À partir de la rentrée scolaire 2017-2018, un cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté s’inscrit dans la grille du programme des écoles secondaires de l’enseignement officiel. Le législateur indique qu’il ne s’agit pas de former à la philosophie en général et pour elle-même, mais de former à une approche philosophique des enjeux et des pratiques de citoyenneté.
Déjà introduit en 2016 dans les écoles primaires, il remplace ce que l’opinion publique avait baptisé le « cours de rien », cet essai précipité, lancé à la suite d’un arrêt de la Cour constitutionnelle condamnant le cadre légal des cours de morale et religion dans l’enseignement officiel.
À l’origine de ce changement, le recours devant le Conseil d’état de parents ne souhaitant pas que leurs choix en matière d’orientation philosophique, du ressort de leur vie privée, soient connus de tous par le biais de l’inscription de leur fille à un cours de religion ou de morale non confessionnelle et au suivi de celui-ci, dans une école de Bruxelles. Appelée à trancher cette question préjudicielle, la Cour constitutionnelle avait considéré, le 12 mars 2015, que le cadre décrétal organisant les cours en question dans l’enseignement officiel ne respectait pas la Convention européenne des droits de l’homme