Bolland Marc

Politique, Député wallon

Saint-Remy 21/03/1963

Député wallon : 2009-2014

Licencié en Droit de l’Université de Liège, Marc Bolland se spécialise dans le secteur de l’assurance ; il entre à la Smap, dont il devient l’un des secrétaires généraux (de 1998 à 2004) ; co-fondateur d’Ogeo Fund, il préside ce fonds de pension de l’Intercommunale Tecteo jusqu’en 2009 ; il est aussi l’administrateur de la SPRL « Management to business ». Président du CPAS de Blegny (août 1992-octobre 1995), secrétaire parlementaire de Gustave Hofman, ce militant socialiste qui avait relancé l’association des étudiants socialistes de l’ULg est élu conseiller communal à Blegny, en octobre 1994, et se voit confier un échevinat en janvier 1998. En progression constante en voix de préférence (617 en 1994, 852 en 2000), il devient échevin des Travaux publics et Premier échevin en janvier 2001 ; il s’impose au sein de son propre parti lorsque s’ouvre la succession du bourgmestre Jean Bastin, en poste depuis 1984. 

Seul socialiste à avoir progressé par rapport à 1994, Marc Bolland ceint l’écharpe maïorale en janvier 2003, moment où le nouveau bourgmestre prête serment devant le gouverneur de la province de Liège, qui n’est autre que son père, Paul Bolland. Si l’écart s’était réduit, en 2000, entre le PS et l’ARC, principal groupe d’opposition, la liste du bourgmestre conforte sa majorité absolue (13 sièges sur 20) en octobre 2006 et 2012, le maïeur réalisant 2.680 vp. en 2006 et 2.511 vp. en 2012. Contribuant à la modernisation des services communaux (informatisation, tableaux interactifs et tablettes iPad dans les écoles, etc.), le maïeur exprime aussi l’intention du Collège de racheter les 50 hectares qui abritent 100.000 m2 de bâtiments lorsque l’Armée belge décide de quitter le site de Saive. Soucieux de contrer toute spéculation immobilière, il se heurte néanmoins au montant exigé par la Défense nationale.

Disposant d’une base solide au niveau local, Marc Bolland s’inscrit dans le débat politique fédéral, lorsqu’il prend publiquement position pour réaffirmer les valeurs socialistes juste avant le scrutin de juin 2007, au moment où son parti est pris dans la tourmente des « affaires ». Par la suite, attentif au sort des « petites communes », il se montre partisan d’une grande Communauté urbaine liégeoise ; il invite aussi à une réflexion sur une meilleure répartition de l’assiette fiscale, se dit favorable à une réforme de la loi sur les fabriques d’Église et à l’abaissement de l’obligation scolaire à 16 ans. L’occasion de sortir du cadre communal lui est offerte par Charles Janssens qui n’est plus candidat au Parlement wallon en juin 2009. Septième candidat effectif dans l’arrondissement de Liège, Marc Bolland bénéficie de l’effet « Daerden » et, avec ses 5.879 vp., parvient à décrocher le sixième mandat socialiste. Dès juin 2009, il représente Liège au Parlement wallon et y introduit, notamment, le débat sur le financement des cultes (janvier 2010) ; il suggère en effet une révision de la législation qui règlemente le financement des fabriques d’église.

Membre actif de plusieurs Commissions dont l’Agriculture, les Travaux publics et l’Économie, Marc Bolland se mobilise également dans les dossiers relatifs à l’aménagement du territoire, particulièrement en zone rurale. La transformation du Cwartupe en CoDT entreprise par le ministre Henry lui donne l’occasion de déposer une résolution visant à réglementer l’installation de lotissements privatisés dans les communes (octobre 2011) ou de figurer parmi les élus régionaux, fédéraux et européens qui s’opposent au principe visant à favoriser les noyaux d’habitat – un projet qui défavoriserait les campagnes – et incitent à réfléchir à la collaboration entre noyaux urbains et périphéries rurales (juin 2012). Président de Commission du Conseil parlementaire interrégional (2011-2014), il s’intéresse encore aux questions de coopération avec la Communauté germanophone. À Bruxelles, il dépose, en mai 2013, une proposition de décret visant à accentuer la diffusion des langues régionales auprès du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Anticipant les effets probables du décret décumul adopté au cours de la législature 2009-2014 par le Parlement wallon, il préfère ne pas se présenter au scrutin régional de 2014, privilégiant son action municipale.

 

Sources
 

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse - http://www.marcbolland.be/qui-suis-je/

 

Mandats politiques

Conseiller communal de Blegny (1995-)
Echevin (1998-2003)
Bourgmestre (2003-)
Député wallon (2009-2014)