Code postal
4800
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Hôtel Dethier

En 1727, Jean-Baptiste Dethier, industriel verviétois, épouse la fille du propriétaire d’une manufacture située dans le quartier de Hodimont. Il transfère à cet endroit le siège de ses activité et, après le décès de ses beaux-parents, se retrouve à la tête de la fabrique. Son fils et son petit-fils reprennent la suite mais l’exploitation des Dethier cesse en 1813. L’usine est par la suite utilisée comme filature de coton avant d’être vendue à la famille Bettonville qui l’agrandit considérablement et l’exploite jusque dans les années 1970. Le site se compose d’un grand bâtiment industriel, l’usine Bettonville, aujourd’hui siège du centre touristique de la laine et de la mode, et de trois autres maisons de style Louis XIII. L’hôtel Dethier, maison du fabricant, a été édifié en 1802 en style néoclassique par l’architecte Beyne de Liège. La façade comporte trois niveaux et neuf travées, dont les trois centrales en ressaut sont surmontées d’un fronton triangulaire. Le quartier compte bon nombre de bâtiments classés liés à son passé industriel.

Rue de la Chapelle 24
4800 Verviers

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Classé comme monument le 1er octobre 1976

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Ancienne maison Polis

Cet immeuble construit vers 1719 appartenait initialement à Louis Polis et constituait une seule maison ; en effet, la porte de droite est moderne et résulte de la transformation d’une fenêtre. La composition de la façade est intéressante : les fenêtres situées au-dessus de la porte d’entrée de gauche sont entourées d’une maçonnerie de brique alors que les trois autres, plus proches l’une de l’autre, sont séparées par de la pierre de taille. 

Comme bien d’autres maisons de ce type, la hauteur des fenêtres diminue d’un étage à l’autre. La porte d’entrée du numéro 22 est joliment ornée d’une ferronnerie faite d’un médaillon ovale dans lequel figurent les initiales AA entrelacées, vraisemblablement celles d’Antoine Arnoldy, propriétaire de la maison en 1740. On y trouve également des cornes d’abondances, guirlandes et autres rubans.

Rue Jules Cerexhe 22-24
4800 Verviers

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Classée comme monument le 1er octobre 1976

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Ancienne maison Hennen

L’immeuble de l’ancienne boulangerie Hennen, qui a cessé depuis ses activités, présente une façade du 17e siècle qui, bien que profondément remaniée au 19e siècle pour en agrandir les fenêtres du second étage, offre encore toutes les caractéristiques de son architecture mosane. Notons que le rez-de-chaussée est particulièrement surélevé. 

Presqu’en face de la maison Hennen, le numéro 3 de la rue Pont de Sommeleville a fait peau neuve au début des années 2000. Cette maison en briques et calcaire du milieu du 18e siècle présente une façade particulièrement bien conservée. 

Juste à côté, le numéro 5 est lui aussi digne d’intérêt. Ces édifices se trouvent dans le quartier dit de « Sommeleville » ou « Summa villa » (ville au sommet) dont le terme apparait au départ pour qualifier la butte sur laquelle est érigé l’hôtel de ville. Son utilisation pour désigner la place située à l’est de cette butte apparait en 1523. Au nord-ouest de cette place, un pont en pierre permet à partir de 1532 de franchir le canal des usines. 

Au 17e siècle, la place se transforme et est parée de nombreux édifices en pierre. Encore aujourd’hui la place reste la porte d’entrée à l’est de la cité. Le côté sud de la place et la partie nord du pont de Sommeleville comportent plusieurs bâtiments remarquables, de styles et d’époques différents, classés ou non.

Rue Bouxhate 12
4800 Verviers

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Classée comme monument le 17 décembre 1974

Institut du Patrimoine wallon

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Mobilier de l'ancienne église Saint-Joseph de Verviers

En 1721, les Carmes de Verviers érigent une église dédiée à saint Joseph à côté de leur couvent. Suite à la confiscation de leurs biens après la chute de l’Ancien Régime, les bâtiments servent de prison et de tribunal au début du 19e siècle avant d’être démolis vers 1850 afin d’y ériger un nouveau palais de justice. 

L’église était entre temps devenue paroissiale et n’avait pas été démolie. Ce monument simple était décoré de splendides boiseries sculptées qui furent à diverses reprises menacées de disparition. Des travaux de démolition et de reconstruction de l’église sont entrepris à deux reprises dans les quarante premières années du 20e siècle, tout en conservant le mobilier. 

