Ahallouch Fatima

Politique, Député wallon

Mouscron 19/10/1981

Députée wallonne : 2019-2024

Assistante de direction multilingue graduée de la Haute école libre du Hainaut occidental, section de Mouscron, en 2002, régente en Sciences humaines du même établissement (HELHo), section de Leuze, en 2006, Fatima Ahallouch complète sa formation par un master en Sciences politiques aux Facultés universitaires catholiques de Mons, en 2009. Après avoir donné des cours de langue pour adultes et enfants à Kinshasa, tout en étant éducatrice au Lycée Prince de Liège dans la capitale de la République démocratique du Congo, elle devient agent d’éducation, assurant la coordination de sections techniques, puis professeur à l’Athénée Fernand Jacquemin de Comines, où elle donne aussi bien cours de français, d’histoire, de géographie, de socio-économie que de morale et de philosophie et citoyenneté.

Lauréate du projet « Moteur ! » de la Fondation Roi Baudouin (2007), membre de la délégation belge envoyée à Montréal et à Québec pour la semaine d’action contre le racisme (2007), Fatima Ahallouch fait partie du Comité d’accompagnement du projet « politique au programme » de la Fondation Roi Baudouin (2008). Membre du comité pédagogique du musée Belvue, du jury Fonds Prince Philippe, du comité local CNCD Comines Warneton, elle milite depuis ses 20 ans contre les inégalités, la discrimination, le racisme et l’injustice sociale, choisissant d’adhérer au Parti socialiste pour porter ses idées. Elle devient d’ailleurs la présidente du comité local des Femmes prévoyantes socialistes de Mouscron.

Lors du scrutin fédéral anticipé du 13 juin 2010, elle participe à sa première campagne électorale. Occupant la 16e place des candidats effectifs sur la liste emmenée par Elio Di Rupo dans le Hainaut, elle réalise le 12e score du PS (5.941 vp). Lors des élections d’octobre 2012, elle est candidate à la fois à la province dans le district de Tournai (3e place, 2.731 vp), et à la commune de Mouscron. Débordée par Guillaume Farvacque à la province, elle parvient par contre à transformer in extremis sa 13e place (447 vp) en un siège direct au Conseil communal de Mouscron. Avec 10 sièges, le PS emmené par Annick Saudoyer, Guillaume Farvacque et Christiane Vienne accuse un fort recul (-4,5% et perte de 2 sièges), mais le cdH est disposé – malgré sa majorité absolue – à poursuivre l’expérience d’une coalition avec Annick Saudoyer. Les résultats de ce 14 octobre 2012 sèment cependant la discorde dans les rangs de l’USC ; Christiane Vienne comme Annick Saudoyer sont désavouées, si bien que le cdH finit par tendre la main au MR, repoussant le PS dans l’opposition après dix-huit années de collaboration au sein du Collège communal. Ses mésententes internes vont peser durablement sur l’avenir du PS de Mouscron. C’est dans ce contexte que Fatima Ahallouch accomplit ses premiers pas de mandataire locale, non sans avoir subi des pressions durant la campagne électorale de la part de citoyens ou de candidats d’autres partis hostiles à la présence de femmes d’origine maghrébine en politique.

Le 25 mai 2014, c’est encore au scrutin fédéral que Fatima Ahallouch se porte candidate (13e place), toujours dans le Hainaut, sur une liste emmenée par Elio Di Rupo, le Premier Ministre sortant. Avec quelques centaines de voix de plus (6.435 vp), elle réalise le 14e résultat des effectifs, le PS hennuyer perdant 7% et deux sièges. En octobre 2018, sous la conduite de Christiane Vienne, le PS mouscronnois nourrit l’espoir de retrouver le Collège communal. Occupant la troisième place, derrière Christiane Vienne et Guillaume Farvacque, Fatima Ahallouch réalise le 5e score (539 vp) d’un PS en recul de plus de 9% et qui perd 4 sièges. Consolidant sa majorité absolue, le cdH de Brigitte Aubert (19) repart avec le MR (5) dans un nouveau pacte de majorité, laissant écolo (6) et le PS (5) dans l’opposition, Fatima Ahallouch étant la cheffe de son groupe politique. Les dissensions au sein du PS mouscronnois ne s’apaisent cependant pas en cours de législature, Guillaume Farvacque et Marianne Delporte claquant la porte à huit mois de l’échéance d’octobre 2024. 

Propulsée en deuxième place derrière Rudy Demotte, lors du scrutin wallon du 26 mai 2019, Fatima Ahallouch (4.362 vp) bénéficie de l’effet dévolutif de la case de tête pour décrocher – devant Serge Hustache (9.408 vp) –  le deuxième siège au Parlement de Wallonie, préservé malgré un recul de 7% et la perte d’un 3e mandat volatile (obtenu en 1995, 2004 et 2014). à peine a-t-elle prêté serment à Namur qu’elle reçoit aussi de son parti l’un des sièges au Sénat pour y représenter la Wallonie et son parlement. à Namur, la députée wallonne est membre et vice-présidente de la Commission Fonction publique-Tourisme-Patrimoine (2019-2024). Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle est membre de la Commission éducation et Jeunesse.

Siégeant au Parlement de Wallonie durant une législature où l’accent est mis sur la transition à la fois sociale, économique et écologique, mais qui est surtout marquée par la crise de la Covid-19, les inondations de juillet 2021, la guerre en Ukraine, la crise énergétique de l’automne 2022 et l’affaire dite du greffier, elle défend divers dossiers locaux (CEBEO, l’achèvement du contournement de Lessines/N56, la route de Pairi Daïza, etc.), multipliant les questions orales et écrites, se mobilisant en faveur d’Alexeï Navalny, ou déposant une proposition de décret pour limiter l’usage du ticket de caisse. La politique de la SNCB en Wallonie retient aussi son attention, de même que la sécurité routière et l’enjeu du Mercosur. 

Impliquée au sein du collectif Tissons des liens qui confectionne et fournit près de 20 000 masques à des soignants locaux durant la période de la Covid-19, active au sein de l’asbl De Maux à Mots dans la lutte contre les violences faites aux femmes, co-présidente du PAC Mouscron, elle est par ailleurs administratrice de l’Intercommunale de propreté publique Wallonie picarde (IPALLE, 2013-2020), de la Société de Logements de Mouscron (2017-) et de l’Agence immobilière sociale Mouscron-Logement (2019-).

Vice-présidente de la Fédération PS Wapi (2020-), elle ne défend pas son bilan au Parlement de Wallonie devant les électeurs, le 9 juin 2024, préférant occuper la première suppléance au scrutin fédéral, dans la circonscription du Hainaut, sur une liste emmenée par Paul Magnette et Ludivine Dedonder. Avec 8.483 vp, elle est tributaire de l’avenir politique de l’un des six députés fédéraux socialistes élus dans le Hainaut, où avec 28,86%, le PS est en recul (-5,38%), perdant deux sièges.

 

Mandats politiques

Conseillère communale à Mouscron (2012-)
Députée wallonne (2019-2024)
Sénatrice des entités fédérées désignée par le Parlement wallon (4 juillet 2019-2024)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-06/2024), dont Le Soir, 12 octobre 2012 ; La DH, 20 février 2024 
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2019 à 2023, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures 
https://heyzine.com/flip-book/64f7556a85.html#page/1 
https://fatimaahallouch.be/   
https://fatimaahallouch.be/mon-cv/ (avril 2024)

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)