Verviers

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4800

Parc Godin

Rue Godin, 4800 Ensival, Belgique

Classement comme site le 30 mai 2002

À l’arrière de l’ensemble classé de l’ancienne propriété Godin (En Mi-Ville 23-31), des bâtiments industriels du 19e siècle bordent une longue cour pavée. Ils cachent une prairie plantée d’arbres en situation isolée. Le parc Godin est protégé au nord par un petit coteau raide occupé par quelques essences d’intérêt parmi lesquelles un chêne d’Amérique, un érable argenté, deux noyers et une étonnante variété de frênes. Ces plantations remontent aux premières années du 20e siècle. Bien qu’il s’insère dans le noyau urbain d’Ensival, ce petit parc est visuellement protégé des nuisances grâce au relief artificiel du terrain et de son coteau planté. Avec le parc de la rue Moreau, il constitue un des rares espaces verts de l’entité et appartient pour partie à la Ville de Verviers, une portion de celui-ci étant encore propriété privée.

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Maison, Grand-Place de Verviers, 37

Grand-Place 37, 4800 Ensival, Belgique

Classement comme monument le 21 septembre 1982

Après avoir obtenu ses propres échevins au 17e siècle, Ensival se développe dans le giron verviétois en s’orientant vers la fabrication de draps. Au 19e siècle, l’ancien hameau s’étend en profitant des bienfaits de la Révolution industrielle et de la spécialisation de la région verviétoise dans l’industrie textile. C’est assez logiquement que ce siècle voit l’édification d’une nouvelle maison communale, construite sur la Grand-Place en 1839. Cette bâtisse de style néoclassique reste de nos jours un des éléments structurants de la place. Bien que cela soit moins aisément décelable, la Grand-Place compte surtout un ensemble de maisons du 18e siècle s’étendant sur les numéros 37 à 43. Parmi celles-ci, le numéro 37 a fait l’objet d’une mesure de classement ; il s’agit d’une petite maison de la fin du 18e siècle, de style Louis XV, qui ne comporte que deux travées et se trouve en retrait d’une maison du 19e siècle (le numéro 35). Le rez-de-chaussée est pour sa part occupé sur toute sa largeur par une porte charretière finement sculptée et typique de l’époque. Dans le prolongement de l’édifice, les numéros 39 à 43 constituaient autrefois un seul hôtel de maître.

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Maison, rue des Weines, 33

Rue des Weines 33, 4800 Ensival, Belgique

Classement comme monument le 24 février 1981

Après avoir obtenu ses propres échevins au 17e siècle, le hameau d’Ensival se développe dans le giron verviétois en s’orientant vers la fabrication de draps. La Vesdre forme la frontière nord de la commune qui relève des Pays-Bas autrichiens dans lesquels la taxation est plus avantageuse. On installe dès lors des fouleries puis des fabriques avec des machines à filer et à tisser. Ces opérations prennent par la suite un tour industriel et changent la physionomie de la localité. Encore aujourd’hui, nous retrouvons ainsi un mélange un peu surprenant d’immeubles bourgeois, au centre de l’entité, et de petites maisons populaires. Cette artère du centre d’Ensival doit son nom au mot wallon « Weine » désignant les châssis en bois sur lesquels on étendait les draps après leur lavage, et dont un synonyme est « rame », autre référence au passé industriel de la localité. La maison située au numéro 33 présente une façade en pans-de-bois remplis de briques élevée sur un soubassement de grès comprenant un perron de six marches (on retrouve d’ailleurs un immeuble de conception similaire au numéro 17 de la même rue). L’ensemble date vraisemblablement du 18e siècle et contient encore à l’intérieur un plafond à voussettes.

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Ancienne maison Gohy

Rue du Canal 3, 4800 Ensival, Belgique

Classement comme monument le 12 novembre 1981

Après avoir obtenu ses propres échevins au 17e siècle, le hameau d’Ensival se développa dans le giron verviétois en s’orientant vers la fabrication de draps. La Vesdre formait la frontière nord de la commune qui relevait des Pays-Bas autrichiens dans lesquels la taxation était plus avantageuse. On installa dès lors des fouleries puis des fabriques avec des machines à filer et à tisser. Ces opérations prirent par la suite un tour industriel jusqu’à la crise du textile qui, au début du 20e siècle, porta à un coup à la localité. Un canal, à l’origine de la rue du même nom, fut creusé en 1729 par Henri Heine. À la fin du 18e siècle, cette maison fut la propriété de Jacques Gohy, maître de carrière, dont les initiales se trouvent dans la ferronnerie du balcon de l’étage. Cette très belle demeure de style Louis XV comprenait à l’origine deux étages mais fut rehaussée d’un niveau au 19e siècle. Cet ajout, en briques, jure avec la maçonnerie d’origine en moellons de grès. Toutefois, la façade reste malgré tout d’un grand intérêt. Hormis cette transformation, la maison a conservé sa structure primitive et une quantité d’éléments d’origine parmi lesquels le balcon en fer forgé qui constitue un superbe élément du petit patrimoine. Ses jeux de courbes et de contre-courbes lui donnent un petit air de style Louis XVI.

