Politique
Socio-économique
16 novembre 2018
Mobilisation de Gilets jaunes

Phénomène marquant l’histoire politique de la France en 2019, le mouvement des gilets jaunes a pris naissance au cours du mois d’octobre 2018, via les réseaux sociaux, en réaction à la hausse de taxes sur l’énergie. Surgissant dans les zones semi-rurales, une contestation plus profonde prend la forme de rassemblements à hauteur de ronds-points, puis de blocages plus ou moins violents du trafic routier, y compris des zones de péage. Les rassemblements dans les rues de Paris frapperont ensuite les esprits.

En Wallonie, une première mobilisation marque la journée du vendredi 16 novembre 2018, la veille du premier grand jour de mobilisation des Gilets jaunes français, puis s’étend sur plusieurs jours. Ce sont principalement les accès à des dépôts de carburants et de raffineries qui sont bloqués (Wandre, Sclessin, Wierde, Feluy, Tertre…). Les lundi 19 et mardi 20 novembre, l’autoroute A7/E19 est bloquée dans les deux sens à hauteur de Feluy, où une cinquantaine de personnes enflamment des pneus et des palettes, et une scène similaire a lieu du côté de Wandre. 

Les stations-services en Wallonie connaissent une pénurie relative de carburant, tandis que les « filtrages routiers » se poursuivent à des endroits stratégiques. Alors qu’un programme revendicatif s’affine (lutte contre la vie chère, instauration du référendum dans la Constitution), une manifestation « nationale » réunit quelques centaines de personnes, à Bruxelles, le 8 décembre. On est loin de ce qui se passe en France. Alors que les syndicats mobilisent et rappellent leur raison d’être, le mouvement des Gilets jaunes s’étiole, surtout à la suite de la mort accidentelle d’un manifestant, à Visé (11 janvier 2019) heurté par un camion sur un barrage. Quelques actions sporadiques des Gilets jaunes marquent 2019 en Wallonie, les « manifestations pour le climat » prenant progressivement l’ascendant.