Braine-l'Alleud

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1420

Deux bornes limitatives du duché de Brabant

Au Moyen Âge, Braine-l’Alleud comptait plusieurs seigneuries dont l’une des plus importantes était un fief ducal aux mains des châtelains de Bruxelles qui y créèrent une franchise en 1218. Le territoire de la localité conserve deux bornes liées aux périodes bourguignonne et espagnole du duché de Brabant. La première, dite « borne de Marie de Bourgogne », est située dans l’enceinte du prieuré Notre-Dame de Jéricho ou de la Rose, appelé aussi chapelle de l’Ermite ou du Vieux-Moûtier. Cet endroit est signalé depuis 1131 lorsque le duc de Brabant Godefroid Ier le Barbu céda le terrain à l’abbaye de Gembloux. Le nom de la borne fait référence à la duchesse de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne (1457-1477-1482) et est liée à l’ancien abornement de la forêt de Soignes. Son mariage avec l’archiduc Maximilien d’Autriche ouvrit la voie à un regroupement des territoires des Pays-Bas à la fin du XVe siècle : mère de Philippe le Beau à qui elle transmit la Bourgogne en héritage, elle fut également la grand-mère de Charles Quint.

La borne du Culot à Braine-l’Alleud. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

La borne du Culot à Braine-l’Alleud

La seconde borne, dite « borne du Culot » ou « borne de la Franche Garenne », date de l’époque de Charles Quint. Située rue du Cuisinier, elle est l’héritière d’un bornage voulu par l’empereur en 1520 et devant nouvellement marquer les limites de la forêt de Soignes. Ce bornage d’envergure ne fut achevé qu’en 1556 sous le règne de Philippe II ; on compte alors 4171 bornes. Les premières furent placées en 1523 et arboraient la croix de Bourgogne. La borne du Culot tire son nom du fait qu’elle se trouvait alors dans le hameau du Culot et est un des rares témoins des procédés de bornage au XVIe siècle. Elle est aujourd’hui le dernier exemplaire de grand format marqué de la croix de Bourgogne que nous ayons conservé et a, à ce titre, a fait l’objet d’une procédure de classement aboutie le 6 avril 2012.

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Deux bornes limitatives du duché de Brabant
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La borne du Culot à Braine-l’Alleud. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
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Le château de Bois-Seigneur-Isaac

Située à l’extrémité d’une enclave hennuyère en duché de Brabant, la seigneurie de Bois-Seigneur-Isaac fut successivement la propriété de plusieurs familles importantes depuis le XIe siècle. La seigneurie fut probablement installée au profit d’un seigneur d’Ittre, Isaac Ier, comme forteresse du comté de Hainaut. En effet, au Moyen Âge, Ophain dépendait du duché de Brabant, alors que la seigneurie de Bois-Seigneur-Isaac était hennuyère, ce qui lui conférait un emplacement des plus stratégiques. Le château que l’on connaît encore aujourd’hui est le résultat d’une transformation effectuée au XVIIIe siècle. Le bâtiment est l’héritier d’une forteresse médiévale destinée à protéger l’enclave. De cette construction subsistent encore une partie des douves, toutefois asséchées et une tour isolée à l’entrée des jardins, seul vestige de l’enceinte démantelée. Cette ancienne tourelle d’angle circulaire est percée de petites baies en pierre bleue et est sommée d’un toit conique à coyau.

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Le château de Bois-Seigneur-Isaac
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Les sites touristiques liés à la bataille de Waterloo

La butte du lion

Le lion de Waterloo surplombe la morne plaine. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine Le lion de Waterloo surplombe la morne plaine. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

La butte du lion est certainement le monument commémoratif de la bataille le plus connu mais également le plus visité. Ce que les touristes ignorent la plupart du temps, c’est que le monument n’a pas été construit pour commémorer l’action des Français ou de Napoléon. La butte et son lion ont été érigés par les Hollandais entre 1824 et 1826, au départ pour rappeler la blessure reçue à cet endroit par le prince d’Orange ; le caractère imposant de l’édifice tend à souligner l’importance du combat mené le 18 juin 1815. Le gouvernement hollandais dote également le lieu d’une symbolique toute politique : le lion, menaçant, regarde vers la France.