En effet, la commission royale des monuments et sites autorisa la démolition de l’ancienne église à condition de sauver tout le mobilier liturgique (autels, bancs de communion, chaire de vérité, confessionnaux, orgues, lambris, portes, œuvres d’arts et monuments funéraires). En 1967, l’église est fermée suite à d’importants risques d’effondrement des voûtes et ouvrant la voie à la démolition définitive de l’ensemble en 1983. 

Une annexe du palais de justice y a depuis trouvé sa place. Par manque d’espace, seule une partie du mobilier fut placée dans l’actuelle église Saint-Joseph (lambris de chêne rococo et statue polychrome de la Vierge à l’enfant). D’autres œuvres ont été placées dans l’église de Stembert ou ont malheureusement été vendues. L’actuelle église Saint-Joseph mérite la visite : les décors en bois sculpté voisinent avec de splendides fonts baptismaux gothiques !

Place Paul Janson
4800 Verviers

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Classée comme monument le 16 octobre 1975

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Ancienne maison Moulan

La remarquable maison Moulan, habitation en torchis et pans-de-bois, antérieure à 1650, rehaussée à cette date d’un niveau et dotée à cette occasion d’une nouvelle façade en briques et calcaire, est une des plus anciennes demeures de Verviers. L’édifice abrita la quincaillerie Moulan durant plusieurs décennies avant de devenir propriété communale en 1963, à l’époque où la localisation du musée de la laine n’était pas encore définitive. 

Après une restauration complète, elle héberge à partir de 1983 un restaurant puis, en 1992, les locaux de la société des médecins de l’arrondissement de Verviers, puis de Vesdre santé. En 2001, les services de l’échevinat des sports, du tourisme est des fêtes s’y installent. Aujourd’hui, la maison abrite les services des allocations et avantages sociaux pour personnes handicapées. En 1994, des vandales scièrent à hauteur des sabots le bœuf doré qui était l’enseigne de la maison Moulan !

Crapaurue 39
4800 Verviers

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Classée comme monument le 8 juillet 1942

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ancienne maison Lambrette

Cette belle maison a été érigée en 1635 et présente aujourd’hui encore des matériaux de grande qualité. L’ossature en chêne de la façade tient en effet debout depuis près de quatre siècles. L’histoire de cette demeure, une des plus anciennes de la ville, est encore incomplète. On ne connait pas en effet le nom du bâtisseur bien que l’on sache qu’elle abrita le capitaine Jean Pirotte peu après son édification. À sa suite et durant tout le 18e siècle, elle logea la famille Franquinet, une dynastie de très grands bourgeois. 

Les siècles suivant virent la maison divisée en appartements pour locataires d’origines modestes parmi lesquels Martin Lambrette, petit menuisier de quartier qui laissa son nom à l’immeuble. Après avoir servi dans les années 1970 de centre culturel à une association communiste, l’immeuble est devenu propriété communale et abritera après restauration des logements d’insertion. 

Remarquable par sa longévité, cette maison l’est aussi par son style mosan. Sur le plan architectural, un pilier central et les jambages de la porte soutiennent les autres linteaux ; l’ensemble crée ainsi des compartiments nommés pans-de-bois ou colombages.

Rue des Raines 86
4800 Verviers

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Classée comme monument le 13 mai 1970

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison Cornet - rue des Raines

Cette vaste et élégante demeure patricienne de trois étages a été érigée à partir de 1757 pour Joseph Cornet, bourgmestre de Verviers, et son épouse Marie-Agnès Franquinet, issue d’une des familles les plus fortunées de Verviers. 

Il s’agit d’un édifice de style Louis XV en briques et calcaire qui étendait autrefois ses jardins jusqu’à la Vesdre et comportait de vastes communs, témoins de l’importance sociale et économique de la famille qui les avait construits. La situation changea en 1847 suite à la vente d’une grande partie de la propriété. 

La famille Cornet habita l’immeuble jusqu’à la fin du 18e siècle. Il fut ensuite occupé à partir de 1806 par le docteur Rutten, bourgmestre de Verviers entre 1808 et 1830. Celui-ci remit à neuf le décor intérieur de la maison en style Empire, alors que la façade conservait son aspect « rococo verviétois ». 

