Code postal
7730

 I. Deramaix

Château de la Royère

Sous l’Ancien Régime, le territoire de l’actuelle localité de Néchin était partagé entre trois états différents : la seigneurie de Lobel relevait de la châtellenie de Courtrai (comté de Flandre), la seigneurie de la Royère de la châtellenie de Lille (royaume de France) et le reste du territoire appartenait au Tournaisis. Au Moyen Âge, la Royère est possession du comté de Flandre avant d’être annexée à la France suite à l’entrée de Louis XIV dans Tournai en 1667. En 1769, la seigneurie est cédée aux Pays-Bas par la Convention des Limites et rattachée au Tournaisis en 1779.

Propriété du grand bailli de Flandre Arnould IV d’Audenarde au XIIIe siècle puis de la comtesse Marguerite de Flandre et ensuite de la famille de Cysoing au XIVe siècle, le château de la Royère passa aux princes de Ligne à la fin du XVIe siècle, jusqu’à la date probable de son abandon en 1668 après l’annexion française. 

Aujourd’hui en ruines et toujours ceinturée de douves, la forteresse construite en calcaire remonte sans doute au XVe siècle. Elle forme un décagone flanqué d’un châtelet d’entrée défendu par deux tours semi-circulaires et renforcé de quatre tours d’angle similaires alternant avec cinq échauguettes, aveugles comme les courtines. Le plan du château constitue un type de tracé assez rare dans nos régions ; il pourrait dater du Bas Moyen Âge et a certainement remplacé un édifice plus ancien cité dans les textes en 1227 et ne pouvant adopter un tel plan pour l’époque.


 

Rue de la Royère 158
7730 Estaimpuis

carte

Frédéric MARCHESANI, 2013

Églises ouvertes

Église Saint-Vaast d'Évregnies

L’église Saint-Vaast d’Évregnies a principalement été construite aux XVe et XVIe siècles. L’édifice gothique brabançon et scaldien (alternance entre briques et pierre) comporte également deux murs romans du XIe siècle. Incendiée en 1693 durant les guerres de la Ligue d’Augsbourg, l’église perd ses berceaux lambrisés ainsi que les pignons surmontant le collatéral sud. Le peu de restauration permet à l’édifice de conserver son caractère hétéroclite.   

La tour en façade ne marque qu’un léger ressaut et s’appuie sur deux piliers quadrilobés de la nef. En pierre de Tournai et briques, elle est composée de cinq niveaux marqués par des cordons-larmiers. Elle est percée d’une porte en arc brisé avec archivolte amortie, d’une haute fenêtre sous archivolte et enfin d’ouïes géminées à profil biseauté et à archivolte. La tour est surmontée d’une flèche pyramidale à coyaux et est flanquée au nord d’une tourelle d’escalier polygonale.

La nef romane est ouverte de percements gothiques. Elle comporte quatre travées et est flanquée d’un collatéral et d’une chapelle au sud. Le premier, couvert d’un berceau rampant, est surmonté d’une toiture à bâtière asymétrique. La seconde, dédiée à saint Vaast, est couverte d’une toiture à bâtière à coyaux. Le chœur gothique s’achève par une abside à cinq pans, ouverte de cinq hautes baies. Il est couvert d’une voûte plafonnée à nervures de pierre retombant sur des culs-de-lampe prismatiques et est flanqué d’une annexe et d’une sacristie en briques.

Place des Sabotiers
7730 Estaimpuis

carte

Classée comme monument le 15 septembre 1936

Institut du Patrimoine wallon

Églises ouvertes

Église Saint-Amand à Bailleul

L’église Saint-Amand est un édifice en pierre de Tournai construit au XIIIe ou XIVe siècle. Il a connu des réfections au XVe siècle, des agrandissements entre 1772 et 1774, ainsi qu’une restauration en 1910 par C. Sonneville qui a réalisé la façade néogothique. 

L’église est composée d’une entrée flanquée d’une tourelle d’escalier circulaire et d’une annexe polygonale. La nef comporte deux travées dont seule la première est flanquée de collatéraux. Ces derniers ont été réaménagés en 1910 en même temps que la façade. La nef abrite six colonnes en pierre de Tournai. Il s’agit de la partie la plus ancienne de l’église. Le vaisseau est couvert d’un plafond plat en bois du XXe siècle. Le transept est double et débordant davantage à l'ouest. Le chœur à chevet à cinq pans est voûté d’ogives à voutains en briques. Les nervures sont amorties par des culs de lampe prismatiques ornés de têtes d’anges. Le chœur est annexé au sud d’une sacristie néogothique. Remarquons parmi les pièces de mobilier les dalles funéraires, les vitraux ainsi que les fonts baptismaux.

Contour de l’église 
7730 Estaimpuis

carte

Classée comme monument le 14 septembre 1934

Institut du Patrimoine wallon

Églises ouvertes

Église Saint-Léger d'Estaimpuis

L’église Saint-Léger se place dans la tradition du gothique tournaisien. Reconstruite au XVIe siècle en pierre de Tournai, elle conserve des traces de l’édifice gothique antérieur datant du XIIIe siècle. Incendiées en 1693, les parties supérieures du bâtiment sont réparées en briques. Les berceaux lambrissés font place à des plafonds et les toitures sont remplacées par une toiture unique. Entre 1987 et 1994, l’église connaît une grande campagne de restauration.
 
Le bâtiment est composé d’une tour imposante, d’une nef avec bas-côtés de trois travées et d’un transept saillant. Le chœur à trois pans est annexé de deux sacristies des XVe et XVIIIe siècles.

La tour carrée compte quatre niveaux marqués par des cordons. Ses angles sont renforcés de contreforts à clochetons octogonaux encadrant la flèche effilée de la tour. Remarquons la petite baie géminée, élément de remploi provenant peut-être de l’église du XIIIe siècle, ainsi que les vestiges de la façade occidentale situés de part et d’autre de la tour.

L’intérieur abrite certains éléments de décoration des XVIIIe et XIXe siècles, tels que les autels, stalles du chœur, lambris ainsi que les statues de la Vierge et de saint Léger. Le saint, traditionnellement symbolisé par le stylet (qui servit à lui crever les yeux), tient ici une tarière, outil typique de la région utilisé dans la fabrication des sabots. À noter également, la porte de la sacristie, couverte de clous qui, selon la tradition, ont été plantés par les malades espérant la guérison.

Place des Templiers

7730 Estaimpuis

carte

Classée comme monument le 15 janvier 1936

Institut du Patrimoine wallon