Le lion, haut de 4,45 m et large de 4,50 m, pèse 28 tonnes. Il symbolise l’Angleterre et les Pays-Bas et pose une de ses pattes avant sur un globe. Réalisé en fer et en fonte dans les ateliers Cockerill à Seraing, il est l’œuvre du sculpteur malinois Jean-Louis Van Geel, élève de David. Il est posé sur un piédestal de pierre bleue, lui-même posé sur trois degrés. Sur les faces est et ouest, une simple date constitue la seule inscription du monument : « XVIII JUNI MDCCCXV ». Le monument est supporté par une colonne de briques qui descend jusqu’en dessous de la base de la butte. Celle-ci forme un cône de 40,5 m de hauteur et de 520 m de circonférence. 300 000 mètres cubes de terre du champ de bataille ont dû être enlevés pour former cette éminence visible de loin. Il faut gravir 226 marches de pierre bleue pour parvenir sur la plate-forme située au pied du lion. L’ensemble a été conçu par l’architecte des palais royaux Charles Van der Straeten. Le 11 juin 1988, une table d’orientation a été placée au sommet du monument à l’initiative des asbl Waterloo committee et Waterloo-Relais de l’Histoire. Elle a été réalisée par le sculpteur Yves Bosquet.

Devenu entre-temps une attraction touristique incontournable, la butte du lion offre un panorama exceptionnel sur la région mais aussi sur ce qui fut le champ de bataille sur lequel s’affrontèrent la cavalerie française et l’infanterie anglaise.

Le panorama de la bataille de Waterloo

Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

Au pied de la butte du lion se trouve une rotonde édifiée en 1912 sur les plans de l’architecte Frantz van Ophem. L’édifice a été érigé grâce à un appel de fonds lancé en février 1911 avec l’appui du consul de France. Parmi les investisseurs, on retrouve bon nombre de descendants d’officiers belges et hollandais ayant participé à la bataille. Cette rotonde abrite le « panorama de la bataille de Waterloo », vaste toile circulaire de 12 m de hauteur sur 110 m de long, représentant les principaux faits de la bataille. Elle a été réalisée par le peintre belge Louis Dumoulin, assisté par des peintres ayant chacun leur spécialité : les Français Raymond Desvarreux, Pierre-Victor Robiquet (peintre animalier), Louis-Ferdinand Malespina et Meir (portraitiste) et du Belge Vinck (avant-plan). Le concept du panorama date du XIXe siècle et présente généralement des paysages ou des scènes religieuses. Ici, l’œuvre détaille un moment-clé de la bataille : on y retrouve les lanciers polonais, la charge du maréchal Ney, Napoléon et son état-major, et la résistance anglaise autour de Wellington. Le bâtiment et la peinture ont été classés en 1998 et rénovés en 2008. L’ensemble a été reconnu patrimoine exceptionnel de Wallonie en raison de son caractère unique ; il s’agit en effet d’un des

Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

rares exemplaires du genre conservés en Europe possédant encore les trois éléments caractéristiques des panoramas du XIXe siècle : le toile, le bâtiment et les faux-plans.

Le palais de l’empire, musée de cire

Juste en face du panorama se trouve l’hôtel du musée, édifié en 1818 par le sergent-major Cotton. Cet officier du 7e hussards britanniques ayant participé à la bataille ne rentra pas en Angleterre après les événements et édifia cet immeuble pour accueillir les premiers visiteurs du champ de bataille. Il s’improvisa premier guide touristique de Waterloo. Ce musée présente tous les grands acteurs de la bataille, représentés en cire par les artistes du musée Grévin en 1949.

