À l’approche du triple scrutin électoral du 26 mai 2019, le cdH n’est pas au mieux dans les sondages. Le coup de force lancé par son président, Benoit Lutgen, à l’été 2017, n’a pas eu l’effet escompté. Lançant un appel à ne plus gouverner avec les socialistes, il n’a été entendu qu’en Wallonie. À Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles, la sortie de Benoit Lutgen n’a eu aucun écho, si ce n’est de réveiller Écolo et Défi.
Après avoir affronté victorieusement son frère aux élections communales d’octobre 2018, Benoit Lutgen décide de se consacrer à sa ville de Bastogne, de briguer un mandat au Parlement européen et de renoncer à la présidence du cdH (15 janvier 2019). Reprenant la fonction dans la précipitation d’une campagne électorale à préparer, Maxime Prévot s’assure une confortable élection personnelle à Namur. Mais l’euphorie namuroise du cdH n’est pas partagée à l’échelle de la Wallonie et de Bruxelles. Loin des 12 députés fédéraux PSC de 1995, le président d’un cdH réduit à cinq députés annonce très vite que son parti ne participera à aucune coalition gouvernementale (été 2019). Il en va de même au Parlement de Wallonie, où le groupe cdH est réduit à dix élus.
Entamant un lent et long processus de rénovation et de refonte de l’ancien PSC-cdH, le député-bourgmestre Maxime Prévot lance en janvier 2020 un ambitieux exercice participatif – Il fera beau demain – qui aboutit à l’émergence d’un nouveau mouvement centriste. Point final du processus de refondation, le Congrès de Liège du 14 mars 2022 adopte le manifeste, la charte et les statuts des Engagés. Le 22 juin 2022, Maxime Prévot est choisi à sa présidence, à l’issue d’une élection interne (81,7%). Moribond en 2019, l’ancien cdH devenu Les Engagés remporte un incontestable succès électoral en 2024.