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Ancienne propriété Godin

En Mi-Ville 23-31, 4800 Ensival, Belgique

Classement comme monument le 29 octobre 1981

Petit hameau né au passage d’un gué de la Vesdre, Ensival va se développer dans le giron verviétois. Son émancipation succède à l’accession de Verviers au rang de Bonne Ville de la principauté de Liège en 1691. Au 17e siècle, les Ensivalois obtiennent leur propre magistrature et constituent une commune à part entière avant la fusion des communes dans les années 1970. « En Mi-Ville » est un axe structurant comprenant d’anciennes maisons dont plusieurs ont été rénovées. Cette ancienne « rue de l’Église » compte toujours un vaste ensemble homogène comprenant seize travées aujourd’hui divisées en cinq maisons portant les numéros 23 à 31. Toutes comportent un rez-de-chaussée et deux étages. Seule la peinture blanche du numéro 23 n’a pas été étendue aux autres façades et constitue la seule différence de cette unité architecturale. Ce premier immeuble, percé d’un portail d’accès, possède une façade formant un angle obtus selon le tracé de la rue. Ces maisons de brique et de calcaire ont été édifiées dans la première moitié du 18e siècle et étaient la propriété de la famille Godin, qui joua un rôle important dans la vie industrielle de Verviers à l’époque. La famille possédait également une demeure au centre de Verviers, dans la rue des Raines. Pierre Godin fut maire d’Ensival en 1800, Hubert Godin fut bourgmestre en 1844 et son frère Théodore en 1855.

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Église Saint-Remacle de Verviers

Place Saint-Remacle 1, 4800 Verviers

Classée comme monument le 23 février 1987

L’église Saint-Remacle est un édifice néoclassique construit entre 1834 et 1838 par les architectes J. et A.-M.  Vivroux, sur la base des plans de J.-P. Cremer, eux-mêmes revus par L.-H. Lebas. Inspirée des basiliques romaines, elle a été pensée pour remplacer l’ancienne église Saint-Remacle. Ses mécènes ont ainsi voulu doter la ville d’un ensemble prestigieux et richement orné.

La façade est dominée par une tour (réalisée par L.-H. Lebas) qui est constituée d’un portique au rez-de-chaussée, de deux étages et entourée de deux ailes. Le portique comporte des arcs cintrés à clé involutée, un entablement à triglyphes, des colonnes engagées et des niches abritant des statues. Le premier étage de la tour est ouvert de baies cintrées sur sommier et encadrées de pilastres. Le second étage est caractérisé par un entablement supporté par des pilastres. Chaque face sommitale est ornée d’un fronton triangulaire. Les deux ailes flanquant la tour sont décorées de niches et d’un larmier.

La nef de l’église est rythmée de huit travées caractérisées par des piliers toscans. Elle est éclairée de baies à linteau droit. Elle est ouverte d’un portail à linteau droit et d’un portique à fronton triangulaire supporté par deux colonnes. Les murs gouttereaux sont ornés de frises de médaillons caractérisés par des bustes d’apôtres. Le vaisseau est couvert d’un plafond à caissons et est flanqué de deux bas-côtés disposant de baies cintrées.

Remarquons les autels des XVIIe et XVIIIe siècles, banc de communion, chaire de vérité, confessionnaux, fonts baptismaux, orgues et buffet datant de la première moitié du XIXe siècle.

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Église Notre-Dame des Récollets de Verviers

Place du Martyr 106, 4800 Verviers

Classée comme monument le 15 mars 1934 (à l’exception de la tour)

L’église Notre-Dame des Récollets est l’ancienne chapelle du couvent des Récollets, devenue depuis 1833 l’église paroissiale de Verviers. Les Récollets se sont établis à Verviers en 1627, suite à l’autorisation du prince-évêque, Ferdinand de Bavière.

