Code postal
1420

Jo Van Hove

Église Saint-Martin de Lillois-Witterzée

Le hameau de Witterzée fait partie intégrante de la localité de Lillois-Witterzée, propriété du chapitre de la collégiale de Nivelles tout au long de l’Ancien Régime. Le village compte un important patrimoine civil et religieux, majoritairement des XVIIIe et XIXe siècles, parmi lequel se trouve l’église Saint-Martin de Witterzée. 

Sis sur un monticule voisin de la ferme del Tour, le sanctuaire a été érigé en grès entre 1737 et 1742, bien que le gros-œuvre date probablement du XVIIe siècle et aurait servi de base à la reconstruction. Le plan est composé d’une nef large et d’une petite tour carrée de trois niveaux percée de meurtrières. On accède à l’ensemble par un portail en pierre bleue de tradition gothique sur lequel est inscrite la date de 1737. 

L’intérieur est décoré de stucs de style Régence en 1742. Parmi les œuvres d’art conservées se trouvent plusieurs statuettes artisanales en bois du XVIe siècle, un maître-autel et des stalles de style Louis XIV, une chaire à prêcher de style Louis XV et de nombreuses pierres tombales. 

Parmi celles-ci se trouve une belle dalle funéraire d’un prêtre non identifié, sculptée dans le petit granit vers 1550. L’ecclésiastique est représenté en habits sacerdotaux, tenant un calice et une hostie dans ses mains. Sa tête, tonsurée, repose su un coussin. Une inscription, partiellement martelée, nous apprend que le défunt, dont le nom est effacé, était curé de cette paroisse au XVIe siècle.

Rue Fontaine-Saint-Martin
1428 Lillois-Witterzée

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Classée comme monument le 2 août 1949

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Aqueduc de Mont-Saint-Pont

Ouvrage d’art destiné à l’acheminement de l’eau dans les agglomérations, l’aqueduc apparaît assez tôt dans la Grèce antique mais trouve son apogée sous l’empire romain. Véritables ouvrages de génie civil, on en trouve des exemplaires pluriséculaires dans toute l’Europe. Les exemples contemporains sont aujourd’hui souvent actionnés par des pompes qui propulsent l’eau dans des conduits métalliques. 

L’aqueduc de Mont-Saint-Pont, long de plus de 200 m, est porté par vingt-sept arcades en briques surmontées d’une belle frise. La première pierre de l’édifice a été placée le 9 avril 1853 par le duc de Brabant, futur Léopold II. Il domine le paysage et achemina l’eau potable vers Bruxelles par simple gravité depuis sa mise en service en 1855 jusqu’à l’arrêt de son utilisation en 1972. 

Braine-l’Alleud était à l’époque un poste-clé pour le captage des eaux vers la capitale et garde encore de nos jours un rôle important en la matière. Plusieurs de ses ouvrages d’art liés au captage et l’acheminement des eaux ont aujourd’hui fait l’objet d’une mesure de protection : outre cet aqueduc, deux très beaux châteaux d’eau érigés en 1904 et 1906 aux extrémités de l’agglomération ont eux aussi été classés comme monuments.

Rue des Piles
1420 Braine-l’Alleud

carte

Classé comme monument le 2 avril 2014

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Borne du Culot

Au Moyen Âge, Braine-l’Alleud comptait plusieurs seigneuries dont l’une des plus importantes était un fief au sein duquel les ducs de Brabant créèrent une franchise en 1218. Le territoire de la localité conserve deux bornes liées aux périodes bourguignonne et espagnole du duché de Brabant. La première, dite « borne de Marie de Bourgogne », est située dans l’enceinte du prieuré Notre-Dame de Jéricho ou de la Rose, appelé aussi chapelle de l’Ermite ou du Vieux-Moûtier. Cet endroit est signalé depuis 1131 lorsque le duc de Brabant Godefroid Ier le Barbu céda le terrain à l’abbaye de Gembloux. 

