Sciences et Techniques
8 septembre 2017
Premier examen d’entrée en médecine en Wallonie et à Bruxelles

La question du numerus clausus fait débat depuis 1997 et l’imposition d’un contingentement à l’exercice de la médecine. La situation en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles présente de fortes différences, tant en matière de diplomation que de présence de praticiens sur le terrain. En Flandre, un examen d’entrée réduit le nombre des étudiants, alors qu’en Wallonie et à Bruxelles, l’absence de filtre conduit à la diplomation de plusieurs centaines de médecins au-dessus du quota. Or, il appartient au gouvernement fédéral de fixer ce quota, en prévoyant le nombre précis nécessaire six ans à l’avance, c’est-à-dire au moment où les étudiants finissent leurs études.

Dès l’entame de la législature 2014-2019, la ministre fédérale, Maggy De Block, exige que la Fédération Wallonie-Bruxelles prenne des mesures restrictives. En charge de l’Enseignement supérieur, le ministre Jean-Claude Marcourt, opposé à l’examen d’entrée, tente néanmoins de mettre en place un concours en fin de première… L’épreuve est finalement annulée par un avis du Conseil d’État estimant que le quota fédéral sur lequel se basait le nombre de lauréats n’est pas suffisamment motivé (2016). En 2017, l’épreuve a lieu à nouveau alors qu’un accord fédéral/Fédération Wallonie-Bruxelles a été conclu entretemps. Ce donnant donnant conduit à l’organisation pour la première fois d’un examen d’entrée, en septembre, en Fédération Wallonie-Bruxelles, en échange de quoi le fédéral garantit un numéro Inami pour tous les étudiants qui sortiront diplômés en 2017. 

Le 8 septembre 2017, ils sont 3.471 à participer à cet examen d’entrée finalement concédé par les partis francophones. Dans la mesure où cet examen atteint les objectifs poursuivis (641 réussites et 596 étudiants qui s’inscrivent effectivement en première année de médecine), l’accord prévoit la garantie d’un numéro Inami pour tous les étudiants qui sortent en 2018 et 2019 ; il convient aussi d’un quota garanti de 607 médecins francophones en 2023, et d’un minimum de 505 ensuite. Le coût de l’opération n’est pas indolore, la Fédération Wallonie-Bruxelles prenant en charge, étalé sur 15 ans, le coût des 1.500 surnuméraires des dernières années.