Waterloo

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1410

La tombe du lieutenant-colonel Edward Stables

Le lieutenant-colonel Edward Stables est tué le 18 juin 1815 alors qu’il sert dans le bataillon des grenadiers de la garde. Il est enterré dans le jardin d’une habitation située sur la chaussée de Bruxelles à Joli-Bois et un tombeau de pierre est édifié en son hommage. En 1894, son corps est exhumé et replacé dans le mémorial britannique d’Evere et le tombeau disparaît dans l’oubli. Une plaque en marbre qui se trouvait sur la face sud de la tombe est alors déposée au musée Wellington, en perpétue le souvenir et porte une inscription en latin : « Hic jacet Edwardus Stables Olim de Hormeadbury, in Comitatu Hertfordiensi in exercitu Britannico stallitum regiorum Tribunus in Hispania militam iniit, sub insigni duce John Moore, Equit. Balm, Mox, per landem, per varios trimphos gloriosissimo liberatam, sub insignissimo principe, Arthuro Duce de Wellington, Galliam feliciter intravit ; Tandem in prollie Waterloviensi, Agmini quadrato imperam, Dum monitu et exemplo militum animos in hostem accendebat, Egregia morte peremptus est. Abreptum lugent amici, Commilitones, Patria, Obiit annis aetatis suae XXXIII » (Ci-gît Edward Stables de Hormeadbury, du comté de Hertfordshire, officier des troupes royales britanniques. Il commença sa carrière militaire en Espagne sous les ordres de l’illustre commandant John Moore, chevalier de l’Ordre du Bain. Très vite, à travers celle-ci, libéré par diverses victoires glorieuses, il fut heureux d’entrer en France sous les ordres du très illustre prince Arthur, duc de Wellington. Enfin, commandant un bataillon formé en carré à la bataille de Waterloo, tandis qu’il encourageait par ses paroles et son exemple le courage des soldats contre l’ennemi, une mort glorieuse le faucha. Ses amis, ses compagnons d’armes, sa Patrie, pleurent cette fin brutale. Il est mort dans sa 33e année).

Toutefois, un groupe de passionnés britanniques retrouve et restaure le monument funéraire en 1992. Les autres plaques du tombeau sont découvertes dans le grenier de l’habitation toute proche. Le monument, aujourd’hui devenu cénotaphe, porte l’inscription suivante : « Sous cette pierre, pendant près de quatre-vingts ans ont reposé près de l’écurie les restes du lieutenant-colonel Edward Stables de Hormeadbury qui a servi dans les guerres continentales sous Sir John Moore et le duc de Wellington et tomba glorieusement le 18 juin 1815 tout en commandant un bataillon des Grenadier Guards. Ses restes ont été replacés au monument de Waterloo à Evere le 13 décembre 1894. Cette tombe a été restaurée par Sir Francis Plunkett ».

 

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tombe du lieutenant-colonel Edward Stables
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La stèle Picton

Non loin du monument aux Belges, à la limite entre Waterloo et Plancenoit, se trouve la stèle en hommage au lieutenant-général britannique Thomas Picton. Inaugurée en 1980 à l’initiative du Waterloo committee, elle porte l’inscription suivante : « To the gallant memory of L[ieutenan]t General Sir Thomas Picton, commander of the 5th division and the left wing of the army at the battle of Waterloo. Born 1758, died near this spot in the early afternoon, 18th June 1815, leading his men against Count Drouet d’Erlon’s advance » (En galante mémoire du lieutenant-général Sir Thomas Picton, commandant la 5e division et l’aile gauche de l’armée à la bataille de Waterloo. Né en 1758, mort non loin d’ici au début de l’après-midi du 18 juin 1815, à la tête de ses hommes luttant contre l’avance du comte Drouet d’Erlon). Déjà sévèrement blessé deux jours plus tôt à la bataille des Quatre-Bras, Picton poursuit ses efforts à Waterloo. Il repose aujourd’hui dans la crypte de la cathédrale Saint-Paul de Londres, à côté du duc de Wellington.

