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SPW-Patrimoine

Monument du ballon à Jumet

La bataille de Fleurus est entrée dans l’histoire à plus d’un titre. 

C’est au cours de cette bataille qu’est utilisé pour la première fois un ballon d’observation à des fins militaires. 

Le ballon « l’entreprenant », véritable arme secrète des armées républicaines, prend son premier envol au-dessus de la Belgique, à Marchienne-au-Pont, en présence du général Jourdan le 24 juin 1794. Il atteint alors plus de 400 m d’altitude. 

Cette première tentative réussie lance le coup d’envoi de l’utilisation du ballon pour la suite des opérations. 

Le 25 mai, Jourdan envoie l’engin à Jumet dans le but de relever les dégâts causés par les bombardements français à la forteresse de Charleroi. 

De cette manière, le général observe l’ennemi, se renseigne sur lui et compte dans son jeu une arme nouvelle, tant sur le plan stratégique que psychologique. 

Le 26 juin, jour de la bataille de Fleurus, le ballon se trouve toujours non loin du moulin à vent de Jumet. À son bord, deux officiers qui communiquent avec la terre au moyen de signaux mais également de messages placés dans des sacs de sable lestés depuis l’aérostat.

Même si l’on ne sait exactement quelle fut la place jouée par le ballon dans la victoire, il est un fait certain que cet épisode est entré dans l’histoire. 

De nos jours, un monument situé sur la place Gohyssart à Jumet commémore cet événement peu banal de l’histoire militaire. 

Œuvre du sculpteur Giuseppe Miggiano intitulée Le ballon de l’an II, il représente une montgolfière. 

Réalisé en inox, cuivre émaillé et en argent, le monument mesure 3 m socle compris et a été inauguré le 16 mai 1997.

 

Place Gohyssart à

6040 Jumet

carte

Frédéric MARCHESANI, 2014

D. Timmermans

Monument aux armées françaises à Charleroi

Sur l’esplanade de la gare de Charleroi-Sud se trouve un monument en hommage aux armées françaises. 

Érigé par l’association franco-européenne de Waterloo, en collaboration avec les autorités françaises et la Ville de Charleroi, il a été inauguré le 19 septembre 1997. 

Il représente un tambour posé sur un socle de quatre niveaux sur lesquels se trouvent diverses inscriptions faisant référence à la présence des armées françaises dans la région : « Jemappes 1792 – Fleurus 1794 – Ville de Charleroi / Ligny 1815 – Waterloo 1815 – Ministère français des anciens combattants / Louvain 1831 – Anvers 1832 – Fondation Napoléon et tant d’autres donateurs / Charleroi 1914 – Gembloux 1940 – Association franco-européenne de Waterloo ».

 

Square des Martyrs du 18 août
6000 Charleroi

carte

www.charleroi-decouverte.be

Frédéric MARCHESANI, 2014

F. Dor - DOHC - SPW

Bâtiment du Fonds du Logement à Charleroi

Générale de Banque. Racheté en 1994 par le Fonds du Logement, l’édifice est restauré et réaffecté par les architectes Jean-Jacques Catteau et Alain Stevens en 1998. La présence de deux atriums amène un apport de lumière important à l’immeuble, soutenu par deux vastes verrières à pentes doubles. L’architecture du lieu a toutefois été respectée : le verre s’intègre admirablement aux éléments d’origine tels que le sol pavé, les colonnes et les pilastres du grand atrium. Si l’intérieur est profondément remodelé, les modifications extérieures sont quant à elles minimes dans cette réaffectation exemplaire.

Le Fonds du Logement des Familles nombreuses de Wallonie

Institution nationale régionalisée, ayant pour mission de concrétiser le droit au logement des familles de trois enfants et plus via des prêts au logement et des aides locatives, le Fonds du logement avait conservé initialement son siège à Bruxelles, puisqu’il était l’héritier du Fonds du Logement de la Ligue des Familles nombreuses de Belgique créé en 1929. C’est en 1980 qu’eut lieu au départ de ce dernier la fondation de la société coopérative Fonds du Logement des familles nombreuses de Wallonie, qui devint opérationnelle en 1984. À ses côtés, le décret du 25 octobre 1984 créa la Société régionale wallonne du Logement (devenue SWL) au départ de la scission de la Société nationale du Logement (SNL) et de la Société nationale terrienne (SNT). La nouvelle Société wallonne devait s’installer à Charleroi (au milieu des années 1990 dans un immeuble neuf qu’elle partagea avec le Forem) au même titre que les autres institutions régionales à caractère social, telle l’AWIPH (Agence wallonne pour l’Intégration des Personnes handicapées). Le Fonds du Logement s’installa à Charleroi à son tour en 1998, dans le cadre de la même politique de localisation des institutions à caractère social.

"Il faut rendre hommage à la Région wallonne qui a su profiter des divers déménagements de ses administrations sociales pour mener des opérations de requalification urbaine dont Charleroi avait grand besoin : l’installation de l’AWIPH a permis de requalifier le site de l’ancien terril Saint-Charles ; la construction des bâtiments destinés au FOREM et à la SWL a été l’occasion d’améliorer de façon sensible le bout du boulevard Tirou et de lancer une dynamique de création d’un nouveau quartier reliant la rue du Pont-Neuf à la Sambre ; le Fonds du Logement des Familles nombreuses s’est installé dans un très beau bâtiment en bord de Sambre qui était abandonné depuis de nombreuses années et qui a été sauvé grâce aux travaux réalisés par la Région". Témoignage de Jacques VanGompel, in L’Aventure régionale, p. 246.

