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1420

Jo Van Hove

Monument Alexander GORDON

Non loin de la ferme de la Haie Sainte, sur la chaussée de Charleroi, se trouve un monument composé d’une colonne brisée, cannelée, sommée d’une couronne de lauriers et reposant sur une base parallélépipédique rendant hommage au lieutenant-colonel écossais Alexander Gordon.

Âgé de 29 ans en 1815, il fait partie du 3e régiment des Footguards et occupe la position prestigieuse d’aide de camp du duc de Wellington. Gravement blessé à la jambe pendant la bataille de Waterloo, il est emporté au quartier général de Wellington où il doit être amputé. Il ne survit toutefois pas à l’opération.

Sa famille lui fait élever ce monument dès 1817 ; il comporte une longue inscription en anglais sur le flanc nord : « Sacred to the memory of Lieutenant-Col[onel] the Hon[orable] Sir Alexander Gordon Knight Commander of the most Honourable Order of the Bath Aide-de-Camp to field Marshall the Duke of Wellington and also brother to George Earl of Aberdeen, who in the twenty-ninth year of his age terminated a short but glorious career on the 18th of June 1815 whist executing the orders of his great commander in the battle of Waterloo. Distinguished for gallantry and good conduct in the field, he was honoured with repeated marks of approbation by the illustrious hero with whom he shared the danger of every battle in Spain, Portugal and France and received the most flattering proof of his confidence. On many trying occasions, his zeal and activity in the service obtained the reward of ten medals and the honourable distinctions of the Order of the Bath. He was justly lamented by the Duke of Wellington in his public despatch as an officer of high promise and a serious lose to the country nor less worthy of record for his virtues in private life. His unaffected respect for religion, his high sense of honour, his scrupulous integrity and the most amiable qualities which secured the attachement of his friends and the love of his own family in testimony of feelings which no language can express a disconsolable sister and five surviving brothers have erected this simple memorial to the object of their tenderest affection».

Une traduction française se trouve sur le flanc sud : « À la mémoire de l’honorable Sir Alexander Gordon, lieutenant-colonel, chevalier, commandeur du très honorable Ordre du Bain, aide de camp du Feld-Maréchal duc de Wellington. Il termina à 29 ans sa courte mais glorieuse carrière, en exécutant les ordres de son illustre général à la bataille de Waterloo. Sa bravoure et ses talents distingués lui méritèrent l’approbation du héros dont il partagea les dangers en Espagne, au Portugal et en France et qui lui donna les preuves les plus flatteuses de la confiance dans d’importantes occasions. Son pays reconnaissant lui a décerné, en récompense de son zèle, sept médailles et l’honorable distinction de l’Ordre du Bain. Il n’était pas moins recommandable par ses vertus privées, son respect sincère pour la religion, l’élévation de ses principes d’honneur, sa probité sévère et les aimables qualités qui lui avaient acquis l’attachement de ses amis et l’amour de sa famille. En témoignage de ces sentiments qu’aucun langage ne saurait exprimer, une sœur inconsolable, et cinq frères qui lui survivent ont élevé ce modeste monument à l’objet de leurs plus chères affections, dont les rares qualités ont illustré leur nom et leur famille ».

Le monument, de style néoclassique, est imposant. La colonne brisée, symbolisant la courte carrière du défunt, mesure 5 mètres de hauteur.

Le monument est également riche quant à son iconographie. Sur la face est du piédestal se trouve un bas-relief représentant des armes surmontées de l’insigne des Scot guards (chardon et devise écossaise). La face ouest est décorée du blason du père du défunt, Lord Aberdeen (couronne, feuilles de chêne, deux bras bandants et la devise Fortuna sequatur).

Enfin, sur la base du socle, se trouvent des inscriptions additionnelles partiellement illisibles : « Repaired 1863 by his brother. Repaired in 1870 and 1886 by his great nephew (...) Admiral the Honorary J. Gordon (...) by the Earl of Aberdeen Repaired in 1887 by his family. Repaired by subscription of the Gordon family and clan » (Restauré en 1963 par son frère. Restauré en 1870 et 1886 par son petit neveu (…) Amiral, l’honorable J. Gordon (…) par le comte d’Aberdeen. Restauré en 1887 par sa famille. Restauré par souscription de la famille et du clan Gordon).