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stèle Picton
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L’église Saint-Joseph

Ancienne chapelle forestière du roi d’Espagne Charles II, l’église Saint-Joseph a été érigée en style baroque entre 1687 et 1690. Elle a été modifiée par Émile Coulon en style néoclassique en 1855. Le chœur et la tour, de même style, ont été achevés en 1857 par Joseph Dumont. Le fronton du péristyle conserve une longue dédicace latine qui rappelle les origines de l’édifice. L’église est caractérisée par son imposant dôme surmonté d’un grand lanternon lumineux et est aujourd’hui un haut lieu de mémoire de la bataille du 18 juin 1815. Outre un buste du duc de Wellington et deux bas-reliefs, on y trouve vingt-sept plaques commémoratives rendant hommage aux victimes alliées : 

  • un imposant monument situé à gauche de l’entrée de la chapelle rend hommage aux soldats britanniques. Taillé dans le marbre blanc et surmonté d’un fronton triangulaire, il comporte un bas-relief réalisé par le sculpteur Guillaume Geefs et une plaque comportant l’inscription suivante : « In Honoured Memory of All British Officers, Non Commissioned Officers and Soldiers Who fell in battle Upon the 16th, 17th ans 18th of June 1815. This tablet was erected by a few Brothers in Arms and Countrymen A.D. MDCCCLVIII. Glory encircles with the same noble diadem the humble as well as Exalted » (À la mémoire de tous les officiers, sous-officiers et soldats qui sont tombés au cours des batailles des 16, 17 et 18 juin 1815. Cette plaque a été érigée par quelques frères d’armes et compatriotes en 1858. La gloire couronne du même noble diadème le humble que le haut placé.). Juste devant ce monument se trouve un buste en marbre blanc de Wellington réalisé en 1855 par le sculpteur britannique George Gammon Adams. Il repose sur un socle de marbres noir et rouge ;

            Le monument aux soldats britanniques dans la chapelle royale de Waterloo © D. Timmermans

  • de l’autre côté de la chapelle, à droite de l’entrée, se trouve le monument aux soldats de l’armée des Pays-Bas. Érigé sous les auspices de Frédéric de Nassau, frère du roi des Pays-Bas Guillaume III et ayant pris part à la bataille de Waterloo, il est l’œuvre du sculpteur Léopold Wiener. Réalisé en bronze, on y retrouve une représentation de la Victoire. Une plaque en bronze comportant une inscription latine se trouve sur le socle du monument : « Auspice illustrissimo principe Frederico Nassovio in perpetuam memoriam insignis victoriae anno MDCCCXV DIE JUNI XVIII relatae Waterl. Sodal. Aere et cura hoc monumentum est erectum » (Sous les auspices de l’illustrissime Frédéric de Nassau, ce monument a été érigé en mémoire perpétuelle de la remarquable victoire du 18 juin 1815 par le financement et les soins de ses compagnons d’armes de Waterloo).

            Le monument aux soldats de l’armée des Pays-Bas dans la chapelle royale de Waterloo © D. Timmermans

Vingt-sept plaques commémoratives se trouvaient autrefois à côté de ces deux monuments dans la chapelle royale. Elles ont depuis été transférées dans l’église elle-même où elles se trouvent en compagnie de trois autres. On y retrouve des plaques en mémoire de victimes de la bataille de Waterloo mais également des batailles de Ligny et des Quatre-Bras. Dans le bas-côté gauche de la nef, on trouve quinze de ces plaques :

 