Rue de Brabant 1
6000 Charleroi

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

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Château de Cartier

Ensemble homogène de brique et pierre calcaire typique de l’architecture de nos régions, le château de Cartier a été édifié aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il survit à la période révolutionnaire et traverse les décennies avant d’être victime d’un incendie en 1932. Restauré depuis, le château a de nos jours conservé sa cour d’honneur et son porche ainsi que deux ailes de logis.

Occupés à tenter de passer la Sambre dans les premiers jours de l’invasion en mai 1794, les Français s’arrêtent devant Marchienne-au-Pont. 

Privés de nombreuses choses depuis des semaines, les soldats sont épuisés et leur moral au plus bas. Les représentants du peuple décident pourtant de poursuivre les opérations et établissent leur quartier général au château de Cartier, sur la rive droite de la Sambre. 

De là, l’armée républicaine lance le 30 mai le siège de la forteresse de Charleroi et entame les premiers tests d’utilisation d’un aérostat à des fins militaires.

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Frédéric MARCHESANI, 2014

Guy Focant (SPW)

Chantre de la Liberté

Installée en 1996 à l’entrée de la ville de Charleroi, sur le rond-point situé entre le boulevard Tirou, les rues du Pont-Neuf et de l’Écluse, cette sculpture réalisée par l’artiste local Charles Delporte (né à Marcinelle en 1928) représente trois coqs identiques et dos à dos regardant chacun dans une direction différente. Choisi par son auteur, le titre de l’œuvre symbolise clairement la signification politique donnée ici au coq wallon.

Rond-point du boulevard Tirou
6000 Charleroi

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

IPW

Buste Jules DESTREE

Situé sur la Grand-Place de Marcinelle et adossé à un muret derrière l’église romane Saint-Martin, un petit monument à Jules Destrée a été le lieu de commémorations liées au Mouvement wallon, à l’initiative de la commune de Marcinelle, à partir de 1950. Composé d’un élément principal en pierre, le monument comporte une colonne sur laquelle est placé un buste en bronze de Jules Destrée au visage expressif, oeuvre du sculpteur et graveur bruxellois Armand Bonnetain (1883-1973). Un autre exemplaire de ce buste, en pierre, se trouve au palais des Académies à Bruxelles et un troisième, en bronze lui aussi, est installé dans un des halls du palais de Justice de Bruxelles.

Grand-Place de Marcinelle
6001 Charleroi

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

IPW

Tombe commune Jules DESTRÉE et Paul PASTUR

Image étonnante, à l’entrée du cimetière de Marcinelle195, que celle de la sépulture commune de Jules Destrée et de son ami et collègue Paul Pastur (1866-1938), autre figure du Mouvement wallon, mais surtout fondateur de l’Université du Travail de Charleroi. Entre deux médaillons présentant les profils des deux illustres occupants du caveau, la phrase « Les familles Pastur et Destrée, unies dans la vie, réunies dans la mort » fut ajoutée à la mort de Pastur, survenue deux ans après celle de Jules Destrée, lorsque son urne funéraire fut placée à côté de celle de son ami d’enfance dans le caveau familial.

La tombe est la première de l’Allée 1, à gauche en entrant.

Cimetière de Marcinelle 
Rue du Repos 12
6001 Charleroi

carte

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

IPW

Statue Jules DESTRÉE

Cette statue monumentale en bronze due au sculpteur Alphonse Darville (1910-1990, originaire de Mont-sur-Marchienne et directeur de l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi qu’il fonda en 1946) représente Jules Destrée sous les traits de l’homme de dialogue, simple et en mouvement, une main tendue vers le haut. 

Elle fut commandée par la ville de Charleroi, mais l’initiative avait été lancée par le député permanent René Thône en 1956, puis relayée par les autorités communales. 

Inaugurée le 23 juin 1957 en présence du roi Baudouin, elle deviendra un lieu de rassemblement du Mouvement wallon dès 1959 suite à la décision du Directoire de Wallonie libre d’y organiser un rendez-vous annuel le premier dimanche de septembre.

Boulevard Audent
6000 Charleroi

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

D. Timmermans

Plaque Général LETORT

Le 15 juin 1815, Napoléon se trouve à Charleroi et est protégé par des escadrons de service de sa garde, placés sous le commandement de son aide de camp, le général Louis Michel Letort. Dans l’après-midi, le général se lance à l’assaut de deux carrés prussiens entre Gilly et Farciennes. Rapidement maîtrisés, les Prussiens fuient vers Farciennes et Lambusart. Mais, dans la bataille, le général est blessé d’une balle dans le ventre. Transporté dans une maison de l’actuelle ville basse, il décède malgré les soins qu’on lui procure. 

Une plaque commémorative, installée sur la façade de l’immeuble situé au n° 88 du boulevard Tirou, lui rend hommage : « Le Général Comte Letort, Aide de Camp de l’Empereur Napoléon Ier, est mort dans cette maison le 16 juin 1815. »

 

Boulevard Tirou 88
6000 Charleroi 

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Frédéric MARCHESANI, 2014

Bruxelles, KIK-IRPA

Chapelle Notre-Dame-des-Affligés

Ancien lieu de culte et de pèlerinage connu depuis le XVIe siècle, la chapelle actuelle a été érigée en brique et calcaire sur un plan octogonal en 1677. En 1707, un porche agrandit l’ensemble en venant s’accoler au plan d’entrée. La chapelle est sommée d’un clocheton piqué d’une croix, sur une toiture d’ardoises en dôme. 

Dans les jours ayant précédé les batailles de Ligny et des Quatre-Bras, la chapelle est transformée en hôpital civil suite aux combats menés dans la région de Charleroi contre les Prussiens le 15 juin 1815. Ici, les hommes de la 7e division d’infanterie se reposent et se font soigner sous une chaleur accablante.

 

Rue de Gosselies
6040 Charleroi

carte

Frédéric MARCHESANI, 2014