Comme de nombreux autres officiers, la dépouille d’Alexander Gordon a été transférée en 1890 dans le mémorial des Britanniques morts à Waterloo au cimetière d’Evere.
 

Chaussée de Charleroi
1420 Braine-l’Alleud

carte

Classé comme monument le 16 août 1978

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Panorama de la bataille de Waterloo

Au pied de la butte du lion se trouve une rotonde édifiée en 1912 sur les plans de l’architecte Frantz van Ophem. L’édifice a été érigé grâce à un appel de fonds lancé en février 1911, avec l’appui du consul de France. Parmi les investisseurs, on retrouve bon nombre de descendants d’officiers belges et hollandais ayant participé à la bataille. 

Cette rotonde abrite le « Panorama de la bataille de Waterloo », vaste toile circulaire de 12 mètres de hauteur sur 110 mètres de long, représentant les principaux faits de la bataille. Elle a été réalisée par le peintre belge Louis Dumoulin, assisté par des artistes ayant chacun leur spécialité : les Français Raymond Desvarreux, Pierre-Victor Robiquet (peintres animalier), Louis-Ferdinand Malespina et Meir (portraitistes) et du Belge Vinck (avant-plan). 

Le concept du panorama date du XIXe siècle et présente généralement des paysages ou des scènes religieuses. Ici, l’œuvre détaille un moment-clé de la bataille : on y retrouve les lanciers polonais, la charge du maréchal Ney, Napoléon et son état-major, et la résistance anglaise autour de Wellington. 

Le bâtiment et la peinture ont été reconnus Patrimoine exceptionnel de Wallonie en raison de leur caractère unique ; il s’agit, en effet, d’un des rares exemplaires du genre conservés en Europe possédant encore les trois éléments caractéristiques des panoramas du XIXe siècle : la toile, le bâtiment et les faux-plans.

Route du Lion 315
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 24 février 1998
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Butte du Lion

La butte du lion est certainement le monument commémoratif de la bataille de Waterloo le plus connu et le plus visité. Ce que les touristes ignorent la plupart du temps, c’est que le monument n’a pas été construit pour commémorer l’action des Français ou de Napoléon. La butte et son lion ont été érigés par les Hollandais entre 1824 et 1826, au départ pour rappeler la blessure reçue à cet endroit par le prince d’Orange. Le caractère imposant de l’ensemble tend à souligner l’importance du combat mené le 18 juin 1815. Le gouvernement hollandais dote également le lieu d’une symbolique politique : le lion, menaçant, regarde vers la France ! 

L’animal, haut de 4,45 m et large de 4,50 m, pèse 28 t. Il symbolise l’Angleterre et les Pays-Bas et pose une de ses pattes avant sur un globe. Réalisé en fer et en fonte dans les ateliers Cockerill à Seraing, il est l’œuvre du sculpteur malinois Jean-Louis Van Geel. Il est posé sur un socle de pierre bleue, lui-même posé sur trois degrés. Le monument est supporté par une colonne de briques qui descend jusqu’en dessous de la base de la butte. Celle-ci forme un cône de 40,5 m de hauteur et de 520 m de circonférence. 300.000 m³ de terre du champ de bataille on dû être enlevés pour former cette éminence visible de loin. Il faut gravir 226 marches pour parvenir au sommet. L’ensemble a été conçu par l’architecte des palais royaux, Charles Van der Straeten.

carte

Route du Lion
1420 Braine-l’Alleud

Classée comme monument le 29 septembre 1978

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ferme d'Hougoumont à Braine-l’Alleud

Déjà signalé en 1474, le domaine de Goumont change plusieurs fois de propriétaires au fil des siècles. La ferme actuelle date en grande partie du XVIIe siècle bien que les ailes nord et est aient été incendiées lors des combats de juin 1815. L’ensemble se situe autour d’une cour délimitée par un mur de clôture auquel s’adossent les vestiges d’un château et de sa chapelle. 

