Code postal
1325

Plaque Orsini Dewerpe (Jumet) – Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée - Sofam

Plaque Albert DION

Monument à la mémoire d’Albert de Dion, réalisé par Siob, 5 septembre 2004.

Sur la place communale de Dion le Val, à hauteur du carrefour entre la rue des Frères Poels, de la rue des Écoles et du boulevard du Centenaire, un monument est inauguré en 2004 en l’honneur d’un industriel qui, un siècle plus tôt, avait orienté ses activités vers la production de voitures de luxe. L’idée d’un monument qui rende hommage à l’un des grands pionniers de l’automobile est ancienne. À la fin des années 1950, elle renaît à l’époque où l’Antique Car Club de Belgique organise un rallye de voitures anciennes de Bruxelles à la place de Dion-le-Val ; une première pierre est alors posée. Le lieu est déterminé ; il reste à y édifier le monument commémoratif. 

Au début du XXIe siècle, à l’initiative de l’asbl « Auto moto rétro », l’artiste Jean-Marc Bois, mieux connu sous son pseudonyme de Siob, en est chargé. Donnant l’impression d’une route pavée, la stèle intègre une gravure de la « Populaire » réalisée dans de la pierre bleue ; elle s’élève à quelques centaines de mètres du château de la famille Dion.

Car si l’inventeur de la « Populaire » est né à Nantes et est par conséquent Français, il est établi par des recherches généalogiques sérieuses qu’Albert Dion (1851-1946) est un descendant « de la lignée du seigneur de Dion-le-Val ». Marquis de Malifranche, natif de Carquefou, Albert de Dion fait la rencontre décisive de Georges Bouton, un ingénieur parisien qui a mis au point une machine à vapeur. Dès les années 1880, ils cherchent à mécaniser les déplacements et contribuent à la saga des grands débuts de l’automobile. Mise au point en 1903, la « Populaire » assure leur succès ; très reconnaissable à son capot métallique allongé à l’avant, ce véhicule impose la silhouette désormais caractéristique de toutes les autres voitures. L’entreprise Dion-Bouton construit des voitures de grand luxe ; ses limousines sont prisées, mais la société ne supporte pas les conséquences de la Première Guerre mondiale, puis de la crise de 1929. La production de voitures de tourisme est arrêtée en 1932 ; celle d’autobus se poursuit jusqu’en 1953, tandis que des bicyclettes assurent encore la postérité de la marque jusque dans les années 1960.

En venant à plusieurs reprises à Dion le Val, sur la terre de ses ancêtres, l’industriel Albert de Dion a marqué les esprits : il est vrai que les automobiles étaient rares ; de surcroît, le chauffeur du marquis, l’Abyssin Zélélé, était originaire d’Afrique noire. S’appuyant notamment sur le résultat des recherches du Cercle historique de Chaumont-Gistoux, l’asbl « Auto moto rétro » a pris l’initiative d’élever une stèle en souvenir du génial inventeur ; l’inauguration du monument réalisé par Siob a été l’occasion d’un rassemblement de voitures très anciennes « Dion-Bouton » et de descendants de la famille Dion, dont une voix venant du Canada.

Originaire de Charente où il est né en 1963, Jean-Marc Bois avait rêvé de faire carrière en mer, mais c’est avec un diplôme de mécanicien en poche qu’il s’installe un jour à Freschaux, près de Beauraing, et qu’il rencontre le prince Decroy l’incite à se lancer comme peintre et à vivre de sa passion. Au commencement des années 1990, il se forge un style particulier dans l’accomplissement de dizaines de toiles, avant de se lancer aussi dans la sculpture. Jetant un regard critique, satirique et narquois sur la société, il s’impose sous son pseudonyme de Siob comme un artiste international. Installé à Marche puis au château de Saive, peintre et sculpteur, formateur de jeunes par l’art, Siob est présent à divers endroits dans l’espace public de Wallonie : ainsi à Marche-en-Famenne avec ses Naïades (1997) et sa Sérénité (1998), ou sur des ronds-points comme à Hastière avec sa « Lavandière » et sur la route de Givet à Beauraing, avec une sculpture évoquant à la fois une femme et un oiseau (2000). Plus discret, le monument de Dion le Val est inauguré en 2004. Revenu à la peinture à l’huile, Siob n’hésite pas à faire de la politique belge ses principaux sujets artistiques ; ainsi, en 2011, le peintre a offert une toile « polémique » à la ville de Dinant. 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Mireille ROMMENS, Siob 20 ans, 2011
http://www.automag.be/NOM-DE-DION 
 

Plaque Orsini Dewerpe (Jumet)

 
 

© Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée © Sofam

Plaque Orsini Dewerpe (Jumet)

Place communale
1325 Dion le Val

carte

Paul Delforge

Jo Van Hove

Ferme à Longueville

Cette exploitation agricole est une des belles fermes brabançonnes traditionnelles de la localité et témoigne de l’intense activité agricole d’autrefois. 

Longueville, bien qu’étant devenu un village résidentiel, garde toutefois son caractère agricole et profite d’un paysage peu accidenté et peu boisé. 

La ferme, auparavant comprise dans un mur d’enceinte, est caractérisée par son porche-colombier creusé d’un portail datant de 1786 comme le précise un cartouche présent sur l’édifice. Le corps d’habitation date pour sa part du XIXe siècle, tout comme les dépendances.

