Travailleur humanitaire originaire de Tournai, Olivier Vandecasteele est arrêté en Iran, le 24 février 2022, dans des conditions qui alertent rapidement les autorités belges : absence de motif d’arrestation et de cadre judiciaire, privation du droit d’avoir recours à un avocat. Rapidement se constitue un comité de soutien pour obtenir la libération de celui qui a passé plusieurs années en Iran (2015-2021), où il venait en aide aux réfugiés afghans, après avoir travaillé à Kaboul, où il aidait des toxicomanes.

C’est lors d’un dernier voyage en Iran que cet ancien responsable d’ONG, notamment de Médecins du Monde, est arrêté et incarcéré dans des conditions précaires, près de Téhéran, à l’instar d’autres Européens, dont Ahmadreza Djalali, un Irano-Suédois, professeur invité de la VUB. Finalement accusé d’espionnage, Olivier Vandecasteele devient malgré lui l’objet d’un marchandage entre Téhéran et Bruxelles, les autorités iraniennes exigeant la libération d’Assadollah Assadi, un diplomate iranien condamné à vingt ans de prison en Belgique pour terrorisme.

Alors que les négociations patinent, la justice iranienne accentue la pression, en condamnant Vandecasteele à 40 ans de prison et 74 coups de fouet, à l’issue d’un procès exprès (janvier 2023). Finalement, via Oman, la diplomatie belge parvient à un accord. Le 26 mai, après 456 jours de détention, Olivier Vandecasteele est libéré avec trois autres détenus européens, en échange d’Assadi. 

Dès le 31 mai, les autorités communales modifient la partie inférieure de la grande bâche de 50 m² suspendue à la tour du beffroi et sur laquelle figurait « Sa vie est en danger. Contribuez à sa libération ! » en la recouvrant par l’inscription : « libéré le 26/05/2023. merci pour votre soutien ». Rentré en Europe dès le 27 mai, Olivier Vandecasteele prend publiquement la parole, pour la première fois, le 28 juin 2023, à Tournai, afin de remercier tous ceux qui l’ont aidé et soutenu, grâce notamment au groupe Free Olivier Vandecasteele. Symboliquement, en présence d’un large public et des autorités locales, et vêtu d’un t-shirt blanc avec l’inscription « Vivre debout © Handicap international », il est invité à décrocher en personne la grande bâche arrimée au beffroi depuis le 12 janvier 2023.