de Coster-Bauchau Sybille

Politique, Député wallon

Élisabethville (Lubumbashi) 23/02/1953

Députée wallonne : 2009-2014 ; 2019-2024

Née au Congo où elle passe sa petite enfance, Sybille Bauchau arrive en Belgique au moment de l’Indépendance (1961). Infirmière, la fille aînée du châtelain d’Archennes, Pierre Bauchau, décide de faire sa vie au Canada, où elle séjourne de 1975 à 1979, puis en Afrique de 1979 à 1984, avant de revenir s’établir définitivement en Brabant wallon. Licenciée en Gestion hospitalière, administratrice de PME industrielles et de services, Sybille de Coster-Bauchau est élue en octobre 1988 conseillère communale de Grez-Doiceau, sans afficher d’étiquette politique. Membre active de l’opération Villages roumains, elle accède, six ans plus tard, à un échevinat, en charge des Finances (1995-2000), de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et des Affaires sociales (1995-2003). Administratrice de l’Intercommunale du Brabant wallon (IBW) et de l’Intercommunale sociale du Brabant wallon (ISBW), vice-présidente de TVCom, elle confirme son mandat communal en octobre 2000 (461 vp) dans une équipe qui se veut pluraliste. En cours de législature (février 2003), elle remplace Fernand Vanbéver, le bourgmestre socialiste subitement décédé. Elle accède ainsi à la même fonction que son grand-père maternel qui fut bourgmestre de Marche-en-Famenne, quelques années plus tôt.

Quand elle est élue conseillère provinciale du Brabant wallon en octobre 2000, Sybille de Coster-Bauchau a choisi d’être candidate sur une liste libérale. Candidate MR aux élections fédérales de 2003 (4.878 vp.) et régionales du 13 juin 2004 (3.629 vp), elle se présente sur une liste d’ouverture, au scrutin communal d’octobre 2006, où se retrouve l’ensemble du MR local : le jeu des nouvelles alliances la pousse dans l’opposition à l’hôtel de ville de Grez, malgré 9 sièges pour la « Liste de la Bourgmestre » et 1.525 voix de préférence. Cheffe du groupe MR au Conseil provincial du Brabant wallon (2006-2009), candidate aux fédérales de 2007 (8.386 vp) et de 2010 (5.474 vp), elle contribue aux importants succès électoraux du MR en Brabant wallon, surtout au scrutin régional du 7 juin 2009.

Deuxième candidate derrière Serge Kubla, Sybille de Coster Bauchau (7.909 vp) décroche son premier mandat parlementaire et prête ainsi serment à Namur. Au conseil provincial, elle est remplacée par Marie-Claire Tonnon-Noël. Siégeant dans l’opposition aussi bien au Parlement de la Communauté française qu’au Parlement wallon, elle pose de nombreuses questions portant notamment sur l’implantation des éoliennes et les nuisances sonores (Namur), sur les dossiers d’enseignement (Bruxelles). Membre de la Commission Affaires générales-Simplification administrative-Fonds européens-Relations internationales, elle siège aussi au sein de la Commission Environnement-Aménagement du territoire-Mobilité, durant cette législature où il est beaucoup question de la révision du CWATUPE et du nouveau CoDT (2009-2014). Membre du Comité d’avis chargé de questions européennes, elle s’intéresse aussi à l’évolution institutionnelle de la Communauté germanophone et participe, en 2013-2014, aux réunions conjointes des Commissions du Parlement wallon, du Vlaams Raad et du Parlement de Bruxelles-Capitale en matière de politique de l’eau. Porteuse d’une proposition de décret visant à instituer une consultation populaire en Wallonie, elle avait tenté de faire adopter un décret assurant un service minimum garanti lors des grèves du TEC.