 

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sites touristiques liés à la bataille de Waterloo
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Le lion de Waterloo surplombe la morne plaine. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
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La stèle Demulder et le monument Mercer

La stèle du capitaine Mercer à Braine-l’Alleud. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine La stèle du capitaine Mercer à Braine-l’Alleud. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Deux monuments commémoratifs se trouvent non loin l’un de l’autre, sur le chemin des vertes bornes à Brainel’Alleud. Le premier rend hommage au lieutenant de cavalerie Augustin Demulder, affecté au 5e régiment de cuirassiers. Né à Nivelles en 1775, il est tué au cours des charges menées contre les carrés alliés par le maréchal Ney. Inauguré le 20 juin 1986, le monument est constitué d’une stèle de pierre bleue portant l’inscription suivante : « En mémoire du lieutenant Augustin Demulder du 5e cuirassiers, né à Nivelles en Brabant en 1775, chevalier de la Légion d’honneur, blessé à Eylau 1807, à Essling 1809, à Hanau 1813, tué à Waterloo, et en mémoire de tous les cavaliers qui chargèrent avec lui le 18 juin 1815. Cette pierre a été placée par le Waterloo comitee en association avec la société belge d’études napoléoniennes, 1986 ». Un second monument rappelle l’endroit où se trouvait la batterie du capitaine Alexandre Cavalie Mercer pendant la bataille de Waterloo. Membre du Royal horse artillery company, il commandait la batterie Dickson en l’absence de son supérieur. La stèle porte l’inscription suivante : « This stone marks the last position of G. Troop, Royal Horse Artillery, commanded by Captain A.C. Mercer. During the battle of Waterloo, 18 june 1815, from here the troop took a conspicuous part in defeating the attacks of the French cavalry » (Cette pierre marque la dernière position des troupes de la Royal Horse Artillery, commandée par le capitaine Mercer. Pendant la bataille de Waterloo, 18 juin 1815, la troupe prit une part remarquable en défaisant les attaques de la cavalerie française).

 

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stèle Demulder et le monument Mercer
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La stèle du capitaine Mercer à Braine-l’Alleud. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
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L’église Saint-Étienne

Située au coeur de la localité, l’imposante église Saint-Étienne a été relativement agrandie en style néogothique entre 1865 et 1888. Elle est caractérisée par sa grosse tour carrée classique, coiffée d’une toiture en cloche millésimée 1762. Elle est percée d’un portail de style Louis XV. À l’intérieur, les trois nefs et le transept de style gothique datent de la seconde moitié du XVIe siècle.

Dès le 19 juin 1815, l’église devient un hôpital de fortune. Des blessés de toutes nationalités y sont soignés par les médecins, des religieuses et des infirmières de Braine-l’Alleud et des environs. Un monument commémorant cet épisode des combats de 1815 a été inauguré dans l’église en 1965. Il a été réalisé par le sculpteur genappien Albert Desenfans à la demande du Syndicat d’initiative à l’occasion du 150e anniversaire de la bataille de Waterloo. Il s’agit d’un bas-relief représentant Simon de Cyrène aidant Jésus à porter sa croix devant des figures de femmes en lamentation. Il s’agit ici d’évoquer les Brainois aidant les blessés à supporter leurs souffrances au lendemain de la bataille. Enfin, le monument comporte l’inscription suivante : « Cette église servit d’hôpital au lendemain de la bataille. Charitablement, les Brainois vinrent en aide aux blessés. Juin 1815 ».

 

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église Saint-Étienne
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Le château et la ferme de Goumont ou de Hougoumont

Déjà signalé en 1474, le domaine de Goumont change plusieurs fois de propriétaires au fil des siècles. La ferme actuelle date en grande partie du XVIIe siècle bien que les ailes nord et est aient été incendiées lors des combats de juin 1815. L’ensemble se situe autour d’une cour oblongue délimitée par un mur de clôture auquel s’adossent des vestiges du château et de la chapelle castrale, préservés à la demande du comte de Robiano au XIXe siècle. L’habitation, de type traditionnel, a été élevée en brique et grès aux XVIe et XVIIe siècles sur deux niveaux de six travées englobant le portail et un second passage, à l’ouest. Dans le prolongement se trouvent les dépendances et les communs, ainsi qu’une grange en long percée d’un portail cintré.

