Au moment de son indépendance, en 1831, la Belgique comptait 2.739 communes. Par la cession de territoires aux Pays-Bas et au Luxembourg, ce nombre passait sous la barre des 2.500 en 1839, avant de remonter progressivement, jusqu’à un maximum de 2.675 communes en 1929. Dès cette époque, un mouvement est engagé pour diminuer leur nombre, supprimer les toutes petites localités, encourager des fusions ; il en reste cependant encore 2.359 en 1976 quand est décidée une radicale transformation du paysage communal. La Belgique ne compte plus alors que 596 communes (Anvers (-7) en 1983 et Bruxelles devant encore s’engager dans le processus), et la Wallonie 262 villes et communes. L’idée de regrouper encore les communes, sur base volontaire, n’est pas abandonnée, mais sa réalisation n’est plus du ressort du pouvoir national, ni fédéral.
Par la promulgation, le 13 juillet 2001, de deux lois spéciales portant respectivement sur le transfert de diverses compétences aux régions et aux communautés et sur le refinancement des communautés et l’extension des compétences fiscales des régions, l’état fédéral confie à la Wallonie la tutelle sur l’ensemble des pouvoirs locaux. Sous le gouvernement de Willy Borsus, un projet de décret porté par Valérie De Bue est adopté destiné à favoriser la fusion des communes qui le désirent, avec des incitants financiers significatifs (30 avril 2019). Son successeur, Christophe Collignon n’enregistre qu’une seule demande : Bastogne et Bertogne procèdent en effet à une fusion volontaire de leur administration.
Issu du scrutin communal du 18 octobre, le nouveau Collège communal de Bastogne qui se met en place le 2 décembre 2024 consacre la fusion volontaire des deux communes. La Wallonie ne compte désormais plus que 261 communes (dont 69 portent le statut de ville) auxquelles l’exécutif wallon propose toujours de se regrouper, en expérimentant par exemple des formes de supra-communalité souples.