Organisation de l’empire sur base des diocèses (296/297)

Afin de mieux administrer l’empire romain, de mieux le contrôler (notamment dans la collecte de l’impôt), de mieux le protéger des ennemis extérieurs, d’affaiblir l’aristocratie sénatoriale et de limiter les pouvoirs des gouverneurs, Dioclétien introduit une profonde réforme qui porte son nom. Sans aborder des questions qui débordent l’espace wallon actuel, deux aspects sont à retenir : échelons le plus bas dans la hiérarchie centralisée, les provinces voient leur nombre s’accroître considérablement ; d’autre part, elles sont désormais regroupées au sein de diocèses, qui est un nouveau niveau de pouvoir (296-297). Chaque diocèse est placé sous l’autorité d’un vicaire (souvent d’anciens vice-préfets du prétoire) ; nommé par l’empereur, le vicaire ne rend de comptes qu’à l’empereur et n’exerce que des fonctions civiles. À la fin du règne de Dioclétien, il existe douze diocèses dont le Diocesis Galliarum : en moyenne, ils regroupent huit provinces.

Références
www_cm0300


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)

L’empire romain au moment de son expansion maximale à la mort de Trajan (117)

La conquête romaine a comme conséquences de fixer solidement la frontière sur le Rhin et de garantir pendant trois siècles une grande sécurité aux peuplades de la Gaule Belgique et germanique. De surcroît, les légions postées sur le Rhin introduisent durablement à la fois la langue latine et le christianisme. L’empire romain atteint son expansion maximale à la mort de l’empereur Trajan, en 117.

Références :
Bou54 ; Dor24; JqSd ; www_cm0117H3


Paul Delforge

Rome et ses voisins après la conquête de la Gaule par Jules César (43 av. J-C)

« Sans la conquête par César, il n’y aurait pas eu de Wallonie », répétait volontiers Léopold Genicot. Comme Félix Rousseau avant lui, le professeur de l’Université catholique de Louvain y voit un événement capital expliquant la frontière linguistique, l’emploi d’une langue romane et, plus tard, l’influence du christianisme. En repoussant ses frontières jusqu’au Rhin et réussissant la conquête des îles britanniques, Rome place d’importants territoires sous son influence durable.

Références :
www_cm0058H1 ; www_cm0058H2


Paul Delforge

Rome et ses voisins à la veille de la conquête de la Gaule par Jules César (60 av. J-C)

La conquête de l’Italie par Rome se déroule de 450 à 272 av. J-C. Avec la première guerre punique, Rome sort de la péninsule pour s’étendre aux îles (Sicile, Corse, Sardaigne), au nord de l’Afrique et à l’Espagne, contrôlant ainsi la Méditerranée occidentale (IIIe siècle av. J-C). À partir du IIe siècle, la République porte son regard vers l’est méditerranéen conquérant notamment la Grèce et la Syrie et recevant par héritage le royaume de Pergame. Rome s’implante ainsi peu à peu dans l’orient méditerranéen. Jusqu’alors, elle ne s’est guère aventurée vers le Nord où sont établis Celtes et Germains séparés par le Rhin.
La réalité celtique n’est pas clairement perçue par les Romains qui, à la suite de Jules César, distinguent trois parties en Gaule (Gallia est omnis divisa in partes tres) :   "… dont l’une est habitée par les Belges, l’autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui, dans leur langue, s’appellent les Celtes et dans la nôtre Gaulois" (Commentaire sur la Guerre des Gaules, Livre 1, I. Traduction empruntée à Dubuisson, dans Histoire de la Wallonie, 2004, p. 59-60). Conçue par les Romains, cette partition ne correspond nullement à la réalité celtique.
Considéré comme la partie nord de la Gaule, le Belgium (ce nom a été utilisé par César) est un vaste ensemble dont trois limites paraissent naturelles : le Rhin de son embouchure à Coblence, là où il reçoit la Moselle ; la côte de la mer du Nord et de la Manche, de l’embouchure du Rhin à l’embouchure de la Seine ; la Seine elle-même de son embouchure jusqu’à l’endroit où elle reçoit la Marne ; ensuite la Marne fait frontière avant de céder le relais à la Moselle qui termine ainsi la boucle. Si les limites naturelles peuvent encore nous servir de points de repère, elles ne constituaient pas des entraves majeures au déplacement des peuples de l’époque. À l’intérieur de cet espace comme à l’extérieur, différentes tribus ont organisé leur propre mode de vie à proximité de cours d’eau et de terres fertiles.

Références :
Dor20 ; Duby28 ; H29 ; www_cm0058A ; www_cm0058H1 ; www_cm0058H2


Paul Delforge