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de Lalaing Jacques

Militaires

Lalaing (Ecaussines) 1421, Poucques 04/07/1453

Le Bon Chevalier, ainsi que fut surnommé Jacques de Lalaing, est la figure-type du chevalier errant – souvent issu d’une illustre famille – en quête d’aventures, qui gagnait les cours des grands seigneurs, afin de participer à des joutes et de se faire connaître. La vie de Jacques de Lalaing, seigneur de Bugnicourt, est rapportée par un écrit anonyme, le Livre des faits de Jacques de Lalaing, longtemps attribué à Georges Châtellain.

Éduqué à la cour de Bourgogne, Jacques de Lalaing voyage de royaume en royaume et de cour en cour, en Espagne, en Écosse, en Angleterre, en Italie, et gagne en prestige. Ayant démontré sa maîtrise des armes et acquis la confiance du duc de Bourgogne, il est élu frère et compagnon de l’Ordre de la Toison d’Or, à Mons, en 1451. Engagé dans la bataille qui oppose les troupes de Philippe le Bon aux Gantois révoltés, Jacques de Lalaing est mortellement touché à la tête par un boulet de pierre, devant la forteresse de Poucques.

Le Livre des faits de Jacques de Lalaing est une biographie réelle : il rapporte des faits rigoureusement historiques. Ce type d’écrit donne naissance à un nouveau genre de roman, réaliste celui-ci, dans lequel le chevalier fictif, à la force surhumaine et aux exploits invraisemblables, figure romanesque encore très en vogue au XVe siècle, cède le pas au brave chevalier errant, très habile dans le maniement des armes.

Sources

Ferdinand LOISE, dans Biographie nationale, t. 11, col. 98-112
Martin De Riquer, « Les chevaleries de Jacques de Lalaing en Espagne », dans Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 135, n° 2, 1991, p. 351-365, en ligne sur http://www.persee.fr/docAsPDF/crai_0065-0536_1991_num_135_2_14982.pdf (s.v. janvier 2016)