La ferme est un des lieux stratégiques de la bataille de Waterloo. Dès le 17 juin, les troupes anglaises se retranchent dans la cour ; un bataillon du régiment de Nassau et deux compagnies hanovriennes défendent le bois tout proche. Le 18 juin, elle est attaquée vers 11h30 par les troupes françaises menées par le prince Jérôme Bonaparte, frère de l’empereur. Le combat dure huit heures, le verger et le jardin de la ferme changent sept fois de main. Toutefois, les Français ne parviennent jamais à pénétrer à l’intérieur des bâtiments. Wellington dit d’ailleurs que « le tournant de la bataille se joua lorsque se fermèrent les portes de Hougoumont ». Dans l’après-midi, un obus incendie la principale grange et le feu se propage ; plusieurs centaines de blessés périssent dans les flammes. Plus de 6 000 hommes sont mis hors de combat à Hougoumont. Au soir du 18 juin, 300 Anglais et 800 Français sont enterrés à la hâte devant la porte de la ferme.

Aujourd’hui, plusieurs plaques et monuments commémoratifs ont pris place au niveau de la ferme d’Hougoumont :

  • à côté de la porte nord se trouve une plaque en hommage au 3e régiment de Footguards ou Scots Guards. On y retrouve l’emblème et la devise de l’Écosse : un chardon et l’inscription « Nemo me impune lacessit » (personne ne me provoque impunément) ;

La plaque en hommage aux trois régiments de Foot Guards sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans

  • sur le mur extérieur de la chapelle a été apposée une plaque le 10 avril 1907 à l’initiative de la brigade des Guards. Elle commémore la présence de trois régiments des Footguards et de trois régiments de cavalerie britannique le 18 juin 1815. Elle porte une triple inscription, en français, anglais et allemand : « On est prié de respecter cette chapelle, où pendant la mémorable journée du 18 juin 1815 tant de vaillants défenseurs d’Hougoumont ont rendu leur dernier soupir ». Cette plaque, autrefois située dans un bâtiment aujourd’hui détruit, est actuellement stockée dans la chapelle ;
  • sur le mur de la chapelle également, une seconde plaque a été installée en mémoire aux First regiment of Footguards, plus connu sous le nom de Grenadier Guards : « In memory of the officers and men of the light companies of the 2nd and 3rd batalions who died defending Hougoumont, 18th June 1815. This tablet was erected in 1977 by their successors of the first of grenadier guards » (en mémoire des officiers et des hommes des second et troisième bataillons qui moururent en défendant Hougoumont le 18 juin 1815. Cette plaque a été apposée en 1977 par leurs successeurs du 1st grenadier guards) ;

La plaque en hommage au First regiment of Foot Guards sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans

  • sur le mur de la grange se trouve une plaque commémorative du Royal waggon train : « In memory of the officers and men of the royal waggon train who took part in the defense of Hougoumont 18th June 1815. This tablet was erected in 1979 by the Royal Corps of Transport, the successors of the Royal Waggon Train » (en mémoire des officiers et des hommes du Royal waggon train qui prirent part à la défense d’Hougoumont le 18 juin 1815. Cette plaque a été apposée en 1979 par le Royal Corps of Transport, successeur du Royal waggon train) ;

La plaque en hommage au Royal Waggon Train sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans

  • une pierre blanche a été encastrée dans le mur du verger en 1889 pour marquer l’endroit de la mort du capitaine Craufurd du 3e régiment des Guards : « In memory of Captain Thomas Craufurd of the 3rd Guards, eldest son of the baronet of Kilbernie, killed in the extreme south west of this wall. This stone was placed by his kinsman, Sir William Fraser of Morar, Baronnet, 1889 » (en mémoire du capitaine Thomas Craufurd du 3e Guards, fils aîné du baron de Kilbernie, tué à l’extrémité sud-ouest de ce mur. Cette pierre a été placée par son parent, Sir William Fraser de Morar, Baron, 1889) ;
  • un monument a été érigé dans le verger en 1912 à l’initiative de la société d’études historiques et de l’asbl « Les amis de Waterloo » en hommage aux soldats français. Il s’agit d’une stèle de granit ornée d’un aigle napoléonien et d’une couronne de laurier encastrant une croix de la Légion d’honneur. On y trouve l’inscription suivante : « Aux soldats français morts à Hougoumont, 18 juin 1815 » et une citation de l’empereur : « La terre paraissait orgueilleuse de porter tant de braves » ;
  • une double plaque commémorative en pierre rappelant l’action des Coldstream Guards a été placée en 1945 sur le mur à droite de la porte sud par le colonel Strathden. La première pierre est décorée de l’écusson de ce régiment d’infanterie britannique. On y trouve, au centre, le drapeau anglais, entouré d’une ceinture militaire sur laquelle s’inscrit la devise « honni soit qui mal y pense », le tout entouré d’une étoile à multiples branches. Une seconde pierre comporte l’inscription bilingue suivante : « In memory of the officers and men of the 2nd battalion Coldstream Guards who, while defending Hougoumont farm, successfully held this south gate from successive attacks throughout 18th June 1815 / À la mémoire des officiers et soldats du 2e bataillon des Coldstream Guards qui ont participé à la défense de Hougoumont et ont résisté à toutes les attaques dirigées contre la porte sud le 18 juin 1815 » ;