Le nom de la borne fait référence à la duchesse de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne (1457-1482) et est liée à l’ancien abornement de la forêt de Soignes. Son mariage avec l’archiduc Maximilien d’Autriche ouvrit la voie à un regroupement des territoires des Pays-Bas à la fin du XVe siècle ; mère de Philippe le Beau à qui elle transmit la Bourgogne en héritage, elle fut également la grand-mère de Charles Quint. La seconde borne, dite « borne du Culot » ou « borne de la Franche Garenne », date de l’époque de Charles Quint. Située rue du Cuisinier, elle est l’héritière d’un bornage voulu par l’empereur en 1520 et devant nouvellement marquer les limites de la forêt de Soignes. 

Ce bornage d’envergure ne fut achevé qu’en 1556 sous le règne de Philippe II ; on compte alors 4171 bornes. Les premières furent placées en 1523 et arboraient la croix de Bourgogne. La borne du Culot tire son nom du fait qu’elle se trouvait alors dans le hameau du Culot et est un des rares témoins des procédés de bornage au XVIe siècle. Elle est aujourd’hui le dernier exemplaire de grand format marqué de la croix de Bourgogne que nous ayons conservé et a, à ce titre, a fait l’objet d’une procédure de classement aboutie le 6 avril 2012.

Rue du Cuisinier
1420 Braine-l’Alleud

carte

Classement comme monument le 6 avril 2012

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ferme Tout-lui-Faut à Braine-l’Alleud

Parmi ses possessions, l’ancien prieuré de Sept-Fontaines, fondé au XIIe siècle et dont la communauté fut supprimée en 1783, comptait une grande exploitation agricole située au nord de Braine-l’Alleud. 

La ferme Tout-lui-Faut, connue depuis le XVe siècle, présente un important ensemble de bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles, héritiers d’un complexe plus ancien fortement pillé en 1575 et 1582 durant les guerres de religion. La ferme s’est tour à tour appelée « tout lui faut » ou « tout li faut », nom quelque peu ironique ou dépréciatif. 

Les bâtiments actuels ont été élevés en briques sur un soubassement de grès et s’articulent autour d’une cour polygonale dans laquelle se trouve un ancien puits, assez haut et de plan carré. Le corps d’habitation date du XIXe siècle et ne compte qu’un étage : les étables et écuries sont plus anciennes et ont, comme le reste des bâtiments, été chaulées. 

À l’entrée du domaine, sur le chemin Broctiaux et située sous un arbre, se trouve une belle potale en pierre bleue et briques dont le fût est orné d’un crucifix.

Chemin Broctiaux
1420 Braine-l’Alleud

carte

Classée comme monument et comme site le 22 mars 1984

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château d'eau de Braine-l'Alleud

Destiné à entreposer l’eau, le château d’eau est en général placé sur un sommet géographique pour permettre de distribuer l’eau sous pression. Elle y est stockée dans un réservoir qui joue un rôle de tampon entre la station de pompage et les utilisateurs. 

Le château d’eau apparaît dès l’Antiquité chez les Romains qui, avec l’aqueduc, utilisent la technique pour acheminer l’eau dans les villes. Il disparaît toutefois longuement de notre civilisation pour ne réapparaître qu’au 19e siècle. 

Aujourd’hui, beaucoup ont été abandonnés et rares sont les exemples qui ont fait l’objet d’une mesure de classement comme celui-ci. Construit en 1904, il s’agit d’un des plus anciens exemplaires du genre en Belgique. 

Situé à une des extrémités de l’agglomération, il comporte un pied circulaire en briques sur un soubassement de pierre et une grande cuve métallique polygonale couverte de briques vernissées blanches et vertes qui forment un décor de losanges inscrits dans des rectangles. Certains de ces rectangles sont percés de fenêtres à petits bois. 

Seuls quatre châteaux d’eau correspondent à ces caractéristiques, dont deux se trouvent sur le territoire de la commune de Braine-l’Alleud. Le second est situé de l’autre côté de la ville, en bordure de l’avenue Alphonse Allard, au lieu-dit Saint-Sébastien. Avec l’aqueduc de Mont-Saint-Pont, ils sont les témoins de l’importance de Braine-l’Alleud dans l’acheminement de l’eau potable vers Bruxelles.

