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1470

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Chapelle de Try-au-Chêne et potale Notre-Dame d'Alsemberg

À la limite entre Baisy-Thy et Bousval, sur un plateau, se trouve la très belle chapelle du Try-au-Chêne perdue au milieu des champs, non loin du bois de la Tassenière. Un chêne se trouvait autrefois à côté de l’édifice et fut remplacé par un érable sycomore, malheureusement abattu par une tempête en 2010. Un jeune chêne a été replanté à cet emplacement le 21 mars 2012 à l’occasion du pèlerinage annuel de Notre-Dame-du-Try-au-Chêne. 

La chapelle tire son nom du mot wallon try qui désigne une pâture communale, une jachère ou une friche. Le sanctuaire a été érigé en 1608 par le capitaine Thierry le Jeune, officier de l’archiduc Albert, gouverneur général des Pays-Bas espagnols, afin de remercier la Vierge de l’avoir protégé de la mort durant un combat. Une pierre conservant la dédicace du capitaine est située à droite de la porte. 

Érigée majoritairement en briques, la chapelle est surmontée d’un clocheton recouvert d’ardoises. L’intérieur est composé d’une nef unique. Au-dessus de la porte se trouve un blason surmonté d’un bas-relief orné d’une représentation de la Vierge et du fondateur de la chapelle et sous lequel est gravée une invocation en vieux français. La vierge du 17e siècle qui ornait autrefois l’autel est aujourd’hui conservée dans l’église de Bousval. Non loin se trouve une stèle en pierre bleue, dite « potale Notre-Dame d’Alsemberg » ; elle a été érigée en 1790 par le censier de la ferme de la Baillerie.

 

Chapelle de Try-au-Chêne et potale Notre-Dame d'Alsemberg © IPW

Rue Try-au-Chêne
1470 Bousval

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Classé comme site le 1er septembre 1997

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Orgues de l'église Saint-Hubert à Baisy-Thy

L’église Saint-Hubert a été construite en style classique, en 1763, sur un plan composé d’un chœur, de trois nefs et d’une puissante tour surmontée d’une belle toiture en cloche. Dans le chœur se trouve une stèle élevée, dans la seconde moitié du XIXe siècle, à la mémoire de Godefroid de Bouillon, prétendument né en 1061 à Baisy-Thy. L’église comporte un beau mobilier en bois polychromé des XVIIe et XVIIIe siècles, et abrite quelques œuvres intéressantes parmi lesquelles des fonts baptismaux gothiques du XVe siècle et quelques belles dalles funéraires. 

Le sanctuaire conserve également un beau ciboire offert à la paroisse, en 1817, par la reine des Pays-Bas venue se recueillir sur les lieux de la bataille des Quatre-Bras du 16 juin 1815, prélude à la bataille de Waterloo. Les orgues constituent toutefois la pièce maîtresse de l’édifice et comptent parmi les nombreuses pièces sorties de l’atelier des frères Gheude de Nivelles. Construit et livré en 1867, l’instrument comporte un buffet en chêne et une façade de tuyaux recouverts de peinture argentée.

Rue Godefroid de Bouillon
1470 Baisy-Thy (Genappe)

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Orgues classées comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

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Chapelle du Chantelet

Cette belle petite chapelle se trouve à proximité d’une ferme traditionnelle de la région. Fondée par les Ghoubault, seigneurs du lieu, la chapelle du Chantelet est une petite bâtisse de style baroque en briques et pierre blanche composée de deux travées et d’un  chœur à trois pans. Elle comporte une belle façade panneautée, creusée d’une porte en plein cintre à bossages et terminée par un fronton à volutes. Au-dessus de l’entrée, une niche abrite une statue de sainte Gertrude. Elle a été édifiée en 1661-1662 et restaurée une première fois en 1957. Elle a ensuite récemment bénéficié d’une nouvelle restauration brillamment exécutée. Installée à cet endroit depuis 1612, la famille Ghoubault souhaitait, en érigeant cette chapelle, permettre aux habitants des fermes avoisinantes, éloignés de leur église paroissiale, d’entendre la messe du dimanche.

La ferme du Chantelet a quant à elle été le témoin d’un événement lié à la bataille des Quatre-Bras, prélude à la célèbre bataille de Waterloo. C’est ici en effet que le maréchal Ney passa la nuit du 17 au 18 juin 1815, comme l’indique une plaque commémorative présente sur la façade. La ferme du Chantelet est en effet distante de quelques centaines de mètres de la ferme de Caillou, dans laquelle Napoléon avait installé son dernier quartier général.