Dès 1631, les Récollets s’attèlent à la construction de leur couvent, d’un collège d’humanités et d’une chapelle, dédiée au Très Saint-Sacrement. Incendiés en 1810, l’église et le couvent sont détruits. Seule l’église est rebâtie sur la base des plans de l’architecte H. Douha. La chapelle est restaurée dès 1852 et la façade est reconstruite en 1892-1893 par A. Van Assche qui y adjoint une tour-clocher.

L’église en moellons de calcaire est composée d’une mononef et d’un chœur à chevet à trois pans. Elle est surmontée d’une toiture en bâtière d’ardoises. La nef est éclairée par huit hautes fenêtres et est couverte d’une voûte en berceau surbaissé et d’arcs-doubleaux. Les chapiteaux corinthiens, le décor stuqué datant de 1857 et le sol en marbre blanc, noir et gris valent la peine d’être remarqués.

La façade est composée de trois parties, une tour-clocher et deux façades latérales sous ailerons. Elle est ouverte d’un portail central cintré, de trois niches, d’une rosace, de baies géminées néoromanes et d’un abat-son. Elle est ornée d’un Christ en croix et couverte d’une flèche octogonale sur base carrée.

La chapelle est séparée de l’église par une façade ouverte d’une porte et d’une niche contenant la statue de la Vierge Noire miraculeuse des Récollets. En 1692, lors d’un tremblement de terre, la statue changea miraculeusement d’attitude. Cet événement entraîna un mouvement de foi et la création d’un pèlerinage.

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Le parc et le kiosque de l'Harmonie

Rue de l'Harmonie 47-49, 4800 Verviers

Parc et bâtiment classés comme site (13-01-1971)
Bâtiment et grilles classés comme monument (26-06-1978)
Kiosque classé comme monument (21-09-1982)

En 1829 est créée la société de l’Harmonie qui réunit quelques musiciens et quelques mélomanes.  Elle devient peu à peu le siège de la grande bourgeoisie industrielle verviétoise. Son bâtiment, dû à l'architecte bruxellois Spaack, date de 1835 et la grande salle du premier étage en est la pièce maîtresse. En 1854, le parc est doté d’un kiosque. De forme octogonale et d’allure orientalisante, il est l'oeuvre de l'architecte verviétois Adolphe Thirion et sa réplique fut installée à Bruges (dans le parc Reine Astrid) en 1858. La première « fête de Wallonie » se déroula dans le parc en septembre 1913 et le « chant des Wallons » y fut interprété. En 1995, le parc accueillit le lancement des Journées du Patrimoine.

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Hôtel de Ville de Verviers

Place du Marché 55, 4800 Verviers

Classé comme monument le 15 mars 1934
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Édifié entre 1775 et 1780, l’hôtel de ville de Verviers est constitué de trois volumes avec un avant-corps orné d’un fronton courbe et de la devise révolutionnaire « Publicité, sauvegarde du peuple ». L’intérieur conserve un décor de qualité. Ainsi, au rez-de-chaussée, l’escalier supporte une belle rampe en fer forgé de style Louis XVI (1780). Mais la plus belle pièce est, à l’étage, la salle de Réception, ou salon royal ; elle est éclairée par cinq grandes fenêtres auxquelles répondent cinq portes. De belles figures allégoriques évoquent Minerve recevant l’hommage de la ville de Verviers, les quatre éléments ou les quatre continents connus.

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RENIER Jean-Simon

Buste Jean-Simon Renier, réalisé par Clément Vivroux en 1883.