Petite Rue du Château d’Eau 2
1420 Braine-l’Alleud

carte

Classé comme monument le 26 février 1990

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Château d'eau du chemin des Oisillons

Destiné à entreposer l’eau, le château d’eau est en général placé sur un sommet géographique pour permettre de distribuer l’eau sous pression. Elle y est stockée dans un réservoir qui joue un rôle de tampon entre la station de pompage et les utilisateurs. Le château d’eau apparaît dès l’Antiquité chez les Romains qui, avec l’aqueduc, utilisent la technique pour acheminer l’eau dans les villes. Il disparaît toutefois longuement de notre civilisation pour ne réapparaître qu’au 19e siècle. 

Aujourd’hui, beaucoup ont été abandonnés et rares sont les exemples qui ont fait l’objet d’une mesure de classement comme celui-ci. Construit en 1906, il s’agit d’un des plus anciens exemplaires du genre en Belgique. Situé à une des extrémités de l’agglomération, il comporte un pied circulaire en briques sur un soubassement de pierre et une grande cuve métallique polygonale couverte de briques vernissées blanches et vertes qui forment un décor de losanges inscrits dans des rectangles. Certains de ces rectangles sont percés de fenêtres à petits bois. 

Seuls quatre châteaux d’eau correspondent à ces caractéristiques, dont deux se trouvent sur le territoire de la commune de Braine-l’Alleud. Le second est situé de l’autre côté de la ville, sur la chaussée d’Alsemberg, au lieu-dit l’Ermite. Avec l’aqueduc de Mont-Saint-Pont, ils sont les témoins de l’importance de Braine-l’Alleud dans l’acheminement de l’eau potable vers Bruxelles.

Chemin des Oisillons
1420 Braine-l’Alleud

carte

Classé comme monument le 26 février 1990

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancien hôtel de ville de Braine-l'Alleud

L’hôtel de ville de Braine-l’Alleud, œuvre de l’architecte Jules de Becker, a été inauguré le 6 septembre 1891. 

Un immeuble plus ancien, situé de l’autre côté de la place, servait jusqu’alors de maison communale. Citée dans un document de 1542, cette bâtisse fut fortement délabrée au début du VIIIe siècle et reconstruite en 1732 comme l’indique un cartouche situé au-dessus du balcon. Ce bel immeuble, situé à l’angle de la rue de l’Hôpital, a été érigé en briques chaulées et en grès sur trois niveaux.

Du côté de la place se trouve une haute porte-fenêtre encadrée de pierre bleue dotée d’une balustrade. Du côté de la rue de l’Hôpital, une porte massive cintrée est percée dans le pignon et surmontée d’un oculus ovale. Elle permettait autrefois d’accéder à la chambre échevinale. 

Le reste de la place constitue un bel ensemble architectural : le nouvel hôtel de ville, de style néogothique et caractérisé par sa tourelle octogonale, voisine avec une imposante maison en briques et pierre bleue du XVIIIe siècle de style Régence. Elle accueillit un des protagonistes de la célèbre bataille de Waterloo, le général-major néerlandais Trip Van Zoutelande, qui y logea à la veille de l’affrontement. Elle fut également l’habitation du sculpteur Constant-Albert Desenfans dans les années 1930.

Grand-Place Baudouin Premier 12-13
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 29 août 1983

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Ensemble de maisons Empire à Braine-l’Alleud

Bien qu’une présence humaine soit attestée à Braine-l’Alleud dès le Mésolithique, la commune est citée pour la première fois en 1131. Il s’agit d’un village dépendant du duché de Brabant, de plan radioconcentrique, aux ruelles étroites et installé sur la rive droite du Hain. Au cœur du bourg historique est conservé un riche patrimoine architectural, en grande partie des XVIIIe et XIXe siècles, qui témoigne de l’importante activité économique de la localité. 