La ferme est l’un des lieux stratégiques de la bataille de Waterloo. Dès le 17 juin 1815, les troupes anglaises se retranchent dans la cour ; un bataillon du régiment de Nassau et deux compagnies hanovriennes défendent le bois tout proche. Le 18 juin, elle est attaquée vers 11h30 par les troupes françaises menées par le prince Jérôme Bonaparte, frère de l’empereur. Le combat dure huit heures, le verger et le jardin de la ferme changent sept fois de mains. Toutefois, les Français ne parviennent jamais à entrer à l’intérieur des bâtiments. Wellington dit d’ailleurs que « le tournant de la bataille se joua lorsque se fermèrent les portes d’Hougoumont ». Dans l’après-midi, un obus incendie la principale grange et le feu se propage ; plusieurs centaines de blessés périssent dans les flammes. Plus de 6.000 hommes sont ici mis hors de combat. 

Le site compte aujourd’hui de nombreuses plaques commémoratives, abrite quelques sépultures et a bénéficié d’une importante restauration en vue du bicentenaire de la bataille de Waterloo.

Chemin du Goumont
1420 Braine-l’Alleud

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Classée comme monument le 15 juin 1938

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Champ de bataille de Waterloo

C’est à Waterloo que s’acheva l’épopée napoléonienne. Le 18 juin 1815, en effet, l’empereur Napoléon tenta, mais en vain, de vaincre la coalition prussienne et anglonéerlandaise. 

C’est pour commémorer cet événement, qui, avec le Congrès de Vienne, redessina la carte de l’Europe, que le Gouvernement des Pays-Bas, devenu maître du territoire de l’actuelle Belgique, décida d’ériger une colline artificielle haute de 43 m et sommée d’un lion tourné vers la France en signe de défi. 

Le musée Wellington, installé dans l’auberge qui accueillit l’état-major des coalisés, perpétue le souvenir de cette grande bataille de l’histoire.

Route du Lion 315
1420 Braine-l'Alleud

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Classé comme site le 26 mars 1914
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Panorama classé comme monument le 24 février 1998, le 26 août 2008 et repris sur la liste du patrimoine exceptionnel en 2009

Institut du Patrimoine wallon

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Château et chapelle du saint-Sang

Le château de Bois-Seigneur-Isaac, héritier d’une forteresse du Moyen Âge, a conservé son plan en angle obtus. Constitué de deux ailes, l’édifice est relié en son centre par un pavillon central, couronné d’un fronton avec une horloge sur les deux façades. Le parc à l’anglaise du XIXe siècle comporte de très beaux arbres et une charmille en forme de tunnel. La chapelle du château est devenue un prieuré au XVe siècle suite au miracle du saint Sang. Reconstruite à la fin du XVIe siècle en style gothique tardif, la chapelle présente un décor intérieur du XVIIIe siècle.

Rue Armand de Moor
1421 Braine-L'Alleud (Ophain-Bois-Seigneur-Isaac)

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Classés comme monument le 6 novembre 1969 et le 11 mars 1999
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

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Les géants du Brabant wallon

Les géants font partie intégrante du folklore vivant brabançon. Ils animent les festivités d’une trentaine de localités parmi lesquelles Braine-l’Alleud, Jodoigne, Perwez, Tubize et Wavre. Le géant le plus ancien du Brabant wallon est l’Argayon de Nivelles, mentionné dès 1467. La plupart des géants apparurent cependant après la seconde Guerre mondiale et sont originaires de la campagne, alors qu’il s’agissait auparavant surtout d’un phénomène urbain. Leur parcours est souvent calqué sur celui d’une vraie personne : ils sont baptisés, ont souvent un métier et beaucoup d’entre eux se marient et ont des enfants. Les géants plus anciens sont des chefs-d’œuvre de vannerie, tandis que ceux qui ont vu la lumière du jour plus récemment sont souvent fabriqués en tubes métalliques, ce qui réduit leur poids. A côté des géants qui atteignent une taille impressionnante, se rencontrent des « petits géants » qui se portent sur les épaules et dont les jambes sont celles des porteurs : Marie Crayeux et Télésphore Blangilet, le Grand Colas et la Grande Nananne, Tave de Stimont et Fine de Siroux, François le Zouave, Marie Doudouye pour n’en citer que quelques-uns.

Dates de sortie d’après la localité

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013