La plaque en hommage aux Coldstream Guards sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans

  • le 6 juin 1987, une plaque « À la mémoire du général Bauduin, tombé devant ces murs le 18 juin 1815 » a été inaugurée par l’association pour la conservation des monuments napoléoniens.

La plaque en hommage au général Bauduin sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans

À côté de ces nombreuses plaques commémoratives, la ferme de Hougoumont abrite également plusieurs sépultures. Dans le verger se trouvent deux pierres tombales d’officiers anglais : celle du capitaine John Lucie Blackman, du régiment des Guards, mort à 21 ans, et celle du sergent-major Edward Cotton, installé à Waterloo après la bataille. Selon ses vœux, il fut inhumé à cet endroit en 1849 après avoir été le premier guide touristique du champ de bataille. Aujourd’hui, seules subsistent les pierres tombales ; les corps ont été exhumés en 1890 et placés dans le mémorial britannique du cimetière d’Evere.

 

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château et la ferme de Goumont ou de Hougoumont
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La plaque en hommage aux trois régiments de Foot Guards sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans
La plaque en hommage au First regiment of Foot Guards sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans
La plaque en hommage au Royal Waggon Train sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans
La plaque en hommage au général Bauduin sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans
La plaque en hommage aux Coldstream Guards sur le site de la ferme d’Hougoumont © D. Timmermans
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Abbaye de Nizelles

Chemin de Nizelles 1, 1421 Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, Belgique

Classement comme site le 17 décembre 1991

Cette ancienne abbaye cistercienne a été fondée en 1439 autour d’une église consacrée deux ans plus tard. Les bâtiments sont rapidement ravagés par un grave incendie survenu au cours de l’hiver 1502-1503 mais ont été rapidement restaurés. La nouvelle abbatiale est ainsi dédicacée en 1507. Au début du 17e siècle, le couvent est reconstruit à l’initiative de l’abbé Jean Foucart afin de réparer les lourds dégâts causés par des Gueux lors des guerres de religion entre 1573 et 1579. La longue remise en état ne prend fin qu’en 1757, quelques années avant la suppression de l’abbaye par l’empereur Joseph II en 1784. Les bâtiments sont alors reconvertis en exploitation agricole : l’ancienne ferme abbatiale devient la Haute-Nizelles et l’ancienne abbaye en elle-même devient la Basse-Nizelles. Le retour de quelques religieux par la suite n’empêche pas la suppression définitive après la Révolution et la vente de la propriété en 1797. Du couvent subsistent des bâtiments des 17e et 18e siècles composés d’un modeste corps de logis et de parties importantes des ailes nord et est du cloître sur lesquelles se trouvent les armes de l’abbé Pierre Van Hame datées de 1757. Du côté de la Haute-Nizelles, la ferme de l’abbaye, clôturée et isolée, comprend un ensemble de bâtiments des 17e, 18e et 19e siècles bien conservés. L’exploitation agricole garde sa destination première jusqu’en 1974 lorsqu’elle devient une propriété privée. Brillamment restaurés, les bâtiments accueillent aujourd’hui des salles de réception.