  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats du 2nd Battalion / 30th Foot Guards ;
  • plaque au cornette Alexander Hay, 16th Light Dragoons. La plaque a été offerte par ses frères et sœurs ;
  • plaque aux officiers de l’armée des Pays-Bas morts à Waterloo. On y trouve une liste de noms d’officiers belges et hollandais ;
  • plaque aux officiers de l’armée des Pays-Bas morts aux Quatre-Bras ;
  • plaque au premier lieutenant Claude François Sd van Haren ;
  • plaque aux officiers du 6e hussards hollandais ;
  • plaque aux officiers du 3e bataillon du régiment des Royal Scots tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo ;
  • plaque aux officiers du 1er régiment de Foot Guards tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo. La plaque a été installée par les compagnons d’armes du régiment. On y trouve notamment le nom du major Stables 30 ;
  • plaque au colonel Sir Henry Walton Ellis du 23rd Royal Welsh Fusiliers. La plaque a été installée par le lieutenant-colonel Ross et les officiers du régiment ;

            La plaque en hommage au colonel Walton Ellis dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats du 79th Regiment of Highlanders tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo ;
  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats de la Grande Armée tombés en juin 1815. Cette dalle de marbre blanc est décorée de l’aigle impériale et a été inaugurée le 15 juin 1990 par l’association franco-européenne de Waterloo. Il s’agit du seul monument en hommage aux morts français installé dans l’église ;
  • plaque au major Robert Cairnes, Royal Horse Artillery ;
  • plaque au colonel William Fuller du 1st Dragoon Guards, érigé par son frère le général Fuller (Coldstream Guards) ;
  • plaque au capitaine George Battersby du 1st Regiment of Dragoon Guards ;
  • plaque aux officiers du 7th (Queen’s own) Hussars tombés le 17 juin 1815.

 

Treize autres plaques sont situées dans le bas-côté droit de la nef :

 

  • plaque aux officiers du 2nd Battalion / 3rd Foot Guards ;
  • plaque au lieutenant-colonel Charles Fox Canning, 3rd Foot Guards. Il s’agit d’une des plus belles plaques de l’église, surmontée d’un petit fronton sculpté en bas-relief. Canning fut aide de camp de Wellington entre 1809 et 1814 au cours des campagnes dans la péninsule ibérique ;

            La plaque en hommage au lieutenant-colonel Canning dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

  • plaque au lieutenant-colonel Richard Fitzgerald du 2nd Life Guards. La tablette a été érigée par sa sœur ;
  • plaque au lieutenant George Orlando Gunning, 10th Hussars ;
  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats du 28th Regiment of Foot Guards tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo ;
  • plaque aux officiers du 33rd Regiment of Foot Guards tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo ;
  • plaque au Ritmeester baron van Pallandt, 4e Regiment Lichte Dragonders ;
  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats de la Royal British Artilery et de la King’s Dragoon Artillery ;
  • plaque au major Frederick Howard du 10th Hussars ;
  • plaque aux officiers et soldats du 12th Light Dragoons tombés à Waterloo ;
  • plaque au major John Dorset Bringhurst du 1st Regiment King’s Dragoons Guards ;

            Les plaques en hommage au major Dorset et au lieutenant Livingstone Robe dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

  • plaque au lieutenant William Livingstone Robe de la Royal Horse Artillery ;
  • plaque aux officiers du 15th Hussars.

 

Enfin, deux plaques se trouvent dans le narthex gauche :

  • plaque au général van Merlen, commandant de la 2e brigade de cavalerie légère de l’armée des Pays-Bas ;

            La plaque en hommage au général-major Van Merlen dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

  • plaque au major William Norman Ramsay de la Royal Horse Artillery.

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église Saint-Joseph
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Le monument aux soldats britanniques dans la chapelle royale de Waterloo © D. Timmermans
Le monument aux soldats de l’armée des Pays-Bas dans la chapelle royale de Waterloo © D. Timmermans
La plaque en hommage au colonel Walton Ellis dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
La plaque en hommage au lieutenant-colonel Canning dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
Les plaques en hommage au major Dorset et au lieutenant Livingstone Robe dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
La plaque en hommage au général-major Van Merlen dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
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La ferme de Mont-Saint-Jean

Située à la limite entre Braine-l’Alleud et Waterloo, la ferme de Mont-Saint-Jean est un vaste quadrilatère en brique, pierre bleue et blanche, daté de 1778 sur le porche-colombier. Celui-ci est surmonté d’une croix de Malte, rappelant l’appartenance de l’édifice à l’ordre sous l’Ancien Régime. L’ensemble, clôturé, comprend un long corps de logis, une ancienne chapelle et des dépendances.

