Defrang-Firket Virginie

Politique, Député wallon

Liège 07/05/1971

Députée wallonne : 2014-2017*

Élue conseillère communale de Neupré en octobre 2006 sur une liste libérale (3e candidate, 169 vp), présidente de la section locale MR (2008), candidate aux élections régionales du 7 juin 2009 (6e place, 2.277 vp), et fédérales du 23 juin 2010 (10e place, 4.953 vp), Virginie Defrang-Firket est investie de la tête de liste MR aux communales d’octobre 2012, avec l’objectif de quitter l’opposition. Au soir du scrutin, le MR enregistre une progression de 8% (34,35%), gagne deux sièges et devient la première force politique de Neupré. Virginie Defrang-Firket est en droit de devenir bourgmestre puisqu’elle est la plus plébiscitée (712 vp), juste devant le PS Arthur Cortis (707 vp). Bien qu’en recul, les deux partis de la majorité sortante prolongent l’alliance qu’ils ont signée en 2000, s’appuyant sur la plus petite majorité qui soit : PS (6) + cdH (5), face à Écolo (2) et surtout au MR (8) de Virginie Defrang-Firket, cheffe de l’opposition. Candidate aux élections régionales du 25 mai 2014 dans la circonscription de Liège (3e place, 5.895 vp), elle contribue ici aussi au succès des bleus (+2,5% par rapport à 2009) : ils conservent les trois mandats que les libéraux décrochent régulièrement à Liège et, avec 22,6%, réalisent leur meilleur résultat depuis la première élection directe du Parlement de Wallonie, le 21 mai 1995. En prêtant serment le 16 juin 2014, la députée wallonne s’affirme à l’avant-plan de la scène politique.

Bachelière en Droit et master en Sciences politiques et administratives de l’Université de Liège (1995), attachée parlementaire depuis le milieu des années 1990, elle dispose déjà d’une longue expérience politique : conseillère auprès du groupe MR au Sénat (1995-2014), elle a aussi été secrétaire politique (2010-2014), aux côtés des Philippe Monfils, Michel Forêt, Daniel Bacquelaine et Christine Defraigne. Elle est donc plongée de longue date dans les rouages de la décision politique et dans la maîtrise de dossiers touchant à de multiples enjeux de société, concernant la région liégeoise et au-delà, quand elle siège pour la première au sein de l’assemblée wallonne.

Versée dans l’opposition à Namur jusqu’à l’été 2017, la députée wallonne déploie d’emblée une forte activité parlementaire, multipliant les questions écrites et orales, ainsi que les propositions de décret et de résolution. Par exemple, dans une résolution, elle réclame l’extension aux Belges résidant à l’étranger du droit d’élire les députés wallons. Membre de la Commission des Pouvoirs locaux-Logement-Énergie et du Comité d’avis pour l’égalité des chances (2014-2018), elle insiste sur le fait que « Liège » est devenue le parent pauvre de la Wallonie. Elle s’implique particulièrement dans les dossiers emploi/Forem, de mobilité en particulier en région liégeoise (le tram, le chaînon manquant Cerexhe-Heuseux-Beaufays), et du Pacte d’excellence en Fédération Wallonie-Bruxelles. S’inquiétant régulièrement de dossiers où la bonne gouvernance est mise à mal, elle réclame notamment plus de transparence dans les CPAS et qu’ils se conforment aux règles comptables et budgétaires européennes ; elle demande aussi le renforcement du contrôle des intercommunales et propose la suppression de l’effet dévolutif de la case de tête aux élections communales et provinciales, ainsi que l’interdiction des témoins/candidats de parti aux communales. Co-auteure d’une résolution en matière de politique climatique et d’une autre relative à la stratégie aéroportuaire wallonne, elle souhaite l’élargissement des compétences des AIS au logement « étudiant », le transfert de compétences régionales wallonnes vers l’Ostbelgien et de nouvelles mesures de prévention routière, tout en étudiant comment soutenir le développement du secteur des drones en Wallonie. Avec d’autres députés MR, elle dépose une proposition de résolution visant à interdire le port de signes convictionnels ostentatoires au personnel des services publics.

