Berselius Pascal

Culture, Humanisme

Près de Liège ca 1480, Liège 1535

La figure du moine bénédictin de l’abbaye de Saint-Laurent de Liège, ami d’Erasme et familier du prince-évêque Erard de la Marck, Pascal Berselius, est révélatrice des contacts qu’entretenait, dans la première moitié du XVI^e siècle, la Principauté de Liège avec l’Italie dont les lettrés apportaient leur goût des arts.

Moine à l’abbaye de Saint-Laurent, Pascal Berselius est en contact avec les humanistes de son temps, parmi lesquels le Français Budé, l’Espagnol Vivès et l’Italien Aléandre, auprès de qui il apprit aussi le grec. Lié d’amitié avec Erasme, il entretenait avec le prince des humanistes une importante correspondance.

On assimile également ce bénédictin au commanditaire de la Vierge dite de Berselius, exécutée vers 1530 par le sculpteur allemand Daniel Mauch, qui présente des caractéristiques typiques du nouveau style Renaissance, certains la considérant même comme la première œuvre sculptée liégeoise relevant de ce style.

Sources

Mathieu-Lambert POLAIN, dans Biographie nationale, t. 2, col. 417-418
Léon-E. HALKIN, dans La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres. Arts. Culture, t. II, p. 28
Léon-E. HALKIN, Histoire religieuse des règnes de Corneille de Berghes et de Georges d’Autriche, princes-évêques de Liège (1538-1557) : réforme protestante et réforme catholique au diocèse de Liège, Liège, Presses universitaires de Liège, 2013 [1936], p. 50
Yvonne CHARLIER, Erasme et l’amitié d’après sa correspondance, Paris, Les Belles Lettres, 1977, p. 201 ; 292 ; 257
https://orbi.ulg.ac.be/bitstream/2268/191872/1/9.%20Vierge%20de%20Berselius.pdf (s.v. mars 2016)