Wellington se serait installé dans la ferme au matin du 18 juin. Au cours de la journée, elle est transformée en hôpital par les Britanniques. Beaucoup de blessés y demeurent dans les jours qui suivent la bataille de Waterloo. Les morts sont enterrés dans les champs aux alentours. Le 5 juin 1981, une plaque commémorative a été inaugurée à l’initiative du Waterloo committee. Placée à droite du portail par le Royal Army Medical Corps, elle porte l’inscription suivante : « In memory of deputy inspector Gunning, principal medical officer of the 1st corps, the surgeons and other members of the field hospital which was established in this farm to care for the wounded of this battlefield 18th June 1815. This tablet was erected in 1981 by the Royal Army Medical Corps » (En mémoire de l’inspecteur adjoint Gunning, officier médical principal du 1er corps, aux chirurgiens et autres membres de l’hôpital de campagne qui fut établi dans cette ferme pour prendre soin des blessés de ce champ de bataille le 18 juin 1815. Cette plaque a été érigée en 1981 par le Royal Army Medical Corps).

 

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ferme de Mont-Saint-Jean
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La ferme de la Papelotte

Vaste quadrilatère reconstruit vers le milieu du XIXe siècle après avoir été incendiée en 1815, la ferme de la Papelotte comporte un porche d’entrée surmonté d’un belvédère octogonal, un corps d’habitation, ainsi que des écuries et des étables. Au coin du chemin d’accès se trouve une chapelle néoclassique millésimée 1867.

Située à deux kilomètres de la butte du lion, cette ferme est en 1815 un point d’appui essentiel pour les troupes du duc de Wellington. Elle est occupée par le 3e bataillon du régiment de Nassau et prise d’assaut par les hommes de Drouet d’Erlon qui ne parviennent pas à la prendre. Les hommes du général comte Durutte la reprennent dans l’après-midi avant de la perdre une dernière fois au profit des troupes de Nassau dans la soirée. C’est également près de cette ferme que le corps d’armée prussien du général Von Zieten débouche sur le champ de bataille, décidant de la défaite de Napoléon.

 

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ferme de la Papelotte
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Le musée Wellington

Une salle d’exposition du musée Wellington. Photo G. Focant © SPW Patrimoine Une salle d’exposition du musée Wellington. Photo G. Focant © SPW Patrimoine

Demeure de style Louis XV, l’actuel musée Wellington a été érigé dans le troisième quart du XVIIIe siècle sur deux niveaux de six travées, en brique et pierre bleue. Cette belle auberge typiquement brabançonne sert de relais de poste au moment de son édification : cette affectation spécifique et sa bonne situation géographique ont attiré l’attention du duc de Wellington. Le 17 juin 1815, il choisit l’endroit pour y installer son quartier général d’état-major. Il y séjourne personnellement les 17 et 18 juin et y rédige, au soir de la bataille, le communiqué de la victoire.

L’auberge abrite aujourd’hui un musée dédié à la personnalité du duc de Wellington et, au sens large, à la bataille de Waterloo. Le bâtiment, en danger, fut sauvé en 1955 à l’initiative de l’historien Jacques-Henri Pirenne et reconverti en espace muséal. La commune de Waterloo acquit le bien en 1958, le terrain situé à l’arrière en 1961 et les dépendances en 1972. On y trouve notamment les chambres de Wellington et du colonel Gordon, son aide de camp, décédé le 18 juin 1815. Différentes pierres tombales ont été transférées à cet endroit et plusieurs plaques commémoratives y trouvent leur place :

