Denison Robert
Politique, Député wallon
Namur 21/08/1936, 30/01/2015
Député wallon : 1980-1981 ; 1981-1985 ; 1985-1987 ; 1988-1991
Ouvrier d’usine (1953-1954), employé à la Fédération des Mutualités Socialistes et Syndicales de Liège (1954-1957), puis à celle de Namur (1957-1959), Robert Denison entre comme permanent à la Fédération namuroise du PSB : il est d’abord le secrétaire général adjoint (1959-1968), puis le secrétaire général ad interim (1968-1971). Élu conseiller communal de Namur en octobre 1964, il remplace, à mi-législature, l’échevin des Finances, de la Jeunesse et des Sports, et ce jusqu’à la fusion des communes (1968-1976). Après celle-ci, il est régulièrement réélu conseiller communal, jusqu’en octobre 2000, moment où il ne se présente plus.
Élu, en novembre 1971, député socialiste de l’arrondissement de Namur, il est régulièrement reconduit dans ce mandat jusqu’en 1991. Au cours de ces vingt années, il contribue à la transformation des institutions, à l’émergence de la Wallonie (par le vote des lois d’août 1980 et 1988) et à l’affirmation de Namur comme capitale politique. Membre du Conseil culturel de la Communauté française de Belgique (1971-1991), Robert Denison a manifesté très tôt sa volonté d’en fixer le siège en Wallonie. Lors du vote du décret choisissant finalement Bruxelles (1972), il s’était abstenu en tant qu’élu tiraillé entre son appartenance à Namur et à la majorité.
Parlementaire socialiste rejeté dans l’opposition entre 1974 et 1977, il désapprouve la régionalisation provisoire (votée en 1974), mais, en tant qu’échevin de Namur, cherche à favoriser l’implantation de cette assemblée dans « sa » ville (titre autorisé par l’arrêté royal du 17 septembre 1975), en particulier sur le site du Grognon (1975-1976). La même détermination l’anime lorsqu’il s’agit d’accueillir le Conseil régional wallon, dont l’existence a été reconnue par les lois d’août 1980. Dès le 15 octobre, Denison siège au sein du nouveau parlement établi provisoirement à Wépion, avant d’être installé dans les locaux de l’ancienne Bourse de commerce de Namur (décembre 1981). Continuant à mener campagne en faveur de l’implantation définitive des institutions wallonnes au confluent de la Meuse et de la Sambre, et pour davantage d’autonomie aux régions, Robert Denison est l’un des signataires de la proposition de décret instituant « Namur Capitale de la Région wallonne et le siège de l’Exécutif ». Il dépose ce texte en novembre 1985, au moment où l’exécutif wallon de Melchior Wathelet décide de rester à Bruxelles. Après plusieurs mois de débats en commission, le décret dit Anselme est amendé, voté et promulgué par l’exécutif wallon (11 décembre 1986).
Questeur puis président du collège des questeurs de la Chambre, Robert Denison s’est spécialisé dans les domaines de la Défense nationale et des Transports en commun. Il siège durant de longues années dans ces Commissions. Parmi les compétences transférées aux termes de la loi du 8 août 1988 figure la tutelle sur les transports urbains et régionaux. Sous la houlette du ministre wallon Amand Dalem, a été mise en place une Société régionale wallonne du Transport. Par l’Arrêté royal du 27 mars 1991, la SRWT se voit confier les missions, les droits et obligations de l’ancienne Société nationale des Chemins de fer vicinaux, née en 1884. La réorganisation des transports s’effectue désormais à l’échelle régionale. Président de la SNCV avant sa régionalisation (1980-1990), Robert Denison devient le président du Conseil d’administration de la nouvelle Société régionale wallonne du Transport. Il aura à diriger l’achèvement du partage de la SNCV entre la Flandre et la Wallonie, et de procéder au transfert nominatif des membres de son personnel. Robert Denison exerce la présidence de la SRWT jusqu’au 21 novembre 2002, moment où, atteint par la limite d’âge, il est remplacé par J-F. Ramquet.
Mandats politiques
Conseiller communal de Namur (1965-2000)
Echevin (1968-1976)
Député (1971-1991)
Membre du Conseil régional wallon (1980-1991)
Sources
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 182-183
© Institut Destrée, Paul Delforge