Chantelet
1470 Vieux-Genappe

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Classée comme monument le 20 mars 2000

Institut du Patrimoine wallon

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Ferme du Caillou à Vieux-Genappe

Grosse bâtisse de style néoclassique, la ferme du Caillou a été érigée en briques et pierre en 1757. Elle est l’un des endroits-clés de la bataille de Waterloo et un des principaux lieux de mémoire. Le 17 juin 1815, Napoléon s’y installe et y établit son plan de bataille au matin du 18 juin. La ferme est partiellement incendiée par les troupes prussiennes le 19 juin.

Elle est vendue à Jean-Joseph Aubry le 20 novembre 1818 et reconstruite par son nouveau propriétaire. Le lieu devient un cabaret et un relais pour les diligences. En 1865, la ferme du Caillou est acquise par l’architecte provincial Émile Coulon qui la transforme en maison de campagne.

La ferme est à nouveau vendue en 1905 avant de finalement être acquise par la société belge d’études napoléoniennes le 13 septembre 1950 qui la transforme en musée.

Sur la façade principale, au-dessus de l’entrée, se trouve une petite plaque surmontée d’un aigle : «Le Caillou : c’est dans cette maison que Napoléon passa la nuit du 17 au 18 juin 1815 ».

Une autre plaque, en bronze, se trouve à l’intérieur de l’édifice. Elle énumère les personnes présentes aux côtés de Napoléon avant la bataille : « Au Caillou, quartier général impérial, ont été présents les 17 et 18 juin 1815 : Napoléon Ier, empereur des Français, le prince Jérôme, le major général de l’armée Maréchal Soult, duc de Dalmatie. Le maréchal Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa. Le grand maréchal du palais, général Bertrand. Le chef d’état-major général, général Bailly de Monthion. Les généraux Corbineau, Dejean, Drouot, Flahaut, Gourgaud, La Bedoyère, Lebrun, Milhaud, Morand, Mouton, Pelet, Petit, Reille, Rogniat. Les colonels Bussy, de Forbin, Laurent, Zenowicz. Le secrétaire d’état Maret, duc de Bassano. Le grand prévôt de l’armée, général Radet. Les écuyers de Canisy, de Mesgrigny, Fouler de Relingue. Les secrétaires Fain, Fleury de Chaboulon. Les chirurgiens Larrey, Percy. Les pages de Turenne, Gudin. Le vaguemestre (militaire chargé du service postal dans une unité militaire) capitaine Coignet. Le valet de chambre Marchand. Le mameluk Ali. De garde, dans le verger, le 1er bataillon du 1er chasseur de la Garde impériale, commandant During ».

Le musée abrite la reconstitution de la chambre de l’empereur, dans laquelle se trouve une plaque commémorative reprenant l’inscription suivante : « C’est dans cette chambre que Napoléon Ier passa la nuit du 17 au 18 juin 1815 ». On peut notamment y apercevoir le lit de camp qu’il utilisa au cours de ses dernières campagnes guerrières.

Dans le jardin se trouve une statue en bronze de l’empereur inaugurée en juin 2002. Elle comporte l’inscription suivante sur son socle : « Don des chevaliers d’Amalfi en mémoire des soldats italiens et polonais ayant combattu pour la liberté de leur Patrie et la Démocratie sous les aigles de l’empereur Napoléon Ier. Œuvre réalisée par le sculpteur de notre ordre Luigi di Quintana Bellini Trinchi, principe de Cagnano ».

Dans le jardin également, une stèle commémore le bivouac du 17 juin 1815 : « Dans ce verger a bivouaqué pendant la nuit du 17 au 18 juin 1815 le 1er bataillon du 1er régiment des chasseurs à pied de la Garde impériale, commandant During. Ce bataillon s’étant illustré à Marengo, Ulm, Austerlitz, Iéna, Friedland, Essling, Wagram, Smolensk, La Moskowa, Hanau, Montmirail. 1815-1965». Cette stèle a été placée par la société belge d’études napoléoniennes. Un ossuaire édifié en 1912 et reconstruit en 1954 rassemble des ossements trouvés au hasard sur le champ de bataille. On y trouve l’épitaphe «Pro Imperatore Saepe, Pro Patria Semper» (pour l’empereur souvent, pour la patrie toujours).

Chaussée de Bruxelles 66
1472 Vieux-Genappe

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Classée comme monument le 14 juin 1951

Institut du Patrimoine wallon