  • dans le jardin se trouve la stèle funéraire du major Arthur Rowley Heyland. Né en 1781 à Belfast, il participe aux guerres continentales de 1811 à 1814, notamment en Espagne et en France. Membre du 14e régiment de ligne britannique, il participe également à la campagne de 1815. Tué d’une balle dans la nuque le 18 juin 1815, il est enterré en face de l’hôtel des Colonnes à Mont-Saint-Jean. Il repose sous un monument cubique en pierre bleue entouré d’une grille en fer forgé. Des travaux d’élargissement de la route en 1889 provoquent le déplacement du monument funéraire, sans respect pour le corps du défunt, qui bizarrement n’est pas transférée au monument d’Evere comme cela fut le cas pour d’autres soldats. La pierre tombale est par la suite transférée au musée Wellington. On y trouve l’inscription suivante : « Sacred to the memory of Major Arthur Rowley Heyland of his Britannic Majesty’s fortieth Regiment of foot, who was buried on this spot. He fell gloriously in the Battle of Waterloo on the 18th June 1815. At the moment of victory and in command of the regiment age 34 years » (dédié à la mémoire du major Arthur Rowley Heyland, du 40e régiment à pied de sa majesté britannique, qui a été enterré à cet endroit. Il tomba glorieusement à la bataille de Waterloo le 18 juin 1815. Au moment de la victoire et aux commandes de son régiment, il était âgé de 34 ans). Le monument tient lieu de cénotaphe ;

La tombe du major Arthur Rowley Heyland au musée Wellington © Bruxelles, KIK-IRPA

  • à côté se trouve la pierre tombale du colonel Henry Walton Ellis. Né en 1783 à Worcester, il sert en Espagne et au Portugal entre 1810 et 1814 avec le 23e régiment des Foot Guards. Chevalier de l’Ordre du Bain, il est nommé colonel en juin 1814, un an avant de prendre part à la bataille de Waterloo. Touché à la poitrine à Mont-Saint-Jean, il décède le 20 juin 1815 des suites de ses blessures. Il est d’abord enterré à Braine-l’Alleud puis transféré au cimetière de Wavre. Le déplacement de ce cimetière à deux reprises en 1909 et 1920 et sa désaffectation entre 1955 et 1975 provoque la perte du corps du colonel. Sa pierre tombale est alors transférée au musée Wellington. Elle comporte une double inscription en français sur une face et en anglais sur l’autre : « To the memory of colonel Sir H. W. Ellis K.C.B. (Knight Commander of the Order of the Bath (Chevalier de l’Ordre du Bain)) 25th reg[iment] of Welsh fusiliers, killed in action at Waterloo 18 June 1815 / À la mémoire du chevalier H. W. Ellis, K.C.B., colonel du 25e régiment des fusiliers royaux de Galles, tué au combat à Waterloo le 18 juin 1815 » ;
  • contre un mur se trouve un fragment de la pierre tombale du lieutenant-colonel Richard Fitzgerald. Né en 1774, il sert en Espagne en 1814 et est tué d’un coup de feu à la tête pendant la bataille de Waterloo. Il est enterré dans le cimetière de Wavre mais sa sépulture disparaît lors du transfert du champ des morts en 1909. Seule une pierre subsiste et a été déposée au musée Wellington. Elle porte l’inscription suivante : « D.O.M. Sacred to the memory of Lieutenant-Colonel Richard Fitz-Gerald of the 2nd regiment of Life Guards of his Britannic Majesty’s who fell gloriously at the Battle of Belle Alliance, near this town on the 18 June 1815 in the 41st year oh his life, deeply and deservedly regret by his family and friends. To a manly loftinefs [sic] of soul he united all the virtues that could render him an ornament to his profession and to private and social life. Aux mânes du plus vertueux des hommes, généralement estimé et regretté de sa famille et de ses amis, le Lieutenant-Colonel Richard Fitz-Gerald de la Garde du Corps de Sa Majesté Britannique, tué glorieusement à la bataille de la Belle Alliance le 18 juin 1815. R.I.P. » ;
  • dans le jardin a été reconstruit un monument autrefois situé dans le jardin de la maison Pâris. Il est censé renfermer la jambe de Lord Uxbridge, amputé suite à la blessure infligée pendant la bataille de Waterloo. Après l’opération, le tenancier de l’auberge enterra la jambe dans son jardin et la recouvrit d’un monticule de fleurs. Le membre fut par la suite exhumé et placé dans une boite de verre dans le but d’être exposé aux visiteurs du champ de bataille. La visite de son fils en 1876 provoqua l’indignation de la famille. En 1880, la jambe de Lord Uxbridge fut enterrée dans le cimetière de Waterloo ; elle fut perdue après la désaffectation de la nécropole. L’endroit qui avait alors « abrité » la jambe à Waterloo fut transformé en mausolée. Détruit en 1991, il fut reconstruit au musée Wellington. Une dalle de pierre bleue a ainsi été encastrée dans un mur de briques rouges. Elle porte une inscription bilingue dont voici l’épitaphe : « Ci est enterrée la jambe de l’illustre, brave et vaillant comte d’Uxbridge, lieutenant général de S.M. britannique, commandant en chef de la cavalerie anglaise, belge et hollandaise, blessé le 18 juin 1815, à la mémorable bataille de Waterloo, qui par son héroïsme, a concouru au triomphe de la cause du genre humain, glorieusement décidée par l’éclatante victoire du dit jour ». D’autres plaques rappellent le passage à cet endroit du roi d’Angleterre Georges IV en 1821 et du roi de Prusse Frédéric III en 1825. Lord Uxbridge, mort en 1854, est pour sa part enterré en Angleterre, sans une de ses jambes.