C’est en 1930, dans le cadre du centenaire de l’Indépendance belge, que des « citoyens reconnaissants » de Verviers prennent l’initiative d’élever un monument en l’honneur de Jean-Simon Renier, le fondateur du Musée communal. À l’origine, ce mémorial est inauguré sur le square du théâtre de Verviers ; par la suite, il est déplacé et il se trouve désormais, toujours à proximité du théâtre, mais dans la rue Xhavée, au cœur du parc Fabiola. Victime de multiples inscriptions et graffitis, le buste ainsi que son socle ont fait l’objet d’une rénovation majeure à l’automne 2011.
Dessinateur particulièrement doué, Jean-Simon Renier (1818-1907) révéla ses talents au moment où il fréquentait les cours de l’École industrielle et commerciale de Verviers (vers 1831). Intégré chez l’industriel Houget dans son bureau de dessinateur de machines pendant trois ans, Renier obtient une bourse de la Loge des Philadelphes, tandis que, nouveau directeur de l’Académie de Liège, le peintre verviétois Vieillevoye attire le jeune homme vers cette formation (1838) qui sera suivie d’un séjour à l’Académie de Bruxelles (auprès de Navez), puis à celle des Beaux-Arts de Paris (auprès d’Eugène Delacroix). Lauréat de la Fondation Darchis, le jeune Verviétois quitte Paris (1844-1848) pour Rome (1848-1853), où le contact des antiques et de l’archéologie l’influence définitivement. Après un détour par Naples, il est nommé professeur de dessin à Verviers (1854), où il se consacre davantage à l’art, à l’archéologie et à l’histoire locale qu’à la peinture. En effet, excellent « copieur », il ne parvient pas à exceller et à trouver son originalité. Parti peintre à Rome, il revient à Verviers archéologue… Si plusieurs de ses tableaux sont accrochés dans des églises des villages du pays de Herve, l’essentiel de son œuvre disparaîtra dans un incendie. Conscient de ses limites, Renier met son don pour le dessin au service de l’histoire et de l’archéologie. Dessins édités dans ses nombreuses publications, les œuvres de Renier témoignent du souci du détail et du don d’observation. Faisant œuvre de collecteur et de collectionneur, il rassemble chez lui une grande quantité d’objets et de documentations qui constituent le fonds du Musée communal quand la ville de Verviers décide de le créer en 1884 : l’ancien hospice des Vieillards, désaffecté mais en bon état, devient le Musée Renier. Lors de l’inauguration du musée, le sculpteur Clément Vivroux offrit le buste en marbre blanc à J-S. Renier. Co-fondateur de la Société de langue et de littérature wallonnes (1856), auteur de plus de 500 spots rimés en wallon (1871), il est aussi le fondateur de la Société verviétoise d’archéologie et d’histoire (1897) dont il est le premier président, ainsi que du Cercle littéraire verviétois et de la Société des Fous.
C’est la reproduction d’un buste réalisé en 1883 par Clément Vivroux et offert à J-S. Renier en 1884, déposé sur un haut socle en pierre bleue, qui est inaugurée en 1930, à la suite d’une souscription publique. Sur la face avant, apparaît la mention suivante :

J.S.RENIER
1818–1907
PEINTRE
HISTORIOGRAPHE
__
FONDATEUR
DU
MUSEE COMMUNAL

Né à Liège aux premiers jours de la Belgique, Clément Vivroux (1831-1896) reçoit une formation artistique à l’Académie de sa ville natale, avant de prendre la route de Paris où il devient l’élève de Toussaint à l’École des Beaux-Arts. Sculpteur sollicité pour la réalisation de plusieurs autres monuments verviétois importants (comme la fontaine Ortmans ou la fontaine David, ainsi que les quatre « pères de l’Église », en pierre de France, dans l’église Saint-Remacle), Clément Vivroux est le frère d’Auguste Vivroux et appartient à une dynastie liégeoise qui s’adonne à la sculpture, à la peinture et à l’architecture depuis le début du XIXe siècle et jusqu’à la fin du XXe siècle, signant de multiples constructions dans l’est de la Wallonie.

La Vie wallonne, 2e année, n°XVII, 15 janvier 1922, p. 219-223
Jules PEUTEMAN, Un Verviétois illustre. Jean-Simon Renier (1818-1907), dans Avant-Poste, numéro spécial J-S. Renier, octobre 1929, n°4, p. 2-40
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. II, p. 556
Musée des Beaux-Arts, Exposition Le romantisme au pays de Liège, Liège, 10 septembre-31 octobre 1955, Liège (G. Thone), s.d., p. 70, 142
LEJEAR, dans Bulletin de la société d’archéologie et d’histoire de Verviers, Verviers, 1911, t. XI, p. 1-21
Charles DEFRECHEUX, Joseph DEFRECHEUX, Charles GOTHIER, Anthologie des poètes wallons (…), Liège, Gothier, 1895, p. 62-63
Anne-Françoise GOFFAUX, Bernard WODON, Répertoire des architectes wallons du XIIIe au XXe siècle, Namur, 1999, Études et documents, série Aménagement et Urbanisme n°4, p. 142-152
Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, t. II, p. 760

 

Buste Jean-Simon Renier (Verviers)

Buste Jean-Simon Renier (Verviers)

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rue Xhavée, parc Fabiola (1930) – 4800 Verviers
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RENIER Jean-Simon
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Buste Jean-Simon Renier (Verviers)
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