Vice-présidente dès novembre 2014 du Comité d’avis devenu Commission chargée de Questions européennes, elle soutient l’idée de rendre les députés wallons plus actifs à l’égard des traités internationaux et de les examiner dès qu’ils sont connus, plutôt que d’attendre leur arrivée pour ratification. D’ailleurs, la Commission qui porte son attention sur les enjeux des traités de libre-échange négociés par la Commission européenne (TTIP, CETA, ACS) se réunit plus d’une trentaine de fois et auditionne une vingtaine d’experts de très haut niveau (2014-2016). Mais quand une résolution arrive en assemblée plénière marquant le refus du Parlement de Wallonie de déléguer ses pleins pouvoirs au gouvernement fédéral pour la signature de l’accord CETA entre l’UE et le Canada, Virginie Defrang-Firket s’oppose à ce texte avec les 15 autres membres du groupe MR. Approuvé par 47 députés PS-cdH-écolo-PTB et indépendant (14 octobre 2016), le texte charge pourtant  le ministre-président wallon, Paul Magnette, de faire valoir le point de vue majoritaire wallon auprès des autorités européennes, provoquant une crise inédite sur le plan international. Finalement, le 28 octobre, la députée MR et ses collègues joignent leur voix à celles du PS et du cdH en faveur du texte de compromis par lequel l’Europe s’engage à prendre en considération les doléances wallonnes de manière contraignante lors de la signature et dans l’application du CETA, ainsi que dans tous les autres traités de nouvelle génération à venir. Durant la législature, la députée adopte encore une série de dispositions en matière de bien-être animal, compétences nouvellement transférées aux régions à la suite de la 6e réforme de l’État : avec 66 des 69 députés présents, elle adopte par exemple le décret interdisant tout abattage animal sans étourdissement préalable (18 mai 2017), contribuant à faire de la Wallonie une région pionnière.

Administratrice de l’Intercommunale d’Incendie de Liège et Environs (2013-2016), administratrice du GRE-Liège (2014-), administratrice et membre du bureau exécutif de Tecteo (2013) devenu Publifin (2014-2015), vice-présidente de Publifin (2015), elle en démissionne en janvier 2017, en expliquant son malaise à l’égard de certains conflits d’intérêts ; elle sera par ailleurs entendue par la Commission parlementaire d’enquête « Publifin » (avril).

Membre de la Zone de Police Seraing-Neupré (2016-), la conseillère communale de Neupré mène une opposition tenace et critique à l’égard d’une majorité communale traversée par des tensions et qui ne parvient pas à faire voter le budget communal en décembre 2016. Au printemps 2017, le PS de Neupré décide de rompre les amarres avec le cdH et propose un nouveau pacte de majorité au MR. Conformément au décret wallon sur la démocratie locale, une motion collective de défiance constructive est présentée en mai et, tenant compte des résultats du scrutin, c’est à Virginie Defrang-Firket que revient le maïorat (16 juin), en charge de l’État civil, des Aînés et de la Participation citoyenne. En vertu du décret spécial wallon du 9 décembre 2010 limitant le cumul de mandats des députés wallons, elle renonce à son mandat wallon et Fabian Culot la remplace à Namur (juin). Dans le même temps, elle reprend à F. Culot son mandat de conseiller provincial (2e candidate, elle avait réalisé 1.529 vp en 2012 dans le district de Seraing) et la présidence du groupe MR au conseil provincial.

Le scrutin communal d’octobre 2018 conforte le MR en premier parti de la commune de Neupré (43,44%, +9,1%). Avec 10 sièges (+2), la liste emmenée par Virginie Defrang-Firket (1.657 vp) manque la majorité absolue pour quelques voix et signe un nouveau Pacte de majorité avec le partenaire socialiste (4 sièges, -2). Plébiscitée, la bourgmestre est en charge de l’état civil, de la Police, des Travaux, de la Mobilité, des Manifestations patriotiques, du Souvenir et de la mémoire, de l’événementiel et du conseil consultatif des aînés. En octobre 2018 encore, candidate à la province dans le district de Seraing (2.514 vp), elle assure la reconduction de son mandat au Conseil provincial. 

Candidate au scrutin régional du 26 mai 2019, elle n’entend pas siéger au Parlement de Wallonie ; en tant que dernière suppléante, elle totalise 2.730 vp ce qui en fait tout de même la 3e suppléante en cas de désistement des effectifs élus. Administratrice de l’Habitation jemeppienne (2018-), administratrice et membre du comité de direction d’Intradel (2017-2019), administratrice d’Uvelia (2018-), elle devient la vice-présidente du CA et du Comité de direction de l’intercommunale liégeoise de traitement des déchets (06/2019-). Vice-présidente de la zone de Police Seraing-Neupré (2017), elle en devient la présidente en 2018. Lors du scrutin wallon du 9 juin 2024, elle est troisième candidate effective sur la liste MR dans la circonscription de Liège.

 

Mandats politiques

Conseillère communale à Neupré (2006-)
Députée wallonne (2014-06/2017)
Bourgmestre (06/2017-)
Conseillère provinciale (07/2017-)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024) 
Classement des députés, dans Le Vif, 07 avril 2017, p. 22-23
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2014 à 2018, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures

 

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)