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Une salle d’exposition du musée Wellington. Photo G. Focant © SPW Patrimoine
La tombe du major Arthur Rowley Heyland au musée Wellington © Bruxelles, KIK-IRPA
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Chapelle musicale Reine Élisabeth

Chaussée de Tervueren 445, 1410 Waterloo, Belgique

Classement comme monument et comme site le 27 mai 1994

Parmi les nombreux monuments du domaine royal d’Argenteuil se trouve une demeure plus récente, bijou de l’architecture Art déco, bien que déjà empreinte d’une touche de modernisme. Construite d’après les plans de l’architecte Yvan Renchon, la chapelle a été, inaugurée le 11 juillet 1939. Le bâtiment a été spécialement étudié pour l’activité qui lui était destinée : accueillir et loger de jeunes prodiges de la musique tout en leur donnant la possibilité de se perfectionner et de se produire en concert. La chapelle musicale Reine Élisabeth est en effet une institution d’enseignement supérieur artistique fondé par la reine, passionnée de musique classique. Jusqu’en 2004, elle accueille en résidence une douzaine de jeunes musiciens accompagnés par un professeur pour des cycles de trois ans, avant de fermer ses portes et de procéder à une campagne de restructuration intense. Le projet a depuis été entièrement rénové et se consacre pleinement à la formation de haut niveau dans six disciplines (chant, violon, piano, violoncelle, alto et musique de chambre) et à l’insertion professionnelle à travers un réseau de partenaires culturels en Belgique et dans le monde entier. Depuis 2004, la chapelle accueille une cinquantaine de jeunes talents chaque année et prépare leur participation à différents concours musicaux internationaux, parmi lesquels le célèbre concours Reine Élisabeth, dont les finalistes sont accueillis chaque année à la chapelle pour y préparer leur participation. Pour mener à bien ce travail, un nouveau bâtiment devant permettre de doubler la capacité d’accueil a été inauguré en janvier 2015.

