copin qui a fourni les fonds nécessaires à sa construction. Cette pierre est datée de 1624. De nombreuses dalles funéraires de membres de cette famille se trouvent encore à l’intérieur et datent des 17e et 18e siècles. Dans le chœur se trouve un très bel autel à retable en bois peint et, dans la nef, sont conservés dix-neuf bancs en chêne contemporains de la construction de la chapelle.

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Église Saint-Lambert de Sensenruth

Rue Saint-Lambert, 6832 Sensenruth, Belgique

Classement comme monument le 30 octobre 1989

Le village de Sensenruth abrite l’édifice le plus ancien du duché de Bouillon. La première mention d’une église dédiée à saint Lambert date de 1069 au moment où elle figurait dans les biens de Godefroid le Barbu, duc de Basse-Lotharingie. À cette date, il l’offre à l’abbaye de Saint-Hubert, donation confirmée par le pape Innocent II en 1139. Depuis 1096, le duché de Bouillon fait partie des possessions de l’évêque de Liège, mais déjà au moment de son édification, l’église est située dans le diocèse de Liège. On doit ainsi y voir un rapport avec la dédicace : saint Lambert, assassiné à Liège vers 700, est le patron du diocèse. Dressée au milieu de son ancien cimetière, l’église a été construite en schiste et entièrement recouverte d’un enduit clair. Elle est composée d’une seul nef construite entre 1696 et 1707 et d’un chœur datant pour sa part du 16e siècle. Rien ne subsiste donc de l’édifice roman construit au 11e siècle. Le clocher est recouvert d’ardoises et surmonté d’une flèche octogonale. L’intérieur est tout aussi exceptionnel : on y trouve un fragment de vitrail polychrome du 16e siècle représentant le Christ en croix entouré de saint Jean et de la Vierge, inséré dans des vitraux modernes placés en 1963. Des fouilles archéologiques ont mis au jour un fragment des fonts baptismaux du 12e siècle, aujourd’hui maçonné dans un mur de la nef. Parmi les belles croix funéraires présentes à l’extérieur, certaines datent du 18e siècle.

 

Église Saint-Lambert de Sensenruth © Jo Van Hove

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Église Saint-Lambert de Sensenruth © Jo Van Hove

Maison, rue de la Cense, 19

Rue de la Cense 19, 6830 Rochehaut, Belgique

Classement comme monument le 2 septembre 1985

Le village pourrait tirer son nom de sa position géographique, situé sur une roche élevée au pied de laquelle coule la Semois. Les textes nous indiquent que cette localité existe depuis le 12e siècle et qu’au Moyen Âge, elle était un des fiefs les plus importants du duché de Bouillon. Le village connaît depuis quelques années une importante activité touristique et procure aux visiteurs un mélange bienvenu de culture, nature, patrimoine et terroir. Le village est caractérisé par un groupement intéressant de maisons construites en pierre de schiste, matériau traditionnellement ardennais et de son église classée, dédiée à saint Firmin. Parmi les bâtisses et fermes de l’entité, la maison située au numéro 19 de la rue de la Cense bénéficie d’une mesure de classement. Construite au 19e siècle, en schiste, elle est coiffée d’une toiture d’ardoises, autre matériau noble de cette région. Le long du mur de clôture sont conservés deux anciens abreuvoirs en pierre calcaire, témoins de l’activité essentiellement rurale du village jusqu’au début du 20e siècle. À l’époque, Rochehaut possédait des ressources se basant essentiellement sur l’agriculture, l’extraction d’ardoises et la culture du tabac, dans les plaines de Frahan. Un ancien séchoir à tabac subsiste par ailleurs dans le village.

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Église Saint-Firmin de Rochehaut

Rue du Palais, 6830 Rochehaut, Belgique

Classement comme monument et site le 13 janvier 1977

Située au sein d’un cimetière emmuraillé, l’église Saint-Firmin est un bel édifice de schiste, grès et pierre calcaire composé d’une solide tour du 17e siècle, ainsi que d’une nef et d’un chœur édifiés au milieu du 18e siècle. La tour, carrée et massive, est partiellement recouverte d’ardoises et est surmontée d’un dôme octogonal sommé d’un clocheton. À l’intérieur sont conservés des éléments de mobilier provenant de deux églises précédentes parmi lesquels de splendides fonts baptismaux du 12e siècle sculptés dans le calcaire. La présence d’une église dédiée à saint Firmin atteste de la fondation du village au 12e siècle. La décoration intérieure est de style baroque et compte notamment des autels en chêne partiellement doré, des lambris, portes et niches en chêne marqueté, une chaire de vérité entièrement parée de motifs rocaille et un fragment de banc de communion en fonte. On verra aussi de nombreuses statues en bois polychromé (recouvert de diverses couches d’enduit et de peinture) des 17e et 18e siècles. Un escalier en chêne construit en 1614 et provenant de l’ancienne église mène au jubé. La voûte est décorée d’une fresque moderne réalisée par le peintre Paul Hilt en 1959. Enfin, l’église abrite plusieurs dalles funéraires en marbre des anciens seigneurs de Rochehaut datant des 17e et 18e siècles.

 

Église Saint-Firmin de Rochehaut © Jo Van Hove

 

 

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Église Saint-Firmin de Rochehaut © Jo Van Hove

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