Jodoigne

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1370

Les vestiges des fortifications de Jodoigne

Le passé médiéval de Jodoigne est lié au comté de Brugeron, une des nombreuses composantes nées du morcellement du pagus de Hesbaye au Xe siècle. Possession du duc de Brabant Godefroid III en 1182, la seigneurie de Jodoigne bénéficia d’une charte d’affranchissement accordée par son successeur Henri Ier en 1194. Celui-ci confirma également l’échevinage en 1211 et ouvrit ainsi la voie à l’édification de remparts fortifiés entre 1211 et 1224. Le prince installa une ville neuve au pied du château et au nord de l’ancien centre domanial de Saint-Médard. Au même moment, Jodoigne devint le siège d’un des deux baillages institués par le duc dans l’actuel Brabant wallon. La ville connut une relative prospérité commerciale à partir du XIIIe siècle et devint une ville de marché importante. Les guerres de religion entamèrent le déclin suite aux incendies et destructions de 1568, 1578 et 1588, des épidémies dont la ville fut victime en 1597 et 1632 et comme cela fut le cas pour la plupart de nos régions, des campagnes dévastatrices de Louis XIV dans la seconde moitié du XVIIe siècle. L’enceinte fut redressée en 1646 et de nombreuses constructions sortirent de terre à cette époque. De cette campagne de reconstruction, Jodoigne a conservé une belle unité architecturale et présente toujours de nombreuses façades en pierre de Gobertange, matériau régional de prédilection. Plusieurs tours des fortifications qui en comptaient huit ou neuf ont été détruites à la demande de Joseph II à la fin du XVIIIe siècle. Les portes et remparts furent rasés en 1821 et l’avant-dernière tour disparut en 1901. Aujourd’hui, nous ne conservons que les vestiges d’une ultime tour se trouvant dans le jardin d’un immeuble de la rue Saint-Jean. L’édifice est accompagné d’un tronçon de rempart ; tous deux ont été classés en 1976. Des morceaux de murs de l’ancienne enceinte sont aussi conservés à l’arrière de la Vicomté et aux alentours du château de la Comté.

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Les vestiges des fortifications de Jodoigne
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La dalle funéraire du comte Eugène d’Astier à Zétrud-Lumay

La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours à Zétrud-Lumay. Photo de 1944 © Bruxelles, KIK-IRPA La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours à Zétrud-Lumay. Photo de 1944 © Bruxelles, KIK-IRPA

 

Né le 13 juin 1796 à Zétrud-Lumay, il entre au service dès 1810 et a peut-être servi au 27e régiment de chasseurs à cheval bien qu’aucun document ne puisse nous le confirmer. Il devient sous-lieutenant en 1814 et passe ensuite dans l’armée des Pays-Bas où il est nommé premier lieutenant le 11 novembre 1814. Il sert dans le 2e régiment de carabiniers belges pendant la bataille de Waterloo. Gravement blessé, il agonise longuement avant de décéder le 19 juillet 1817. Il est inhumé dans la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours située au milieu des champs dans son village natal. Au sol, se situe sa dalle funéraire gravée dans les marbres blanc et noir. On y retrouve des armoiries dans la partie supérieure et son épitaphe dans la partie inférieure : « Ci-gît Messire Eugène comte d’Astier, lieutenant en 1er au rég[imen]t des cuirassiers belges (…) présent à la bataille de Waterlo [sic] le 18 juin 1815. Décédé à Bruxelles le 19 juillet 1817 âgé de 21 ans ». La chapelle abrite également la sépulture de ses deux frères, eux aussi combattants des guerres d’Empire : Honoré-Dominique d’Astier, officier au service de la France jusqu’en 1814 et Henri-Louis-Marie d’Astier, sous-lieutenant au régiment des chevau-légers belges, capitaine au 27e chasseurs à cheval.

 

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dalle funéraire du comte Eugène d’Astier à Zétrud-Lumay
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La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours à Zétrud-Lumay. Photo de 1944 © Bruxelles, KIK-IRPA
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Chapelle Notre-Dame de Bon Secours de Zétrud

Chaussée de Tirlemont, 638 (à proximité) (hameau de Zétrud)
1370 Jodoigne

Classée comme site le 30 novembre 1960

La chapelle Notre-Dame de Bon Secours est un intéressant édicule, isolé à l’extrémité nord-est du hameau de Zétrud. Elle se distingue par un chœur circulaire construit à la fin du XVIIe siècle en pierre de Gobertange, élément qui devait probablement constituer à lui seul l’oratoire primitif. Une nef à pans coupés décorée de pilastres et surmontée d’un clocheton ne lui est en effet ajoutée qu’au début du XVIIIe siècle. Cette nef unique, construite en pierre de Gobertange et brique, est accessible par un portail baroque portant le millésime de 1718, siècle qui voit également, dans sa seconde moitié, la modification de la forme des baies. La fin du XVIIIe siècle correspond enfin à l’ajout d’une sacristie. Elle devient au début du XIXe siècle la chapelle funéraire de la famille d’Astier. L’ensemble a été restauré en 1961.