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Ancien institut médico-pédagogique provincial

Drèves des Dix Mètres, 1410 Waterloo, Belgique

Classement comme ensemble architectural le 26 mai 1993

Situé non loin du domaine royal d’Argenteuil, de l’autre côté de la chaussée de Bruxelles, un ensemble de bâtiments est aujourd’hui l’héritier d’une histoire centenaire. Dans un parc de quatorze hectares se trouve une ancienne ferme-école dessinée en 1912 dans le style « cottage » par les architectes Fernand Bodson et Théo Clément. Entamé en 1914, le chantier est retardé par la Première Guerre mondiale et n’est achevé qu’en 1923. Cette école, inaugurée en 1926, avait pour but d’aider les enfants de toutes conditions à répondre à la nouvelle obligation d’aller à l’école jusqu’à la fin du cycle primaire. La nouvelle méthode d’éducation du docteur Ovide Decroly devait permettre aux enfants de s’orienter vers les métiers de la terre à une époque où les exploitations agricoles étaient encore omniprésentes dans la région. Au fil des décennies et de la disparition des fermes, l’école a perdu de son intérêt et a été reconvertie en institut médico-pédagogique, appelé également « école provinciale des métiers ». Vendu ensuite au centre public d’action sociale de Bruxelles et loué à la province du Brabant wallon, le domaine n’abrite aujourd’hui plus d’activités médicales et a été reconverti en village intergénérationnel.

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Domaine royal d'Argenteuil

Square d’Argenteuil, 1410 Waterloo, Belgique

Classement comme site le 1er septembre 1997

Le domaine d’Argenteuil tire son nom de la petite rivière qui le bordait autrefois, l’Argentine. Deux châteaux et trois lieux d’enseignement y sont implantés. Le domaine, situé en plein cœur de la forêt de Soignes, appartenait à l’origine au comte Ferdinand de Meeûs d’Argenteuil avant d’être partagé en deux : le château d’Argenteuil qui abrite aujourd’hui l’école scandinave Reine Astrid et le domaine royal d’Argenteuil. Ce dernier est célèbre pour avoir accueilli le roi Léopold III et sa seconde épouse Lilian Baels après le mariage du roi Baudouin en décembre 1960. L’ancien souverain et les princes s’installent, dans le château Tuck, construit par l’ambassadeur américain en Belgique dans les années 1920. Ce domaine royal de 143 hectares totalement clôturé et interdit au public était gardé par des gendarmes lorsque la famille royale s’y trouvait ; il accueillait de nombreuses personnalités et fut occupé par la princesse Lilian jusqu’à son décès en 2002. Il a été acquis deux ans plus tard par un industriel dans le but d’y installer un centre de recherches éthologiques. Le domaine abrite d’autres bâtiments : la célèbre chapelle musicale Reine Élisabeth, la Bogaerts international school et le centre scolaire de Berlaymont, le tout au cœur d’un vaste parc boisé et parsemé de plusieurs plans d’eau, à deux pas de la forêt de Soignes.

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Chapelle royale de Waterloo

Place Albert Ier, 1410 Waterloo, Belgique

Classement comme monument le 3 août 1956

Ancienne chapelle forestière du roi d’Espagne Charles II, la chapelle royale a été érigée en style baroque entre 1687 et 1690. Elle a été modifiée par Émile Coulon en style néoclassique en 1855. Le chœur et la tour de l’église Saint-Joseph qui lui est accolée ont été achevés en 1857 par Joseph Dumont. Le fronton du péristyle conserve une longue dédicace latine qui rappelle les origines de l’édifice. Le sanctuaire est caractérisé par son imposant dôme surmonté d’un grand lanternon lumineux et est aujourd’hui un haut lieu de mémoire de la bataille de Waterloo. Outre un buste du duc de Wellington, on y trouve deux grands monuments commémoratifs rendant hommage aux victimes alliées. À gauche de l’entrée, le premier monument honore la mémoire des soldats britanniques. Taillé dans le marbre blanc, il comporte un bas-relief de Guillaume Geefs et une plaque commémorative. De l’autre côté de la chapelle se trouve le monument aux soldats de l’armée des Pays-Bas. Il a été érigé à la demande de Frédéric de Nassau, frère du roi Guillaume II et est l’œuvre de Léopold Wiener. Vingt-sept plaques commémoratives se trouvaient autrefois à côté de ces deux monuments dans la chapelle royale. Elles ont été transférées depuis dans l’église elle-même et rendent hommage à des victimes des batailles de Waterloo, de Ligny et des Quatre-Bras.

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