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Orgues de l'église Sainte-Aldegonde d’Ophain

Place d’Ophain, 1421 Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, Belgique

Classement comme monument le 26 février 1990

L’église Sainte-Aldegonde d’Ophain est l’héritière de deux campagnes de construction distinctes et éloignées dans le temps. La nef unique et la tour trapue, de style classique, ont été érigées en 1762 tandis que le transept et le chœur flanqué de sacristies ont été construits en pleine Première Guerre mondiale, entre 1916 et 1917. Ceux-ci sont de facture néo-traditionnelle. L’intérieur conserve quelques pièces d’exception, parfois plus anciennes, telles deux vierges gothiques des 15e et 16e siècles. Les orgues exceptionnelles constituent le seul ensemble classé du sanctuaire. Elles ont été construites en 1834 par le facteur d’orgue de Nivelles Antoine Coppin et installées dans l’église Saint-Joseph de Waterloo, pour laquelle elles avaient été commandées. L’instrument n’y demeure toutefois que peu de temps car il est transféré à Ophain dès 1855. Le buffet, toujours d’origine, a été sculpté dans du chêne. Ces orgues ont été restaurées sans modification majeure en 1920 avant de profiter d’une nouvelle campagne de rénovation d’importance en 1984-1985.

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Église Saint-Martin de Lillois-Witterzée

Rue Fontaine-Saint-Martin, 1428 Lillois-Witterzée, Belgique

Classement comme monument le 2 août 1949

Le hameau de Witterzée fait partie intégrante de la localité de Lillois-Witterzée, propriété du chapitre de la collégiale de Nivelles tout au long de l’Ancien Régime. Le village compte un important patrimoine civil et religieux, majoritairement des 18e et 19e siècles, parmi lequel se trouve l’église Saint-Martin de Witterzée. Sis sur un monticule voisin de la ferme del Tour, le sanctuaire a été érigé en grès entre 1737 et 1742, bien que le gros-œuvre date probablement du 17e siècle et aurait servi de base à la reconstruction. Le plan est composé d’une nef large et d’une petite tour carrée de trois niveaux percée de meurtrières. On accède à l’ensemble par un portail en pierre bleue de tradition gothique sur lequel est inscrite la date de 1737. L’intérieur est décoré de stucs de style Régence en 1742. Parmi les œuvres d’art conservées se trouvent plusieurs statuettes artisanales en bois du 16e siècle, un maître-autel et des stalles de style Louis XIV, une chaire à prêcher de style Louis XV et de nombreuses pierres tombales. Parmi celles-ci se trouve une belle dalle funéraire d’un prêtre non identifié, sculptée dans le petit granit vers 1550. L’ecclésiastique est représenté en habits sacerdotaux, tenant un calice et une hostie dans ses mains. Sa tête, tonsurée, repose su un coussin. Une inscription, partiellement martelée, nous apprend que le défunt, dont le nom est effacé, était curé de cette paroisse au 16e siècle.

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Aqueduc de Mont-Saint-Pont

Rue des Piles, 1420 Braine-l’Alleud, Belgique

Classement comme monument le 2 avril 2014

Ouvrage d’art destiné à l’acheminement de l’eau dans les agglomérations, l’aqueduc apparaît assez tôt dans la Grèce antique mais trouve son apogée sous l’empire romain. Véritables ouvrages de génie civil, on en trouve des exemplaires pluriséculaires dans toute l’Europe. Les exemples contemporains sont aujourd’hui souvent actionnés par des pompes qui propulsent l’eau dans des conduits métalliques. L’aqueduc de Mont-Saint-Pont, long de plus de 200 m, est porté par vingt-sept arcades en briques surmontées d’une belle frise. La première pierre de l’édifice a été placée le 9 avril 1853 par le duc de Brabant, futur Léopold II. Il domine le paysage et achemina l’eau potable vers Bruxelles par simple gravité depuis sa mise en service en 1855 jusqu’à l’arrêt de son utilisation en 1972. Braine-l’Alleud était à l’époque un poste-clé pour le captage des eaux vers la capitale et garde encore de nos jours un rôle important en la matière. Plusieurs de ses ouvrages d’art liés au captage et l’acheminement des eaux ont aujourd’hui fait l’objet d’une mesure de protection : outre cet aqueduc, deux très beaux châteaux d’eau érigés en 1904 et 1906 aux extrémités de l’agglomération ont eux aussi été classés comme monuments.

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