Quittant le Parlement wallon pour briguer un mandat à la Chambre fédérale, lors du triple scrutin du 25 mai 2014, elle est entraînée dans le sillage de Charles Michel (34.000 vp) et d’un MR qui décroche un 3e siège dans le Brabant wallon. Deuxième candidate, elle réalise 12.002 vp. À la Chambre, elle est membre de trois Commissions Affaires sociales, Naturalisations et la Commission spéciale Abus sexuels, participant à la politique menée par la majorité suédoise – MR-OpenVLD-CD&V-NV-A – conduite par le Premier Ministre Charles Michel

Entretemps, elle reconquiert l’hôtel de ville de Grez-Doiceau. Lors du scrutin communal d’octobre 2012, en effet, sa liste « Alliance communale » remporte 9 sièges et s’allie avec « L’Équipe » (4 s.), contre « Avec vous » (9 s.), la liste d’Alain Clabots, le bourgmestre sortant. Sybille de Coster-Bauchau (1.455 vp) retrouve ainsi la fonction de bourgmestre de Grez-Doiceau. Parmi beaucoup d’autres projets, celui du nouveau home Renard mobilise les autorités locales durant une législature qui s’achève dans un certain désordre : après un premier conseiller de la liste L’Equipe en 2016, c’est un conseiller de la liste AC qui décide, en mai 2018, de siéger comme indépendant, fragilisant la… majorité. En octobre 2018, l’Alliance Communale progresse en voix, mais perd un précieux siège au Conseil communal (8 s.), tandis que L’Equipe en perd deux (2 s., -6%). Néanmoins, un accord de majorité semble être conclu entre les deux anciens partenaires et écolo (14,2%, 3 s.) quand, mi-novembre 2018, les Verts se laissent convaincre de signer le pacte de majorité plutôt avec le cdH d’« Avec Vous » (9) et DéFI (1). Ce coup de théâtre permet àAlain Clabots (1.219 vp) de redevenir bourgmestre, mais renvoie l’AC de Sybille de Coster (malgré 1.342 vp) dans l’opposition.

Lors du triple scrutin du 26 mai 2019, Sybille de Coster opte pour « Namur » et occupe la troisième place sur la liste que le MR présente dans la circonscription de Nivelles. Avec le 4e score des bleus (7.076 vp) et 6e score tous partis confondus, elle contribue au maintien du leadership des libéraux en Brabant wallon (4 sièges) et retrouve le Parlement de Wallonie. En novembre 2019, lors de l’élection du nouveau président du MR, elle se prononce en faveur de la candidature de Philippe Goffin.

Membre de la Commission Logement et Pouvoirs locaux (2019-2024), la députée wallonne est notamment à l’origine du décret relatif au bail d’habitation limitant l’indexation des loyers en fonction du certificat de performance énergétique des bâtiments. Désignée en septembre 2019 comme l’une des secrétaires du bureau de l’assemblée wallonne, elle quitte cette fonction en décembre 2022, entraînée dans une démission collective, suite à l’affaire dite du greffier. Cette procédure du renouvellement intégral du bureau est orchestrée par Sybille de Coster au titre de doyenne de l’assemblée. Du côté de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle occupe l’une des vice-présidences du Parlement (2019-2024).

A l’approche du triple scrutin du 9 juin 2024, elle annonce mettre un terme à ses activités parlementaires, après quinzaine années passées dans les assemblées législatives.

 

Mandats politiques

Conseillère communale à Grez-Doiceau (1989-)
Echevine (1995-2003)
Bourgmestre (2003-2006)
Conseillère provinciale du Brabant wallon (2000-2009)
Députée wallonne (2009-2014)
Bourgmestre (2012-2018)
Députée fédérale (2014-2019)
Députée wallonne (2019-2024)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024), dont Le Soir, 10 janvier 2015 ; Le Soir, 4 novembre 2019
http://www.sybilledecoster-bauchau.be/spip.php?article10
Hervé Douxchamps, « La famille Bauchau », Recueil de l’Office généalogique et héraldique de Belgique, t. LII et LIII, 2004
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2004 à 2023, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures 
https://sybilledecoster-bauchau.com/
https://www.facebook.com/SybilledeCosterBauchau (s.v. 04/2024)

 

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