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Église Saint-Bathélemy de Zétrud et ses orgues

Chaussée de Tirlemont, 655 (à droite) (hameau de Zétrud)
1370 Jodoigne

Classée comme monument le 30 novembre 1960 (église) et le 29 août 1990 (orgues)

Érigée en deux temps, l’église Saint-Barthélemy remonte aux XIe et XIIe siècles pour sa partie romane, composée d’une tour carrée et d’une nef de quatre travées. Les bas-côtés ainsi que les deux portails Louis XVI qui les percent ont été relevés sur des fondations anciennes au XVIIIe siècle. Contre cette partie bâtie en pierre a été reconstruit, toujours dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, un chœur à chevet polygonal précédé de deux travées en brique et pierre blanche. Un transept saillant complète le plan. L’aspect intérieur date également de cette époque, tout comme, en partie, la sacristie des XVIIIe et XIXe siècles. Enfin, un baptistère a été ajouté à l’ensemble dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le mobilier se compose notamment de plusieurs pierres tombales datant des XVe au XVIIIe siècle, de fonds gothiques du XVIe siècle et d’une chaire baroque du milieu du XVIIe siècle. Partiellement enclos, l’ancien cimetière borde encore une portion de l’église, restaurée en 1970-71 sous l’égide de l’architecte F. Jacques et de L.-F. Genicot.

Localisé en tribune, face au chœur, l’orgue de l’église Saint-Barthélemy a été entièrement reconstruit en 1831 par le facteur Charles-Louis Rifflart. À cette occasion, le buffet du XVIIIe siècle subit également quelques modifications. Ainsi, une console décorée d’un trophée de musique, originellement placée à l’arrière, est repositionnée devant la balustrade de la tribune. Cachés par cette opération, des éléments de sculpture devenus invisibles ont également été déplacés de part et d’autre de la console. Le reste du décor se compose essentiellement d’une série de volutes qui enserrent la tourelle centrale et les plates-faces.

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Chapelle Saint-Antoine de Sart-Mélin

Rue Saint-Antoine, 71 (à gauche) (hameau de Sart-Mélin)
1370 Jodoigne

Classée comme monument et site le 27 juillet 1983

Ce petit oratoire champêtre à nef rectangulaire unique dédié à Saint Antoine est entièrement construit en moellons de Gobertange. Déjà cité au XVIe siècle, il est percé de deux oculi, visibles dans sa paroi méridionale. À ce volume principal s’accole un chœur plus étroit à trois pans, en brique et pierre de Gobertange. Arasé en 2001, un clocheton de la seconde moitié du XVIIe siècle surplombait un simple portail baroque surmonté d’un chronogramme de la première moitié du XVIIIe siècle. Lieu de culte peut-être lié à une maladrerie, l’oratoire était à l’origine entouré d’un cimetière.

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Église Saint-Pierre de Sainte-Marie-Geest

Rue du Tilleul, 4 (à droite) (hameau de Sainte-Marie-Geest)
1370 Jodoigne

Classée comme monument le 3 août 1956

L’église dédiée à Saint-Pierre se compose de deux parties bien distinctes dont seule une est classée. La portion la plus ancienne de l’édifice, construite en pierre se limite à une tour romane d’avant-chœur de la deuxième moitié du XIIe siècle. Accolé à cette tour quadrangulaire se détache un chœur gothique primitif du XIIIe siècle. Ce dernier se distingue par des frises d’arcatures brisées à culots sculptés de motifs végétaux et d’une tête humaine. Refaits pour certains, ils rappellent les arceaux visibles à la partie basse de la tour, aux culots eux aussi moulurés, dont un à tête humaine. La nef qui s’étendait de l’autre côté de la tour a été abattue pour être remplacé par trois nefs de style éclectique de brique et de pierre dues, à la fin du XIXe siècle, à l’architecte Émile Coulon, tout comme l’église Saint-Lambert. L’édifice est entouré d’un jardin clos qui englobe également l’ancien presbytère et un cimetière.