Rue de Chaumont 34
1325 Longueville

carte

Classée comme monument le 8 mai 1987

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Chapelle du Chêneau

Cette petite chapelle d’une seule nef dédiée à Notre-Dame-des-Affligés se trouve sous une couronne de tilleuls, au sommet d’un plateau qui constitue le point culminant du Brabant wallon. Construite avec des matériaux traditionnels de la région (grès et pierre blanche de Gobertange), elle date du 17e siècle mais a été remaniée au 19e siècle. Ce petit oratoire (6 m de large pour 8 m de long) a pourtant des origines plus anciennes et controversées. 

Une restauration récente, qui a été l’occasion d’une campagne de fouilles, a permis de mettre en valeur les abords immédiats de la chapelle. Parmi les œuvres conservées à l’intérieur, on trouve un crucifix populaire, une Vierge habillée, un banc de communion baroque et un autel de styles Louis XV-Louis XVI.

Rue Albert Libert
1325 Longueville

carte

Classée comme monument le 29 août 1990 et comme site le 14 janvier 1977

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Orgue de l'église Saint-Étienne à Corroy-le-Grand

L’église Saint-Étienne, construite en style classique à la fin du XVIIIe siècle, abrite un très bel orgue classé. L’instrument se trouvait à l’origine au prieuré Augustin du Rouge-Cloître à Auderghem et y fut placé en 1755. Il fut vendu à la paroisse de Corroy-le-Grand et installé dans l’église en 1784. 

Entièrement reconstruit en 1859, il est restauré en 1969. Toutefois, le buffet, œuvre de Jean-Baptiste Goynaut, est resté d’origine. Situé sur la tribune, face au chœur, il est considéré comme la pièce maitresse de l’église, qui compte également un beau jubé baroque de 1708 et des fonts baptismaux gothiques du XVIe siècle.

Rue de l’Église
1325 Corroy-le-Grand (Chaumont-Gistoux)

carte

Classé comme monument le 26 mai 1975

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Saint-Bavon à Chaumont-Gistoux

Située sur un promontoire au centre du village de Chaumont, à la pointe d’un éperon ceinturé de vieilles murailles sur le site d’un ancien château, l’église Saint-Bavon présente encore aujourd’hui les traces d’édifices successifs. Cette construction néogothique de 1912-1913 due à l’architecte Cochaux conserve une tour et un chœur gothiques datant du 13e siècle. Parmi les œuvres conservées à l’intérieur se trouvent un christ du 16e siècle, de beaux confessionnaux et des fonts baptismaux gothiques du 15e siècle. 

Sur le même éperon se trouve le presbytère, construit pour sa part dans la seconde moitié du 18e siècle et entouré de jardins en terrasses. L’ensemble castral, autrefois fortifié, dominait la vallée du Ry du Pré Delcourt. Le château, abandonné au 16e siècle, a depuis disparu et laissé quelques vestiges dans le jardin de la cure ; l’église, autrefois castrale, est aujourd’hui paroissiale.

Rue Lahaut 1
1325 Chaumont-Gistoux

carte

Classé comme monument et comme site le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Orgue de l'église Notre-Dame de l'Assomption à Longueville

L’église Notre-Dame de l’Assomption, reconstruite en briques et grès dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à l’exception de la tour en grès du XIIIe siècle, dresse sa silhouette au cœur d’un cimetière emmuré. Elle abrite un orgue et son buffet baroque, tous deux de qualité exceptionnelle. 

En 1785, il est racheté au prieuré de Val Saint-Martin à Louvain, supprimé par Joseph II. À cette époque, l’orgue était vraisemblablement possession de la congrégation depuis environ un siècle, sans qu’on puisse clairement en retracer l’origine. Si on ne peut l’attribuer à un facteur d’orgue en particulier, on peut néanmoins l’inscrire dans l’école allemande venue s’établir dans nos régions au XVIIe siècle. Relativement petit, mais s’étirant à la verticale, le buffet possède une riche ornementation sculptée et dorée.  

Les transformations de l’instrument au fil du temps se limitent à des ornements ajoutés à la fin du XVIIIe siècle ou à des modifications du XIXe siècle. L’originalité de l’instrument ne se borne cependant pas à sa décoration remarquable ; elle touche également les caractères techniques qui donnent une idée assez précise du son que devait émettre un petit orgue du XVIIe siècle dont seul le clavier principal a été conservé. Chose assez rare, il nous est parvenu dans un état très proche de celui d’origine, permettant sa restauration, achevée en 1996.

Rue A. Libert 2
1325 Longueville (Chaumont-Gistoux) 

carte

Classé comme monument le 7 juin 1990
Patrimoine exceptionnel de Wallonie 
 

Institut du Patrimoine wallon

Églises ouvertes

Église Saint-Martin de Dion-le-Val

Construite de 1837 à 1838 par Moreau, l’église néoclassique Saint-Martin de Dion-le-Val fait partie d’un ensemble comprenant également le presbytère, ses dépendances, le parc ainsi que les bâtiments de la vieille ferme et la place. 

L’intérieur de l’édifice a été réaménagé en 2003 par l’architecte Jean Cosse et s’oriente vers un style épuré. Les murs ont été repeints et des pièces de mobilier ont été enlevées pour aboutir à un vaisseau « couleur de terre ». 

L’édifice abrite de petites statues issues du petit patrimoine rural local ainsi que des gisants Renaissance du XVIe siècle, dont celui de Philippe de Dion (décédé en 1532), seigneur du lieu.

Place Communale 1
1325 Chaumont-Gistoux (Dion-le-Val)

carte

Classée comme site le 2 décembre 1959

Institut du Patrimoine wallon