Parmi celles-ci se trouve un ensemble de maisons du style Empire situé juste en face de l’église. Érigées dans la première moitié du XIXe siècle et joliment restaurées, ces maisons jointives forment un grand immeuble d’angle percé à l’étage de nombreuses baies en plein cintre. Situé au centre du bourg ancien, l’immeuble occupe quatre numéros de l’ancienne rue Neuve, renommée rue des Merciers en 1841 avant d’être baptisée rue des Trois Apôtres en 1887, en mémoire d’un ancien lieu-dit qui tirait son nom de trois anciens propriétaires du terrain qui, selon la coutume, étaient portés sur la boisson. La rue fut la première à être transformée en piétonnier en 1980, donnant encore un cachet supplémentaire à l’ensemble.

Place Abbé Renard et rue des Trois Apôtres
1420 Braine-l’Alleud

carte

Classé comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Maison, rue des Jambes n° 37

Bien qu’une présence humaine soit attestée à Braine-l’Alleud dès le Mésolithique, la commune est citée pour la première fois en 1131. 

Il s’agit d’un village dépendant du duché de Brabant, de plan radioconcentrique, aux ruelles étroites et installé sur la rive droite du Hain. 

Au cœur du bourg historique est conservé un riche patrimoine architectural, en grande partie des 18e et 19e siècles qui témoigne de l’importante activité économique de la localité. Si Braine reste essentiellement agricole durant l’Ancien Régime, une forte activité artisanale préindustrielle voit l’installation de moulins à eau, brasseries, ateliers de tisserands et verreries à l’Époque moderne. Au 19e siècle, le secteur du textile connaît un essor important pour la région. 

La maisonnette située dans la rue des Jambes a été construite en 1772 comme l’indique une inscription gravée sur une pierre encastrée dans la façade. D’un seul niveau, érigée en briques chaulées, cette petite maison a été remaniée par la suite : porte bouchée à gauche, fenêtres modifiées, traces d’une ancienne fenêtre au-dessus d’une baie actuelle.

Rue des Jambes 37
1420 Braine-l’Alleud

carte

Classée comme monument le 14 décembre 1981

Institut du Patrimoine wallon

bruxelles kik-irpa

Ancien prieuré de Jéricho

L’ancien prieuré Notre-Dame de Jéricho ou de la Rose, appelé aussi prieuré de l’Ermite ou du Vieux-Moûtier, est signalé depuis 1131 lorsque le duc de Brabant Godefroid Ier le Barbu offre le terrain à l’abbaye de Gembloux. 

Le premier prieuré, composé de religieuses augustiniennes, est rattaché au couvent de Sept-Fontaines, créé en 1388 dans la forêt de Soignes toute proche, grâce au rapprochement des béguines de Wauthier-Braine opéré à l’initiative de Jeanne de Brabant. En 1454, un incendie force les religieuses à déménager temporairement à Bruxelles. 

C’est grâce à l’intervention du duc de Bourgogne Philippe le Bon que l’ensemble est reconstruit à un autre emplacement et prend le nom de couvent de Notre-Dame à la Rose plantée de Jéricho. Les religieuses y vivent en communauté jusqu’à la suppression de leur prieuré par l’empereur Joseph II en 1783. 

Des bâtiments conventuels primitifs victimes de l’incendie ne subsiste que la chapelle de l’Ermite, érigée dans la première moitié du XVe siècle en style gothique flamboyant et remaniée au XVIIIe siècle. On y trouve onze pierres tombales qui rappellent la présence d’une communauté religieuse, et bien d’autres œuvres parmi lesquelles des statues des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, des reliquaires et de belles tapisseries. 

Mise à part cette chapelle, seule l’ancienne ferme conventuelle est parvenue jusqu’à nous, le reste des bâtiments ayant disparu. L’ensemble est restauré à partir de 1935 à l’initiative de l’abbé Maurice Thibaut de Maisières, historien de l’art et archéologue, inhumé à cet endroit en 1953.

 

Chaussée de Braine-l’Alleud
1420 Braine-l’Alleud, Belgique

carte

Classé comme monument le 21 décembre 1936 et comme site le 30 juin 1953

Institut du Patrimoine wallon