Ancion William

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Seraing 17/07/1941

Député wallon : 1999-2001*
Ministre wallon : 1997-1999

Docteur en Droit de l’Université de Liège (1964) et licencié en Sciences économiques de l’Université catholique de Louvain (1965), William Ancion entame sa carrière professionnelle aux Services de Programmation de la Politique scientifique. Secrétaire du Conseil national de la Politique scientifique (1972), il est nommé Délégué du gouvernement (national puis communautaire) auprès des universités libres et catholiques (1972-2002).

Conseiller communal PSC élu en octobre 1970, puis Premier échevin de la ville de Liège en charge des Finances et de l’Urbanisme (1989-1996), il s’emploie d’abord à l’apurement de la dette de la Cité Ardente. Bourgmestre ff durant quelques mois (1990-1991), il se consacre ensuite surtout aux dossiers d’aménagement urbain et contribue à une solution pour le dossier de la Place Saint-Lambert en souffrance depuis de nombreuses années (1993).

En décembre 1996, W. Ancion est choisi pour succéder à Jean-Pierre Grafé dans le gouvernement wallon présidé par Robert Collignon et dans le gouvernement de la Communauté française présidé par Laurette Onkelinx. Dans le nouveau système institutionnel issu des réformes de 1993, c’est la première fois qu’un extra-parlementaire est désigné à la fois ministre régional et communautaire. Il est responsable de la Recherche, du Développement technologique, ainsi que du Sport et des Relations internationales dans le gouvernement wallon, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Sport et des Relations internationales dans le gouvernement de la Communauté française (1996-1999). Parmi les décrets portés par le ministre figurent celui relatif aux redoublements, celui du financement des fédérations et des infrastructures sportives, la réforme de l’enseignement supérieur artistique, celle des études de kiné et celle du refinancement des universités ; du côté wallon, il met l’accent sur la création de « grappes technologiques », sur la valorisation des brevets dans l’industrie et les PME, sur le concept de pôles d’excellence, initie les programmes « First », crée le « Fird » et lance le projet de stratégie d’innovation régionale « Prométhée ». Il préside également le comité de suivi de l’Objectif 1 Hainaut. Matière conjointe à la Communauté et à la Région, les Relations internationales sont l’occasion, pour le ministre, d’inviter les deux administrations à se rapprocher et à se doter d’une même direction, en espérant d’autres rapprochements futurs. Tout en formulant l’espoir que la Région bruxelloise se tournera vers le Commissariat général aux Relations internationales de la Communauté française (CGRI) plutôt que de développer son propre service, il souhaite, à moyen terme, que le CGRI, la Division des Relations internationales de la Région wallonne (DRI), l’Agence wallonne à l’Exportation (AWEX) et les Relations internationales bruxelloises travaillent dans un même bâtiment, avec une direction commune. Le ministre a l’occasion de signer plusieurs traités de coopération avec des voisins immédiats de la Wallonie.

Élu dans l’arrondissement de Liège en 1999, William Ancion commence à siéger au Parlement wallon et retrouve ses fonctions scabinales (juillet 1999-2000). Premier échevin de la ville de Liège (2001), en charge des Finances et de l’Urbanisme, il renonce à son mandat wallon (2001). En cours de législature, W. Ancion est nommé par le gouvernement de la Communauté française pour exercer à Paris les fonctions de Délégué en charge des Relations diplomatiques et politiques avec la France et les Organisations internationales (1er septembre 2004-31 août 2008) ; il succède à Roger Hotermans et renonce à ses fonctions scabinales. En septembre 2008, William Ancion retrouve Liège et c’est Jean-Paul Baras qui hérite de « son » mandat parisien.

Président du comité d’organisation des « Journées du Patrimoine », conseiller de l’Association internationale des Maires francophones (AIMF), il lance en 2012 l’Alliance française de Liège, association qu’il préside et qui s’inscrit dans un réseau international de 950 alliances dans le monde.

Sources

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 12-15 – Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse -2014

Mandats politiques

Conseiller communal de Liège (1971-2006)
Échevin (1989-1996)
Bourgmestre ff (1990-1991)
Ministre wallon et communautaire (1996-1999)
Député wallon (1999-2001)
Échevin (1999-2004)