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Orgues de l'église Sainte-Gertrude (actuellement Saint-Gabriel d'Addolorata) à Piétrain

Rue du Presbytère, 23 (à droite) (à Piétrain)
1370 Jodoigne

Classés comme monument le 29 août 1990 (orgues)

Édifice classique en brique et pierre de Gobertange érigé sur un promontoire dominant le ruisseau du Piétrain, l’église présente une mince tour quadrangulaire bordée d’annexes arrondies et surmontée d’une haute flèche polygonale. Derrière cette tour prend place une nef unique de trois travées terminée par un chœur à pans coupés. Un millésime de 1768, date de la reconstruction de l’édifice, orne le tympan du portail. Primitivement dédiée à Sainte-Gertrude, l’église est actuellement vouée à Saint-Gabriel de l’Addolorata. Un cimetière enclos entoure l’édifice.

L’édifice se distingue par la présence d’un orgue classé de style Louis XV situé dans la tribune face au chœur. Construit en 1756, il est l’œuvre d’un facteur dont le nom n’a pas été conservé. L’instrument n’a subi depuis que des modifications mineures. Le buffet, relativement compact, se distingue par de riches moulures et un cartouche principal de style Rocaille. Il forme l’écrin d’un instrument composé de deux tourelles encadrées de plates-faces.

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Cure de Mélin

Rue des Beaux Prés, 1 (à Mélin)
1370 Jodoigne

Classée comme monument le 18 juillet 1991

L’ancienne cure de Mélin, érigée à droite de l’église Notre-Dame de la Visitation dans la première moitié du XVIIIe siècle, se composait à l’origine d’une bâtisse d’un seul étage à double corps en brique et pierre de Gobertange coiffée d’une toiture de tuile. En son centre se détachait déjà une porte moulurée surmontée d’un arc en plein cintre et d’un oculus encadré de volutes. Un demi-niveau supplémentaire, très bien intégré, a été ajouté à la bâtisse durant la première moitié du XIXe siècle, époque qui a vu également la construction d’un mur d’enceinte orné d’une grille en fer forgé. La dépendance en retour d’équerre, construite dans les mêmes matériaux, date, comme le volume principal, du XVIIIe siècle.

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Orgues de l'église Notre-Dame de la Visitation à Mélin

Rue des Beaux-Prés, 1 (à droite) (à Mélin)
1370 Jodoigne

Classés comme monument classé le 29 août 1990 (orgues)

Construit en brique et pierre par l’architecte Jaumotte dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’église Notre-Dame de la Visitation se compose de trois nefs de cinq travées donnant sur un chevet à pans coupés. Une tour carrée en pierre de Gobertange, bordée d’annexes arrondies du même matériau, domine le bâtiment de sa flèche polygonale élancée. Une première campagne de restauration débute en 1839. Un cimetière clôturé borde l’église, non loin de la cense du Seigneur ou cense Risbais qui fait écho à l’existence d’un complexe seigneurial primitif. Un abondant mobilier du XVIIIe siècle orne l’église (chaire, autels, confessionnaux, fonts baptismaux).

Un orgue classé de 1724 et dû au facteur Louis I Delhaye occupe la tribune, face au chœur. Installé jadis dans l’église paroissiale de Rupelmonde, il est revendu en 1839 à l’église Notre-Dame de Saint-Nicolas Waes afin d’être remonté à Mélin. Le buffet, œuvre d’un certain Maître Alexandre, a abrité autrefois un orgue construit en 1626 par Philips Snoeck. Le nouvel instrument de Louis I Delhaye y prend place alors que le buffet fait toujours partie du mobilier de l’église de Rupelmonde. Tel qu’il se présente aujourd’hui, après d’importants travaux effectués en 1852, l’instrument se compose d’une tourelle centrale encadrée de plates-faces et de deux petites tourelles latérales. Il ne semble pas avoir subi d’autre modification.

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Orgues de l'église Saint-Martin à Lathuy

Rue du Brocui, 3 (en face) (à Lathuy)
1370 Jodoigne

Classés comme monument le 29 août 1990 (orgues)

Construite en brique et pierre blanche à la fin du XVIIIe siècle par l’architecte Jean-François Wincqz, l’église Saint-Martin offre une façade à la géométrie appuyée, au centre de laquelle se dresse une tour au portail surmonté d’un cartouche à oculus ovale. La large nef se termine par un chœur rectangulaire qui semble dominer une butte délimitée par le mur du cimetière bordant l’église sur un de ses côtés. Le mobilier se compose essentiellement d’un maître-autel provenant de l’abbaye de la Ramée et d’une chaire du milieu du XVIIIe siècle.

L’orgue classé, construit en 1864, est l’œuvre du facteur Polycarpe-Florentin Cappuyns-Keulemans de Malines. Installé dans la tribune face au chœur, il bénéficie d’une première restauration au début du XXe siècle et de travaux au début des années 1990. Il se caractérise par une façade de tuyaux postiche composée de trois tourelles encadrant des plates-faces.

 

Orgues de l'église Saint-Martin à Lathuy © SPW

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Orgues de l'église Saint-Martin à Lathuy © SPW

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