Après avoir changé de mains encore deux fois par la suite, l’édifice fut acquis par la ville en 1958 afin d’y installer les collections d’archéologie et de folklore des musées communaux. Cette demeure restaurée est donc accessible au public et reste de nos jours un des fleurons de l’architecture verviétoise du 18e siècle : elle présente des ensembles mobiliers des 17e, 18e et 19e siècles qui restituent parfaitement l’ambiance d’un hôtel de maître de l’époque.

Rue des Raines 42
4800 Verviers

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Classée comme monument le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon

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Perron de Verviers

Verviers constituait, sous l’Ancien Régime, un des cinq bans du marquisat de Franchimont. Au début de l’Époque moderne, la ville devint un important bourg manufacturier, suffisamment important pour obtenir le titre de Bonne Ville de la principauté de Liège en 1651. 

Situé sur la place du Marché, le perron de Verviers fut octroyé à la ville par le prince-évêque Érard de la Marck en 1534. Il fut, une première fois, restauré en 1561 et entièrement remplacé en 1732 par le monument actuel, qui consiste en une fontaine surmontée du perron. Celui-ci, symbole des libertés acquises par la ville, est une colonne surmontée d’une pomme de pin et d’une croix, le tout reposant sur un socle constitué de trois marches. La base de calcaire constituant la fontaine mesure près de 4 mètres et est décorée de masques d’angelots en bronze crachant de l’eau dans des vastes coquillages en pierre. Sur l’une des faces, une double porte en bronze était autrefois décorée d’armoiries princières placées en 1732 ; celles-ci furent enlevées lors de la Révolution belge de 1830.

Place du Marché
4800 Verviers

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Classé comme monument le 15 mars 1934

Institut du Patrimoine wallon

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Ancien hôtel Franquinet-Pirons

Ce bel hôtel de maître où logea l’empereur d’Autriche Joseph II en 1781, abrite des services communaux des travaux après avoir servi pendant plusieurs décennies d’orphelinat pour filles. 

L’ancienne demeure de la famille Pirons, dont les façades ont été restaurées au début des années 2000, apparaît à nouveau comme un des plus beaux édifices verviétois ayant conservé en ses murs une décoration fort soignée. 

Cette construction des XVIIe et XVIIIe siècles, en pans-de-bois enduits aux étages et calcaire au rez-de-chaussée, présente deux façades mitoyennes, l’une de style Louis XV au numéro 62, l’autre plus récente de style Louis XVI, au numéro 64. La première tente d’imiter une façade en pierre avec des moyens plus modestes et comporte une porte d’entrée très délicate. La seconde façade contient un porche donnant accès à une cour intérieure.

Rue du Collège 62-64
4800 Verviers

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Classé comme monument le 15 mars 1934

Institut du Patrimoine wallon

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Église Notre-Dame à Verviers

Chapelle du couvent des Récollets, cette église a été construite de 1646 à 1650. Établie à Verviers en 1627, cette branche de l’ordre des Franciscains construisit d’abord son couvent auquel était adjoint un collège qui ferma ses portes à la fin du 18e siècle. Un incendie survenu en 1810 causa de nombreux dégâts et ne laissa de l’édifice primitif que les murs. 

La restauration, menée entre 1816 et 1818, dota l’église d’un nouveau mobilier venu de sanctuaires démolis ou désaffectés, principalement de l’abbaye de Val-Dieu à Aubel (chaire de vérité, deux confessionnaux et lambris du chœur). On y trouve également un maître-autel baroque orné d’anges, de colonnes à chapiteaux et d’un fronton à volutes. Un très bel ensemble de sculptures de l’école liégeoise du début du 18e siècle parmi lesquelles une Immaculée Conception (dans le chœur) et huit sculptures monumentales (dans la nef) s’y trouve également. La balustrade du jubé est décorée d’un trophée d’instruments de musique ; il abrite un orgue de la première moitié du 18e siècle. 

Aujourd’hui, une tour-clocher, non classée à la différence du reste de l’édifice, défigure quelque peu la façade baroque ornée d’une niche dans laquelle se trouve une statue de la Vierge, témoin d’un miracle qui serait survenu en 1692 lorsque la statue changea d’attitude sous les yeux de la foule et qui entraîna l’organisation d’un pèlerinage.

Place du Martyr 106
4800 Verviers

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Classement comme monument le 15 mars 1934

Institut du Patrimoine wallon